vendredi 3 avril 2009

Observons le peuple polonais


Le cinéma : L’avantage du cinéma en Polonais est que les films y sont diffusés en Anglais (Sous titré polonais mais cette information ne joue pas en ma faveur) ce qui m’a donc permis d’aller voir plusieurs films. Quand on a beaucoup de temps libre et un cinéma en face de chez soi, c’est vraiment génial. De plus, n’ayant pas beaucoup de personnes avec qui parlaient, ça me permet d’améliorer ma compréhension anglaise. Concernant le prix, comme pour beaucoup de choses, il est dérisoire (13 zloty soit environ 2,80€) ! Autre particularité des cinémas polonais, les sièges sont numérotés et évidemment le choix est fait par le spectateur. Il vaut mieux arrivé en avance si on ne veut pas se retrouver devant dans un coin.

Les toilettes : Premièrement, ici, TOUS les toilettes publiques sont payantes. Une madame pipi est postée à toutes les entrées. Si même avec ce genre d’emploi, la Pologne est touchée par le chômage, c’est à n’y plus comprendre.
Autres choses à savoir sur les WC polonaises pour ne pas être surpris, c’est qu’elles sont montées de façon très particulière…à l’envers! En effet, le trou n’est pas au milieu comme chez nous mais à l’avant. C’est assez surprenant mais on s’y habitue…

Le salon de l’étudiant : Il y a quelques semaines, s’est déroulée, à Poznań, la foire internationale de l’éducation, au World Trade Center (je vous jure que c’est le nom). On m’avait dit qu’il y aurait des universités françaises donc je m’y suis rendue pour voir à tout hasard. Ben, figurez vous qu’on m’avait menti. Les seuls stands potentiellement francophones étaient une université à Liège mais la représentante ne parlait que Polonais et Anglais, et le corner de l’Alliance Française, tenu par des polonais…Pas un seul français donc. Cela dit, le salon valait le détour. C’était immense et impressionnant. Chaque stand était vraiment attrayant. Dans une partie, il y avait les universités, dans une autre les filières pro. Surement la plus intéressant puisque chaque métier y était représenté. Le stand des ambulanciers proposés d’apprendre les gestes de premiers secours, le stand des mécaniciens avait une voiture, sur laquelle, certains représentants montraient des trucs…Je ne sais pas exactement quoi parce que je n’y suis pas restée longtemps. La dernière partie était consacrée aux enfante avec des écoles qui présentaient leur programme extra scolaire….
J’ais profité de cette foire pour me renseigner sur de potentiels masters à l’étranger…J’en ais sélectionné trois, un en Angleterre, un en Australie et le dernier à Hawaii…


La nourriture : Ah, la gastronomie polonaise, c’est tout une histoire, car si je suis de nature curieuse, quand il s'agit de mon estomac, moins ! Durant mon premier mois de détention, la question de la nourriture ne se posait pas puisque je n’avais pas de cuisines. Des œufs durs cuits à la bouilloire, des M&M’s, des sandwichs, des Tucs, des spaghettis, à la sauce bolognaise orange fluo, achetées toute faites, et des Mc Do constituaient l’essentiel de mon alimentation. Mais depuis que j’ai commencé à me faire des amis et que j’ai déménagé, elle s’est un peu améliorée. Maintenant, je mange des œufs durs mais dans des salades, j’ai également commencé à manger de la viande sans les deux tranches de pains qui l’accompagnaient jusqu'à lors, j’ai fait mes propres pates bolognaises et j’ai gouté les Pierogis…Ces espèces de raviolis polonaises sont divines...Par contre, c’est la seule spécialité polonaise que j’ai testé. 
Cependant, j’ai observé que les polonais mangent beaucoup de viandes, de charcuteries, de patates, des soupes et des trucs panés ou des friands (à tout et n’importe quoi). Ils ont aussi des sachets de poudres qui mélangés à de l’eau deviennent une sauce. Un sachet par plats possible, un pour chaque type de viandes ou de poissons, un pour les légumes, un pour les pates…Je n’en ais jamais utilisé mais j’y ai gouté à plusieurs reprises lorsque j’étais invitée chez des copines.
Maintenant que vous savez ce qu’ils mangent, passons aux horaires de repas. Le polonais fait un gros petit déjeuner, engloutit un sandwich en vitesse vers 10h30/11h, déjeune vers 16h30/17h et dine vers 20h…C’est assez bizarre ! On a l’impression qu’il passe leur temps à manger.

