jeudi 27 septembre 2012

Mme Boulet


Au fil des années, je me suis forgée une solide réputation de fille maladroite, malchanceuse, pas douée, n'ayons pas peur des mots, une réputation de boulet! Je ne pense pas être la seule à penser que je suis vouée à une mort des plus ridicules! Pour ceux qui ne comprendraient pas à quoi je fais  allusion et pour replacer ce que j'ai à vous raconter dans le contexte, voici un florilège de mes exploits:

J'ai commencé très tôt puisque ma première cicatrice date de 1989-1990. Il faut savoir que j'ai commencé à marcher le jour de mes 1 ans (donc le 9 décembre 1989) après 12 mois à rester sagement là où l'on me déposait. Certains parlent de flemmardise, je pense plutôt que j'observais et étudiais le monde qui m'entourait pour mieux le conquérir! C'est donc pendant que je m'adonnais à mon nouveau passe-temps que j'ai foncé droit dans l'angle de la table basse en verre...La première cicatrice d'une longue série! Il faut noter qu'après ce premier échec, j'ai su me relever...


Un peu plus tard, déjà plus assurée sur mes deux jambes, je me suis attaquée à l'ascension de la cage à poule du Parc Bordelais! Un monument, un temple, le Machu Pichu de la Gironde pour la petite fille que j'étais! C'est armé d'un seau, plein de sables, dans chaque main que j'ai effectué la montée! Quasiment arrivée au sommet, je glisse et dégringole, la tête tapant chacune des barres de la cage, parce que je pousse toujours le perfectionnisme à son paroxysme! Arrivée en bas, presque pas sonnée et je tiens toujours fermement mes seaux, toujours plein! Aucune trace physique mais c'est encore un grand sujet de moquerie de la part de ma famille, de plus, ils ont par la suite enlevé la cage à poule...Mes erreurs servent toujours de leçon pour les futurs générations!

J'ai posé la troisième pierre à l’édifice de mes catastrophes en 2001...Je me souviendrais toujours de ce jour, qui en plus de m'avoir laissé des cicatrices psychologiques et physiques, était un évènement culturel : Le début de la télé réalité en France avec la diffusion de la première quotidienne de Secret Story! Le drame a eu lieu dans le jardin, alors que je prenais le soleil, profitant de l'arrivée des beaux jours pour lire sur une chaise longue! Je sais, cela parait bizarre mais à l'époque je lisais. Comme je l'ai fait remarqué c'était au tout début de la télé réalité, avant d'être lobotomisé. Pour je ne sais quelle raison, je me suis levée de la chaise et quand je me suis rassise, la chaise s'est pliée, mes deux pouces coincés entre deux barres. Avec mon poids sur la chaise, il a fallu quelques minutes à mes parents pour me débloquer! Le pouce droit est ressorti plat quand à l'autre, il avait un profond trou en plein milieu. J'ai passé le reste de la soirée les doigts dans de l'arnica! Depuis ce jour, j'ai la phobie des chaises longues, bon pas la phobie, mais je réfléchis à deux fois avant d'en utiliser une et je m'installe les bras en l'air!


J'ai été calmé pendant quelques temps après ça, mais malheureusement, je n'étais toujours pas immunisés contre la connerie...Visiblement, je suis tombée dedans quand j'étais petite! Pour l'accident #4, il faut savoir que j'étais en pleine répétition d'accrogym chez une camarade de troisième (nous sommes en novembre/décembre 2003). Nous faisions notre enchaînement sur la chanson Die Another Day de Madonna...Cette information n'a aucun rapport avec la suite de l'histoire. Nous nous entraînions donc chez ma copine Maïlys et lors d'un break, je me suis prise d'une soudaine envie d'essayer le tapis de course...Pieds nus! La machine se lance, je marche rapidement. Je décide de faire une pause mais plutôt que de l’arrêter je me mets sur le coté puis remonte dessus. N'ayant pas le temps de prendre le rythme, je trébuche mais ne lâche pas les poignets du tapis qui continue à rouler sur le dessus de mes pieds! Pas consciente du dégât de suite, je ne parviens pas à convaincre mon père de m'épargner la messe! C'est le lendemain, en essayant d'enlever les pansements que j'avais mis que j'ai vu l’ampleur de la brûlure...SOS Médecin?!