Le polonais (la langue pas l’habitant) : Le polonais est une langue très complexe, à prononcer et à apprendre. Enfin pour l’apprentissage, je ne fais que répéter ce qu’on m’a dit parce que je ne prends pas de cours. Cependant, j’essai d’apprendre, petit à petit…Pas des phrases bien sur mais des mots. Je suis capable de dire bonjour mais c’est assez inutile puisque personne ne se dit bonjour ici, ni dans les magasins, ni dans les restaurants, ni les caissières de Piotr i Pawet. Je peux également dire d’autres mots basiques, genre Merci, Aurevoir (depuis peu…), Train…Et autres choses de la vie de tous les jours. Pas de quoi tenir une conversation mais ça me suffit pour le moment. Tout ça pour dire que le polonais est très dur. Il fait parti des langues dont les mots comporte quasiment que des consonnes de la fin de l'alphabet, genre W, Z...Et en plus, ils ont aussi des lettres bizarres qui ressemblent à notre alphabet mais qui je prononce pas du tout pareil...Prenons l'exemple de Wroclaw, une ville polonaise. Ici, on prononce ça WROSWAF (c'est en phonétique agathe). C'est à n'y rien comprendre!

Funky Day : C’est la journée porte ouverte qui a été organisé à l’école, il y a deux semaines. Une journée porte ouverte particulière parce que j’ai vu plus de personnes de l’école que de personnes extérieures à l’école. Cela dit, c’était très sympa. Le « BDE » de l’école avait fait les choses en grand. Concours de photos, concerts, et soirée en boite…voila le programme des festivités. Pour en revenir au plus gros événement, le concert avec une superstar polonaise, Matteoz Quelques Choses (ils ont des noms vraiment à coucher dehors, tout simplement impossible à retenir) candidat de la première et unique Star Academy polonaise et également ancien copain de ma coloc’. J’ai malheureusement manqué son concert et interview mais je vais le You Tuber dès que j’aurais accès à internet et dès que j’aurais retrouvé son nom de famille pour savoir ce qu’il vaut. Visiblement, il n’est pas encore très connu en Pologne mais il prépare son après Star Ac’. On espère pour lui qu’il serait plus fructueux que celui de nos ex-stars académiciens ! La deuxième partie était dédiée à un groupe de rap de Poznań. Ce n’était pas tellement différent du Rap qu’on a l’habitude d’entendre en France sauf que je ne comprenais pas les paroles. Le « Crew » était composé de 6 gars qui avaient entre 15 et 20 ans, casquettes vissaient sur la tête, qui étaient totalement défoncés…Elle est belle la jeunesse polonaise !
Concernant la soirée, elle a commencé chez Katia, une fille de deuxième année et s’est terminé au Tokyo Club. J’y ais découvert les traditions nocturnes polonaises, apéro au shot de vodka pure et soirée en boite, où la musique n’est pas exceptionnelle…


Les Centres Commerciaux : Il y a une véritable culture du centre commercial en Pologne. Poznań en compte pas moins de 5 et ils sont tous plus grands et imposant les uns que les autres. Je n’en ais vu que deux, parce que, je me suis dit, qu’il devait tous être assez semblable.
Il y a Stary Browar, mon préféré parce qu’il est beau, situé en plein centre (à 2min de chez moi) et qu’il y a tout ce dont je peux avoir besoin. Le second est Galeria Malta, situé à côté du lac artificiel. Celui là s’est ouvert la semaine dernière et comme je n’avais rien d’autre à faire je me suis dit que j’allais y jeté un coup d’œil. Je n’avais pas pensé que toutes la Pologne aurait la même idée que moi. J’ai été abasourdi par le monde qu’il y avait et pourtant nous étions mercredi…J’ai également été étonné par la quantité d’achat qu’ils faisaient. Des familles sortaient avec les bras chargés de paquets. Je trouve que pour une population censée être pauvre, ils dépensent beaucoup dans des objets pas vraiment cheap, même pour moi !