Quelques mois plus tard et le weekend avant de passer mon brevet des collèges, je me suis fait coulisser la porte de la Peugeot 707 sur le majeur et l'annulaire droit! C'est d'autant plus gênant pour une droitière qui s’apprêtent à passer son premier examen...Ce n'est pas comme si j'étais déjà excessivement stressée pour ces épreuves qui ne sont qu'une formalité! J'ai eu des bonnes notes par contre mes doigts sont encore marqués! Nous avons également changé de voiture mais la raison n'est pas du tout liée à ma maladresse.

A l'obtention de mon brevet des collèges, mes parents m'ont refilés un Alcatel que nous avions gagné à un tirage au sort chez Petit Bateau et pourtant, déjà à l'époque, je l'avais greffé dans la main ou du moins dans la poche. Lors de la saison de sports d'hiver qui suit, je l'ai même eu incrusté dans la cuisse. Lors d'une chute, je me suis fait un bleu de la forme de mon téléphone portable...True story!

Comme vous avez pu le constater, mon corps a été malmené à de nombreuses reprises. Pourtant, il faudra attendre 2008 pour que je porte une atèle pour la première fois et que je fasse appel à un kiné pour de la rééducation. Je me suis tout simplement fait une entorse à la cheville en marchant dans les pavés de la place des quinconces en santiag...N'est pas un cowboy qui veut! Ont suivi trois semaines "d'immobilisation" pendant lesquels j'ai pas arrêté de marcher et sortir. j'ai même développé une danse appelé le mono-boogie. C'est comme le boogie normal sauf que c'est que sur une seule jambe. La sauce n'a pas encore pris mais dans quelques années ce sera encore plus populaire que la macarena.

L'année suivante, je me suis brûlée le poignet avec un pot d’échappement à Poughkeepsie, bourgade de Upstate New York. C'était le 4 juillet, j'étais chez des amis de ma colocataire. L'un deux avait une moto et nous a fait faire un tour à chacune. Je sais plus comment je me suis retrouvée avec le poignet collé sur le peau d'échappement. Par contre, je me souviens de la douleur qui a suivi, enfin trois jours plus tard. J'avais probablement touché un nerf au passage ce qui explique que je n'ai pas eu mal de suite, même en passant l'après midi dans l'eau chlorée de la piscine. Je pense aussi que c'est à cause de l'eau chloré que je garde une vilaine cicatrice.

Nous voilà donc arrivée à l'année 2012, chargé en émotion. Ceux qui me suivent sur Facebook savent que je me suis faite une entorse à la cheville gauche (la même que la première fois en 2008) en Juillet, entorse que je n'ai soigné que fin août. Comment vous demandez vous? Un soir de juillet, après une intense session de zumba, ma nouvelle passion, je vais à la plage me rafraîchir. Il fait très chaud et la nuit commence à tomber. Toute pleine d'adrénaline que je suis, je cours dans l'océan, très vite arrêté par un trou dans le sable. Je ressens comme un "Clac" mais aucune douleur n’apparaît  Le lendemain? Toujours rien. J'attaque donc le Big Festival comme si de rien n'était. Les trois premiers jours et nuits de concerts, soirées etc...ont fait apparaître la douleur, Joey Starr m'a fini l'entorse pendant son très célèbre carnaval! Petit passage chez les secouristes qui avaient l'air de s'ennuyer. Quelques jours de repos et de glace plus tard, je pense être d'aplomb pour les fêtes de Bayonne. Comme nous ne sommes jamais trop prudent, je me strappe la cheville par sécurité. Malheureusement cela n'aura pas suffit, et je termine sur les rotules, presque littéralement.  Depuis c'est réparé, mais jusqu'à quand?