Le Lavomatic/Café, ou ma bulle New Yorkaise dans ce monde polonais. Ce qu’il faut savoir c’est qu’il n’y a qu’un seul lavomatic dans toute la ville (un marché à prendre) car la plupart des étudiants vivent dans des meublés équipés de machines, ou dans des résidences également équipés de machines, ou alors, ils rentrent chez eux le week-end. Je fais partie de la première catégorie, mais malheureusement pour moi notre machine date de la guerre. La propriétaire de l’appartement à l’air très conservatrice et, aime entassée des objets anciens dans cet appart, où elle ne vit même plus. La machine en fait partie, résultat, elle est plus souvent en panne qu’en état de marche. Ne pouvant rentrer chez moi tous les week-ends, j’ai envisagé un plan B. J’aurais pu faire mes lessives à la main comme je le faisais dans mon ancien logement mais c’était vraiment trop galère. De plus, Aline m’avait parlé de ce lavomatic/café en centre ville.
Nous y sommes donc allées ensemble la première fois. C’est dans une rue moche, et grise et c’est vraiment une bulle de confort dans mon quotidien polonais. La tenancière n’est pas très sympa mais le café est juste trop mignon, très Woody Allenien…J’adore cet endroit. On peut y aller pour bosser en attendant que la machine se fasse ou bien pour discuter avec des copines. C’est aussi envisageable d’y aller juste pour boire un verre…On s’y sent bien…Je pense que ce concept aurait le mérite d’être développé.

Nasdrovia

mercredi 1 avril 2009

Ich Bein ein Berliner…Just for couple days!


Vendredi 27 mars, 14h30 (environ), Poznan Glowny…Voila le décor de ce début de périple, le deuxième de mon court séjour en Pologne. Cette fois, je quitte le pays pour visiter les voisins Allemands. Etant une personne relativement têtue et avec des idées bien arrêtées, je m’étais toujours dit que je n’irai pas enAllemagne parce que c’était un pays qui m’attirait pas. Cela dit, je n’avais jamais prévu de passer 3 mois en Pologne non plus, donc comme dit le dicton il n’y a que les abrutis qui ne changent pas d’avis. De plus, d’après de nombreux témoignages Berlin est une ville géniale qui vaut vraiment le détour, donc autant profiter d’être à 3h en train pour y faire un tour le temps d’un week-end. J’ai profité d’avoir trouvé quelqu’un qui voulait et pouvait également y aller. Auberge de jeunesse réservée et billets achetés (en polonais^^), j’étais parée à partir.
Retour à la gare où il pleut des cordes…Le train a du retard, ce qui a fait baisser la PKP dans mon estime. Je les pensais tellement meilleur que la SNCF ! Heureusement, il n’y avait que 5 minutes de retard. Heureusement parce que ne parlant ni allemand ni polonais, je n’avais pas compris ce que racontait le speaker donc j’aurai très bien pu attendre très longtemps sur le quai de la gare sans savoir ! Quand le train arriva, il nous laissa juste le temps de sauter dans un wagon avant de repartir. Pour ne pas perdre plus de temps surement, ce qui était tout à leur honneur.
Le trajet s’est déroulé sans problème et m’a paru assez rapide grâce à ma copine Simone (De Beauvoir, ndm). Une femme passionnante quoique légèrement prise de tête à grosse dose. Son livre second sexe m’a quand même ouvert les yeux sur la condition déplorable de la femme dans le monde, hier comme aujourd’hui, mais ce n’est pas le sujet de ce post. J’ai également poursuivi l’écriture de ma presque autobiographie. Après 3h de littérature, j’arrive à Berlin Ostbahnhof mon terminus. Comme son nom l’indique surement (Ost=Est ?!), elle se situe dans Berlin Est. Petite gare pour une gare qui était censée être centrale. Enfin, c’est ce que je pensais. Comme Mathieu arrivait plus tard, je partis à la recherche d’une boutique de souvenirs pour trouver un plan de la ville et essayer de voir à peu près où se situe l’auberge de jeunesse. Elle a l’air près de la gare ce qui est bien.
Dès son arrivé, Mathieu m’appela pour qu’on se donne un point de rendez vous. Le carré de fleur, parfait j’y suis ! Enfin c’est plutôt un fleuriste ovale mais bon ce n’est qu’un détail. Mathieu me rappelle quelques minutes après, il y ait lui aussi mais je ne le vois pas, et lui non plus ne me voit pas ! Bon ce n’est pas grave il doit y avoir plusieurs fleuristes. On se donne rendez vous au Mc Do. Le sien à un étage le mien en a deux…Peut-être qu’il y a plusieurs Mc Do. Bon on continue à se chercher, à tourner sans parvenir à se trouver. La gare n’est pas si grande, enfin la mienne ne l’ait pas, la sienne elle est à quelques kilomètres de là et est immense…Pas évident de se trouver quand on n’est pas au même endroit. On se donne rendez vous à l’auberge de jeunesse car là au moins on est sur de se retrouver au même endroit.
Par flemme d’attendre le bus sous la pluie, je saute dans un taxi qui me dépose devant l’auberge de jeunesse en 5 min. Je prends les clefs et commence à m’installer, faire mon lit…Puis je retourne dans le hall d’entrée pour attendre Mathieu qui ne devrait pas tarder…en théorie. Je récupère pleins de prospectus sur les tours guidés, les monuments…Je commence à regarder ce qui pourrait être intéressant à voir. Comme nous n’avons que 2 jours et demi, il est important d’aller à l’essentiel. J’ai le temps de lire les brochures plusieurs fois puis de continuer ma lecture de Simone de Beauvoir. Puis je décide de monter au bar, voir ce à quoi ça ressemble le reste de l’hôtel. Je me commande un verre de vin blanc parce que j’ai toujours trouvé que ça faisait classe de lire un livre intelligent avec un verre de vin (mais non je ne suis pas superficielle et influencée par les séries télés que je regarde !). La prochaine fois, je prendrai un coca, c’est moins classe mais c’est une valeur sure ! Deux heures après notre dernière conversation, Mathieu m’appelle pour me dire qu’il est enfin arrivé à l’hôtel, non sans difficulté. Il me rejoint au bar après avoir déposé ses affaires.
Ce qui lui a pris tout se temps pour arriver, un bus dans la mauvaise direction qui l’a conduit à l’opposer de la ville ainsi qu’un chauffeur de taxi un peu trop bavard qui a bien failli avoir plusieurs accidents. Une fois les banalités échangées, la question la plus posée ce week-end fit son entrée : « Bon on fait quoi maintenant ? ». Manger fut la première idée ! Sachant que je n’avais pas mangé depuis mes sushis de midi (et des M&M’s dans le train mais ça ne nourrit pas), cette idée me parut même brillante et pourtant je ne me souviens plus de qui elle est venue ! Ensuite, on devait rejoindre d’autres ecéens qui avaient fait leur stage à Berlin, dans une ONG (Amerika je sais plus quoi). Ils avaient leur good bye party le soir même puisque la période de stage des deuxièmes années touchait à sa fin. Alors qu’on s’apprêtait à quitter l’auberge, Estelle appela et nous donna rendez vous au Burger King. On avait un plan et un endroit pour manger ! Il n’y a rien de plus à ajouter sur la soirée donc je vais m’en tenir là pour le résumé des premières heures à Berlin.