Tout cet historique m'amène à aujourd'hui! Je viens de terminer sept jours consécutif de travail intensif dans une célèbre chaîne de fast food américain. Comme à chaque fois que je suis fatiguée, mon attention baisse et ce matin elle était carrément nulle. Donc quand je me suis baissée pour attraper un Ketchup et que le tiroir caisse de ma voisine s'est ouvert simultanément, le choc a été inévitable...Tout comme la bosse, le bleu et l'égratignure qui ont suivi! En même temps, travailler dans un restaurant est quasiment du suicide pour quelqu'un comme moi. Depuis que j'ai commencé, j'ai accumulé tout un tas de brûlures, coupures, égratignures sur les bras! Ce n'est quasiment plus drôle! Et dire que demain je voulais faire des photos professionnelles pour mon CV et mon profil LikedIn...Quelqu'un a un moment pour me photoshopper?

mercredi 19 septembre 2012

London, I heart you



Aussi surprenant que cela puisse paraître, la capitale anglaise m'a accueillie à bras ouverts, et ce, à tous les niveaux. Alors que la majorité des gens m'avait prévenue, "tu vas voir, ça va être difficile", "les logements bien sont chers et difficiles à trouver", "Es-tu prête à affronter le climat anglais?"...Et bien, figurez vous que l'installation s'est faite plus facilement qu'en Australie et pourtant, ce n'était pas gagné, puisqu'à J-1, je n'avais même pas de canapé à squatter!

1. Climatiquement parlant, Londres est connue et reconnue pour sa grisaille et la pluie! Comme, j'ai en plus, une fâcheuse tendance à amener le mauvais temps avec moi (Sydney a connu plus le mauvais été de ces 50 dernières années lors de mon passage), je m'attendais à devoir braver le déluge. Que nenni! Le soleil n'a presque pas arrêté de briller depuis mon arrivée. La température, très douce, permet même aux badauds de se munir uniquement d'une petite laine lors de leur ballade. Cependant, il faut savoir, que la raison principale pour laquelle j'avais choisi l'Angleterre, était de pouvoir y étrenner mes tenues d'hiver, qui hibernent dans mon placard depuis Mars 2011 (été français > été australien > été français). Je n'irais pas jusqu'à dire que cette clémence inattendue du temps me déplaît, mais mes manteaux trépignent d'impatience dans ma valise! Ils n'ont qu'une hâte, parader sur les pavés londoniens au côté de toutes les fashionnistas anglaises. Le seul avantage, hormis l'absence de pluie bien sur, est que n'étant pas installé à 100%, je n'ai pas encore eu à partir en mission spéléologie dans ma valise pour les en sortir. Un jean, un tee shirt, un cardigan et roulez jeunesse!