Samedi 28 mars (Joyeux anniversaire LISA), environ 10h, All In Hostel…Point de départ d’une nouvelle journée. On ne s’est pas couché tard mais la journée d’hier avait été longue pour moi puisque j’avais eu cours de 8h à 12h et l’avant-veille avait été arrosée pour Mathieu, on s’est donc accordé une petite grasse mat’. Pendant, qu’il finissait sa nuit, je me suis préparée et expérimentée ma première douche collective…En effet, c’est une auberge de jeunesse très…open, donc au lieu des habituelles cabines de douches, il y avait une grande pièce avec des douches alignées (si je voulais faire du mauvaise esprit je pourrai dire ce que tout le monde pense en ce moment mais non, je ne le ferai pas…). Heureusement vide quand je suis arrivée…Bon j’avoue je n’ai pas vraiment eu une douche collective mais bon ça fait bizarre quand même ce manque d’intimité…Au cas où quelqu’un arriverait, la douche a été rapide…Je me suis rhabillée, encore humide, ce qui m’a rappelé les cours de natations au primaire, et cette sensation désagréable de vêtements qui collent à la peau et de cheveux qui gouttent dans le dos…Puis je suis allée dans le hall, avec le plan de Berlin et prospectus de site touristique afin de faire un semblant de planning pour la journée, enfin ce qui en restait, en attendant que Mathieu se lève et se prépare.
Après une étude détaillée de ce que nous offrait la ville, nous avons décidé de commencer par le Reichstag etBrandenburg Gate. Métro direction Friedrichstraffe, arrêt le plus proche de ces deux monuments de l’histoire allemande. Le Reichstag, d’abord, qui doit son importance à Hitler qui l’a brulé ou plutôt fait bruler, parce que je ne pense pas qu’il se soit donné la peine de venir lui même allumer le feu. En brulant ce monument d’ampleur politique et en faisant accuser les communistes, il s’est attiré les faveurs du peuple allemand qui lui a voué une confiance aveugle, pour le meilleur mais surtout pour le pire. Je me demande s’il y a vraiment eu un meilleur d’ailleurs ! Le Reichstag a été reconstruit à plusieurs reprises car il a été partiellement endommagé pendant la seconde guerre mondiale. Sa coupole de verre offre une magnifique vue sur Berlin, parait-il…Mais la file d’attente à l’entrée nous a découragé à vérifier cette information. De plus, la tour de Télé étant plus haute doit montrer une plus belle vue. Après avoir photographié le Reichstag, nous avons continué sur la Straffe des 17 juni où nous avons vu un monument à la gloire des soviétiques libérateurs de la ville en 1945 puis nous avons photographié l’équivalent Berlinois de l’Obélisque parisienne et là on s’est rendu compte qu’on regardait ces monuments sans vraiment connaître leur raison d’être. On est donc revenu sur nos pas pour acheter un guide de la ville qui devrait nous aider…Après avoir acheté le guide, direction la porte de Brandenburg. Je ne sais pas non plus qu’elle est son utilité car quand je me suis posée la question, le guide était dans le sac de Mathieu à la consigne de la gare ! Photo de la porte faite, notre prochaine destination est l’Holocaust Mahnmal à quelques mètres de la Pariser Place.
La place en elle-même n’est pas vraiment parlante. Ce sont des blocs rectangulaires les uns à côtés des autres. On pourrait penser qu’ils ont essayé de représenter des tombes mais on ne sait pas trop. On est descendu dans le musée pour une plus ample explication mais malheureusement on ne sait toujours pas pourquoi la place a été construite comme ça. Par contre, on en a appris beaucoup sur l’Holocaust, les camps de concentration, d’extermination…Leur origines, leur situation géographique, ce qui s’y est passé. Ce musée était dans la continuité de mon trip historique, tout comme ce voyage d’ailleurs. J’ai cependant appris plus sur les autres camps de concentration. Notamment qu’il y en avait un à Poznan où je suis en Erasmus et un dans le sud de la France. Musée très intéressant. Je regrette de ne pas l’avoir visité avant ma visite à Auschwitz.