2. La recherche d'appartement, quand à elle, a été facile et relativement courte. Je n'ai visité que quatre chambres. Sachez que pour arriver à ce résultat, j'ai envoyé des dizaines de milliers de mails à des inconnus qui recherchaient un/une colocataire! D'après mon expérience, voici un tour d'horizon de ce que présente le marché de la colocation londonien (ordre décroissant de prix):
- Le premier appartement que j'ai visité, était dans le très chic quartier de Marylebone, à deux pas du musée de Madam Tussaud et cinq de Hyde park.. Ses avantages étaient sa localisation, très central et dans un quartier très calme. La chambre très correcte était accompagnée d'une salle de bain privée, au sein d'un T3 partagé avec deux professionnelles, anglais de Manchester. Son principal inconvénient était le prix (£700/m + Tax) qui bien que pas excessif, était malheureusement un brin trop élevé pour quelqu'un sans emploi. En plus, le feeling avec les colocataires n'était que moyennement bien passé. Sans regret, j'ai dit NEXT!
- Le troisième appartement était dans le quartier de Elephant & Castle, au sud de la Tamise. Pour être entièrement honnête, j'étais prête à prendre le chambre juste à cause du nom du quartier, mais ça, c'était avant de m'y rendre...Loin du décor Bollywood attendu, l'atmosphère se rapprochait plus de l'ex URSS. J'ai eu comme un sentiment de déjà vu, déjà vécu, absolument pas lié à une scène de "Anna et le roi", plutôt "Poznan 2, le retour". Le quartier, gris et triste, était peuplé de bâtiments en brique, tout aussi gris, tout aussi triste. Les gens dans la rue donnaientt l'impression de traîner toute la misère du monde, sauf un petit groupe de joyeux lurons, particulièrement avinés, qui se criaient dessus, au pied de l'immeuble qui abritait mon potentiel futur chez-moi. L’appartement en lui même n'était pas horrible mais un peu vétuste, en particulier les pièces communes. Et pour en finir avec les raisons pour lesquels je n'ai pas choisi l'appartement: les locataires étaient bizarres, socialement inadaptés et sans avoir besoin de trop parler avec eux, je savais que nous ne partagerions aucun éclat de rires au coin du feu...Probablement en raison de l'absence de cheminée! Le prix de cette merveille : £610/m et je n'ai même pas demandé si tout était inclus!
- Le quatrième appartement, lui, se trouvait à côté de la gare de King's Cross, qui doit sa célébrité à Harry Potter, puisque c'est la gare de laquelle part le Poudlard Express. En tant que grande fan, j'ai cherché la voie 9 3/4, mais je n'ai pas encore mis la main dessus. Ce logement était un peu particulier car sur les cinq chambres qui le composait, trois seulement étaient des résidences permanentes, les deux autres servant à héberger des voyageurs internationaux en goguette à Londres. Le propriétaire, un autrichien d'environ une 50/60aine d'années, était un docteur, à la recherche de quelqu'un pour occuper l'une des chambres mais également pour le décharger dans les tâches ménagères qui incombaient à l'arrivée régulière de nouveaux locataires. L'avantage était donc la possibilité de rencontrer de nouvelles personnes très régulièrement et ainsi de ne pas vivre avec quelqu'un suffisamment longtemps pour s'engueuler, la flexibilité du loyer selon mon implication dans l'appartement (entre £480 et £640/m toutes charges comprises). Les inconvénients auraient été la présence de différentes personnes dans mon espace personnel, la taille de la chambre dans laquelle logeait à peine un lit deux places et un placard et le fait que le propriétaire n'était pas particulièrement d'accord pour que j'accueille mes amis et ma famille dans ma chambre (en même temps, je sais pas où je vous aurais mis).
- Le deuxième chronologiquement et le meilleur, celui dans lequel j'ai posé mes valises, est à Kilburn, le quartier juif, sur Shoot-Up Hill...Je suis une fille qui vit dangereusement et qui n'a pas peur de la violence des mots! Pour ceux qui ne voient pas du tout où je suis, c'est au nord de Londres, dans le comté de Camden (Rock On, Arrrrr). Parmi les quelques résidents célèbres de ce quartier en pleine expansion : Kate Moss et Lily Allen...Ce n'est peut-être qu'un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. L'appartement est situé au rez-de-chaussé d'une maison victorienne. L'emplacement permet à l'habitation de jouir d'un grand jardin à l'arrière, certes à Londres, en hiver, ce n'est pas essentiel mais on ne sait jamais. Avec le réchauffement climatique et tout, je ne perds pas espoir que, un jour, la Grande Bretagne devienne une île tropicale. Et pour finir, je vais partager cette charmante demeure avec trois garçons, âgés de 24 à 37 ans et originaires d’Irlande, Angleterre et Autriche! Le contact a été excellent, j'ai donc dit OUI de suite mais je n'étais pas la seule sur le coup. Il a fallu attendre 24h avant de prendre connaissance de leur choix...J'étais l'élue. Quel soulagement!



3. Comme la vie à Londres n'est pas gratuite, j'ai également dû, en parallèle de ma recherche de toit, me trouver un job, alimentaire dans un premier temps. J'avais commencé à postuler sur internet grâce à Monster, Gumtree, LinkedIn...mais les réponses n'étaient pas arrivées en masse. J'ai eu une réponse positive pour être Guest Blogueuse bénévolement, et pour passer un entretien pour être serveuse dans un bar. Pour le premier, je cherche encore un sujet à traiter pour un post inaugural et pour le second, j'ai passé l'entretien mais n'est pas été prise. Et puis, j'ai postulé dans la très célébre chaine de fast-food au M jaune...Il faut savoir que ce n'est pas la première fois et, qu'ils ne m'ont jamais prises! Mais comme mon ego est costaud, je ne leur en ai pas tenu rigueur et j'ai réessayé, pour la 6 ou 7ième fois. Il faut croire que c'est la bonne! J'ai en effet postulé samedi dans la journée sur leur site internet. J'ai eu une réponse pour me dire que j'étais sélectionnée dans les heures qui suivirent et par la même occasion, un rendez-vous pour le premier entretien. Il avait lieu hier et n'a duré que dix minutes pendant lesquels, la recruteuse m'a surtout faite parler. J'en ai déduit que c'était pour jauger mon niveau d'anglais, mais quand je vois certaines personnes qui y travaillent, je me dis qu'ils ne sont quand même pas très regardant. Le second entretien, dans la foulée, était avec le manager du "restaurant" dans lequel j'allais potentiellement travaillé. J'ai attendu 45 minutes avec un groupe de hongrois qui parlaient anglais comme des vaches espagnoles. L'un d'eux m'a répété 5 ou 6 fois qu'il était fan de Shakira, WTF! Puis j'ai enfin rencontré le manager qui, en plus d'être antipathique, m'a dit que "clairement, il ne recherchait pas des foudres de guerre" pour ajouter ensuite que j'avais le profile parfait. Aujourd'hui encore, je ne sais pas comment digéré cette information!
J'ai ensuite reçu un appel ce matin pour me dire que le manager de la veille ne me prenait pas (bâtard) mais que j'avais un entretien dans un autre établissement de la chaine dans une heure. Direction Bond Street, pour rencontrer un manager beaucoup plus gentil, dans une branche beaucoup plus agréable et mieux placée avec un personnel un poil plus sympa! C'est un fast food quand même. Ici, ils veulent bien de moi et j'ai donc, dès demain, un Welcome Meeting...To be continued! 
Le seul point positif que je vois à cet emploi, en plus du revenu, c'est la formation supplémentaire que je vais pouvoir ajouter sur mon CV qui en manquait! Plus sérieusement, je pense que de cette expérience va découler de nombreux articles qui vaudront le détour. 

Me, after few month working at the fast food chain...Yes junk food turns people into Mexican kids.
4. Et dernier point, je peux dire que, administrativement, je suis parée à tout. En cinq jours, j'ai:
- Pris rendez vous avec le Job Center qui doit me délivrer mon National Insurance Number.
- Ouvert un compte en banque. Pour ça, j'ai dû un peu feinter et faire le tour de tous les guichets pour obtenir un rendez-vous le plutôt possible. J'ai donc pris plein de rendez-vous que j'ai du annuler, les uns après les autres.
- J'ai pris un téléphone et un numéro chez Vodaphone et je fais actuellement débloquer mon iPhone parce que le Samsung de 2000 qui ne fait même pas de photos, je n'en peux déjà plus.

Comme vous pouvez le constater, j'ai été en cinq jours, plus efficace qu'en 23 ans et 9 mois. Si j'avais en plus trouver un copain, ça aurait été parfait, mais chaque chose en son temps...Ne mettons pas la peau de l'ours sur la charrue avant d'avoir tué les boeufs!

jeudi 13 septembre 2012

Le jour où j'ai failli dormir sous un pont



Il y a des gens organisés, qui anticipent, et surtout, prévoient le pire...Et il y a des gens, comme moi, qui stimulés par l'angoisse du dernier moment, se sortent les doigts du cul juste à temps, quitte à se rapprocher de l’ulcère à chaque échéance! 

Comme certains d'entre vous le savent, je décolle pour Londres demain après midi, et jusqu'à ce midi, je n'avais toujours pas la moindre idée de l'endroit où j'allais atterrir les premières nuits. J'avais bien des plans, des suggestions, des noms à droites à gauches, des gens que j'avais contacté mais qui n'avait rien confirmé...Rien de concret! Et puis en fin de matinée, mon contact le plus fiable tomba à l'eau, amenant toutes mes certitudes dans la chute: J'étais à la rue! J'ai fait le tour des différents possibilités qui s'offraient à moi et, une à une elles échouèrent. Pire que ça, c'était comme si, simultanément tout le monde avait décidé de quitter Londres! J'ai donc vécu quatre heures de panique intense, canalisée pour faire bonne figure face à mes parents qui avait un "Je t'avais bien dit de t'y prendre plutôt" qui leur brûlait les lèvres. Par dessus le marché, ma jeune soeur, lycéenne de 16 ans, qui est en L par défaut, sortie de sa bouderie adolescente pour faire des blagues, pas drôle, et me faire remarquer ma bêtise...J'ai bien cru que j'avais touché le fond. J'envisageais même de ne plus partir! Toutes mes croyances s'étaient envolées...Jusqu'au moment où quasiment en même temps, trois mains généreuses se sont tendues et m'ont ramenée vers la lumière. 