Il n'était pas loin de 14h quand on est sorti du musée et on avait faim…Mathieu m’a proposé de gouter une spécialité allemande qui était servie dans un des snacks à proximités du mémorial. Currywurst ou quelques choses comme ça…Je suis vraiment nulle pour retenir les noms qui ne sont ni français ni anglais ni espagnol. Une véritable lacune qu’il faudrait que je songe à combler…Bref, c’est une saucisse recouverte d’une sauce au curry et à la tomate et accompagné de frites…Vraiment très bon !
Une fois le ventre plein, direction le Check Point Charlie…Pourquoi Charlie ? D’après mon camarade de visite c’est peut être un nom de code militaire…Encore une chose à vérifier ! Je me rends compte que j’ai vu plein de chose ce week-end mais qu’il reste encore pleins d’interrogation en suspend et là je dis MERCI GOOGLE ! Le Check Point Charlie était l’endroit le plus connu d’échange entre l’Est et l’Ouest de la ville. Et tout est comme à l’époque, enfin je crois, parce que je n’y étais pas. J’imagine aussi que c’est juste une reconstitution purement touristique. Il est d’ailleurs possible de faire tamponner son passeport. J’avais malheureusement pas le mien que je me serais empressé de faire tamponner car je l’avoue, j’adore ces conneries touristiques. Je sais pertinemment que c’est un attrape couillon et pourtant j’adore tomber dans le panneau, puis ça fait des souvenirs marrants. Si je retourne à Berlin, je penserai à le prendre. Un petit tour dans l’entrée du musée avant de repartir direction leBerliner Dom. On a remonté la Friedrich Straffe, qui est la rue des boutiques sur laquelle se succèdent H&M, Hermès, Starbucks et Louis Vuitton. Pas de Chanel en vue mais j’imagine que le magasin doit être dans le coin, si il y en a un. Mais gardons Chanel pour mes aventures estivales, on n’est pas là pour ça, mais pour continuer notre visite dans le passé.
Sur notre route vers le Berliner Dom, nous sommes passés près de la Gendarmenmarkt, une des plus belles places du village selon le panneau de présentation. Sur cette place se trouve le Deutscher Dom qui est une salle de concert aujourd’hui utilisée pour des concerts, le Konzerthaus et le Französischer Dom qui ne sert à rien si ce n’est à être visité !! On a continué toujours en direction du Berliner Dom. On est passé à coté du Guggenheim sans le savoir, sur la Bebelplatz. C’est d’ailleurs sur cette place que j’ai découvert la raison pour laquelle les piles polonaises ne sont pas chères. Elle ne dure que le temps d’une seule et unique photo ! Vaut mieux ne pas se tromper et en faire une belle parce qu’il n’y a pas le droit à l’erreur ! VIVA POLSKA ! Bref, on a continué jusqu’au Berliner Dom que je n’ai pas pu photographier du coup.
A côté du Berliner Dom, sur les marches de l’Altes Museum, il y avait un regroupement de djeuns, tout âge, tout style, rassemblaient par une même passion, la danse (ça fait un peu trailer de film comme phrase). Ils dansaient tous ce qui est l’équivalent chez eux de la Techtonik en plus harmonieux et sans le style « je me suis roulée dans une cuve de stabylos » qui va avec. Attention, je ne dis pas que le style allemand est mieux, loin de là, les allemands ont un sens du style très…particulier avec des tenues vraiment…originales, avant-gardistes mais au moins, ils ne sont pas tous habillés pareil ! Ils ont leur touche perso…Je regrette de ne pas avoir eu de pile pour immortaliser certains looks. Je n’imagine même pas à quel point ils