Mélodramatique? MOI? Jamais!!

Depuis le moment où mon premier ami s'est manifesté, j'ai comme perdu 10kg, je flotte...Je suis intérieurement en apesanteur. Je dirais même plus que je plane complètement! Je suis sauvée de la SDFerie et je peux reprendre, un peu plus sereinement mes projets/utopies professionnelles. Je dirais même plus que soudain, tout s'est éclairé. J'ai des idées qui m'arrivent, des contacts qui jaillissent et mon optimisme est revenu, intacte! Je suis de retour dans ma bulle!

La morale de cette histoire...Avant de faire des plans sur la comète, de prendre un billet d'avion ou autre, assurez-vous un toit au dessus de votre tête!

A très vite pour plus d'erreurs dont vous pourrez tirer les leçons...

mardi 4 septembre 2012

Vis ma vie de chercheuse


Pour ceux qui me connaissent, ce n'est point un scoop...Je suis chercheuse d'emploi professionnel! Depuis mon retour d'Australie, j'avais mis mon activité entre parenthèse afin de m'accorder quelques 3 mois de vacances, bien mérité. Mais voilà, comme toutes les bonnes choses ont une fin, je reprends la route de LinkedIn, Monster et autres sites d'annonces dans le but de trouver, ce que j'espère, sera la bonne...carrière!

Hier, je suis rentrée d'une semaine dans le sud de la Corse, donc tout naturellement, j'ai prolongé mon inactivité jusqu'à ce matin! Maintenant que je n'ai plus d'excuses, il faut donc que je m'atèle à la tache. La semaine dernière, j'avais quand même profité d'un break dans notre planning de baroudeurs pour retravailler mon CV, pour la énième fois, afin de démarrer mes recherches dans les meilleurs dispositions. Hors voilà, il est quasiment midi et je n'ai toujours pas commencé : retour sur une matinée inutile...

7h30 Réveil par quinte de toux, car oui, je rentre d'une semaine en Corse avec la crève!

7h40 Pesée poste vacances...Ô joie, ô miracle, je n'ai pas pris un gramme!

7h45 Prise du petit déjeuner et retour au lit pour consulter les news de la nuit sur Twitter, Facebook, Instagram, Public, e-mail, JustJared, DrawSomething...

9h00 Allumage de l'ordinateur

9h10 Téléchargement des photos de vacances depuis mon appareil photo

9h20 Triages des photos, organisations des dossiers

10h Deuxième levée du lit pour la salle de bain

10h30 Fin prête et habillée, je me mets derrière mon ordinateur pour commencer

10h32 Départ, en compagnie de ma mère, chez le teinturier puis le kiné pour ma cheville foulée mi juillet...Mieux vaut tard que jamais!

10h45 Arrivée chez le Kiné...Lecture intensive, des numéros de mai du magazine Elle, jusqu'à le début de ma séance.

11h Début du rendez-vous

11h30 Fin du rendez-vous...Ma cheville est guérie!

11h35 Je marche dans la rue en jupe et tee shirt bien que les gros nuages noir soit menaçant, parce que ma mère ne répond pas au téléphone! En plus, j'ai la chanson Dingue de Toi de Sofianne bloquée dans la tête "Je suis fou de toi Nabi-nabila..." Arrrg!

11h40 Ma mère passe en voiture à côté de moi et m'embarque pour rentrer à la maison. Je profite du trajet pour envoyer des textos aux gens que je dois voir avant de partir à Londres! La procrastination, c'est tout une organisation!

11h42 Arrivée à la maison

11h45 Rangement et pliage du linge propre

11h50 Idée de ce post pour le blog, et début de la rédaction!

Et si, finalement, la procrastination était ma seule compétence! Enfin, comme le disent les Corse : 
"Pourquoi faire aujourd'hui, ce que tu peux remettre à demain"