vont regretter de s’être habillés comme ça dans quelques années. Quoi que, les adultes ne sont pas forcément épargnés par le manque de goûts…Non pas manque de goût parce que ça serait jugé et déclamé que j’ai le goût universel ce qui n’est pas le cas, je dirai plutôt par l’excentricité…Je me souviendrai toujours de cette femme d’un certain âge qui est passé à côté de nous, vêtue d’un coupe vent orange fluo, d’une espèce de caleçon noir et de lunettes jaunes. Il y avait aussi ce couple de motards tout de cuir vêtus. Le manteau du mari paraissait être passé dans ces machines qui servent à découper les papiers et qui les transforment en bandelette. Bref, les allemands et leur style, il me faudrait plus de deux jours pour me faire une véritable idée.
Après les avoir observé quelques instant, parce que mine de rien c’est assez catchy comme danse, nous avons continué vers la TV Tower. J’ai pu acheter des piles à proximité et me remettre en mode touriste…Au point de prendre en photo les bouches incendies, qui sont cela dit très jolies! On a tenté la visite de la TV Tower mais la file d’attente était décourageante. On est donc retourné sur nos pas en direction du Berliner Dom et du musée de la DDR (Deutsch Democratic Republik ?). Au passage, nous nous sommes mêlés à la foule qui manifestait contre on se sait pas quoi (sans doute un truc en rapport avec la crise).
La manif German style c’est assez particulier, à mi chemin entre une rave et une manif classique. Un homme parlait à la foule…Je ne sais pas ce qu’il disait mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’il croyait en ce qu’il disait. L’allemand n’étant pas une langue très chantante comme peuvent l’être l’espagnol, l’italien et le français, n’importe quel discours déclamé avec un peu de conviction parait tout de suite agressif. Qu’est-ce que cette langue est moche (je m’excuse auprès de tout les allemands mais c’est ce que je pense) ! Au moment où nous passions, il y avait de l’agitation sur le trottoir d’en face. Vue de loin, il semblait y avoir une confrontation entre la police venue en nombre et quelques manifestants. On a eu beau s’approcher nous n’avons pas plus compris ce qu’il s’y passait, par manque de sous titrage…
De retour aux abords du Berliner Dom, nous nous sommes lancés dans la visite du Musée de la DDR. Musée interactif pourrait presque nous faire croire que c’était sympa Berlin Est sous la domination Allemande. Bon peut être pas sympa mais que ce n’était pas si mal que ça. Ils avaient l’air d’avoir quelques libertés (exception fait de l’interdiction de passer de l’autre côté du mur)…Ce musée referme de nombreux objets datant de l’époque, de l’uniforme scolaire aux Vinyles en passant par une véritable Traban et des médicaments. Tout n’y est pas présenté de façon classique, on doit ouvrir des fenêtres pour en savoir plus, ou tirer des tiroirs pour découvrir plus d’objet. Un musée vraiment sympa avec un style bien particulier et rétro à souhait.
Après ce musée nous avons continué vers le nord en direction de l’Altes National Galerie. Nous sommes malheureusement arrivés à la fermeture du musée. Nous n’avons pas pu le visiter, mais je pense que c’est un mal pour un bien. Trop de musées, dans la même journée, peuvent nuire gravement à la santé. C’est également là que se termine notre journée culturelle parce que nous sommes ensuite rentrés à l’auberge que nous n’avons plus quittée…A quoi bon, il y avait un bar à disposition…Ainsi que la possibilité de jouer au billard. J’ai misérablement perdu la partie, et pourtant j’essayais de m’appliquer (ou pas, je ne suis pas une fille qui réfléchit)…C’est ainsi que s’est terminée notre journée, avec des bières et des hamburgers infâmes…Good Nacht

Dimanche 29 Mars, 11h, All In Hostel…Le temps passe vite quand on lui rajoute une heure, c’est comme ça qu’on s’est fait prendre au piège. Fort heureusement, nous avions déjà couvert une grande partie des visites hier. Le temps de se préparer, défaire le lit, rendre les clefs et direction à Hauptbahnhof pour déposer les valises et reprendre notre Berlin Tour où nous nous étions arrêtés. Mon principal objectif étant de voir ce qu’il reste du mur de Berlin pour éviter de prendre n’importe quel mur tagué en gros plan et mentir…Mais chaque chose en son temps, d’abord, il faut trouver la consigne de l’immense gare centrale. Quand nous pensons avoir trouvé les casiers, ils se trouvent qu’ils sont pleins, mais heureusement, il y a une autre consigne de l’autre côté, 2 étages au dessus. J’y laisse ma valise et Mathieu sont sac à dos. Comme il n’est pas loin de midi, on décide de s’arrêter manger dans un restau asiatique de la gare. Sushi pour moi, je sais plus quoi pour lui. Vite manger pour ne pas perdre de temps et nous voila reparti en direction du Reichstag sous le soleil allemand…Que c’est agréable un ciel bleu et un soleil qui chauffe…C’est une des nombreuses choses qui n’a pas encore fait son apparition enPologne…Peut-être dans quelques années (je mens depuis que je suis rentrée de Berlin, il fait super beau)!
On passe à côté du Bundeskanzleramt, un bâtiment très moderne comme la plus part des bâtiments Allemands. En harmonie avec leur culture du paraître et de l’écologie. J’ai remarqué que les allemands aimaient les baies vitrés, d’ailleurs tout est vitrées. Du dom du Reichstag aux murs des nombreuses salles de gym de la ville. Les vitres laissent entrer la lumière et donne une allure de clarté au paysage. Souvent entourées de bâtiments survivants, gris et ternes, ces tours de verres sont vraiment belles et paraissent pures.
Nous avons continué jusqu’au Reichstag où la file d’attente pour visiter le Dom était aussi longue que la veille…Peut être plus tard. On a traversé le Tiergarten jusqu’au Sony Center. On espérait tomber sur le Bunker d’Hitler dans le parc mais malheureusement, nous ne l’avons pas trouvé…C’est un des nombreux mystères irrésolus de notre passage. Sur notre route, on tombe quand même sur une plaque de pavés sombres qui indiquent l’emplacement d’un ancien hôpital nazi donc pas vraiment fait pour guérir. Celui là était tristement populaire pour avoir été le lieu d’extermination des handicapés sous la domination hitlérienne. On n’a pas trouvé son Bunker mais on a trouvé un des nombreux lieux prouvant son abomination.
Une fois au Sony Center, on a essayé sans succès de gravir les étages. On est quand même arrivé au premier étage par le cinéma. On ne peut pas dire que la vue depuis le balcon du premier étage était breath taking mais c’était une jolie vue d’ensemble de la place central du Sony Center. On est redescendu puis on est parti vers laPotsdamer Platz où MIRACLE, on a trouvé les bouts du mur de Berlin que je voulais tellement voir ! Là encore, des gars déguisés en membre de l’armés proposaient de tamponner les passeports…Mais pourquoi avait-je oublié le mien à Poznań ?! Je m’en suis beaucoup voulu !
Puis pour finir notre week-end culturel, retour sur la Pariser Platz où nous avons visité le musée Kennedy, qui raconte toute l’histoire de ce président et de sa famille. JFK est devenu très important en Allemagne après avoir déclamé cette phrase « Ich Bin Ein Berliner », lors d’une visite à Willy Brant, le chancelier de la RDA en 1961. Le musée expose de nombreuses photos et de nombreux objets qui ont appartenu ou qui sont liés aux Kennedy. Ce n’est pas un musée exceptionnel, mais intéressant néanmoins.
Après la visite, on s’est arrêté à Starbucks prendre un Chocolat pour moi, un café pour Mathieu pour profiter du soleil sur la place de la Brandenburg Tor. Avant de se dire au revoir sur le quai de la gare. Le retour s’est passé sans problème et j’ai retrouvé mon Poznań pluvieux dès la sortie du train…D’habitude j’aime dire il est bon de rentrer chez soi mais pas cette fois ! A la prochaine pour de nouvelles aventures…

Gesundheit