dimanche 31 mai 2009

Long and Hard Journey...

Me revoila, prête à vous compter mes fabuleuses aventures...Pour ceux qui prennent le train en court de route, je rappelle les faits: Je suis rentrée de Pologne mi avril après deux mois et demi de semestre! Ensuite, j'ai été nounou puis j'ai galéré pour obtenir mon visa et entrer légalement sur le territoire US...Bonne nouvelle donc, j'ai pas eu besoin d'y aller à la nage!

Comme à chacun de mes voyages, le départ se fait de Paris-Charles de Gaule. Donc encore une fois, j'embarque dans le TGV direction Paris Montparnasse. Cette fois, je n'ai pas eu trop de souci à faire ma valise puisque j'avais une limite de 46kg....Vous n'imaginez même pas comme c'est bien. Donc c'est avec la collection Agathe Boulous Spring/Summer 09 que j'ai embarqué dans le train gare de Bayonne, destination Paris! Le trajet s'est bien passé, RAS excepté la fatigue insoutenable et l'impossibilité chronique de dormir dans le train! Rien non plus à signer non plus jusqu'a mon arrivée à l'aéroport de JFK.

J'étais arrivée 3 heures en avances à l'aéroport de Orly, puis j'avais patienté, encore et toujours épuisée par tout mais bon mélangé à l'exitation j'avais juste l'impression de planer/d'être défoncée...C'était assez agréable! Bref tout était parfait jusqu'à l'arrivée à New York. Premièrement, le pilote a atteri comme un porc. Sans exagération (c'est pas mon style), j'ai décollé du siege et presque cogné ma tête contre les compartiment à bagages....Une fois arrêter, on est resté bloquer dans l'avion, les portes étaient bloquées!! A ce moment précis, je me suis dit, "Putain heureusement qu'il n'y a eu aucun problème pendant le vol, sinon ça aurait été la merde!!". Pendant 15 min, on est resté là bloqué à ne rien faire sans pouvoir avancer, reculer, aller aux toilettes! En plus, on a atteri à 13H35 et je devais être à mon hotel avant 15h, sachant que je devais encore passer la douane et traverser Manhattan, Brooklyn etc...! Autant dire je me voyais déjà dormir dans la rue...J'avais plus de batterie pour appeler la résidence! Donc voila, cette sensation qui m'avait quitté à la reception de mon passeport est réapparu...Mais comme ma vie est un conte de fées ou tout est bien qui fini bien, les portes se sont ouvertes et ils n'y avaient personne à la douane que j'ai passé en 10 min même. Il me restait une heure pour arrivée au 481 8th Avenue...C'est donc complétement à l'ouest que j'ai récupéré mes bagages (j'ai aussi une impossibilité chronique à dormir dans les avions) et que j'ai rejoins la sortie. Dès que je suis sortie, un gars s'est jetté sur moi pour savoir si j'avais besoin d'un taxi. Prise au dépourvu, j'ai accepté, chose que j'ai très vite regretté (merci maman de me monter la tête avec toutes tes histoires tordues!). En effet, aulieu de sortir là ou était les taxis jaunes, il a commencé à m'emmener dans le parking sous terrain! Heureusement, papa m'a appelé à ce moment, et je lui ais dit de me rappeler une heure plutard, comme ça si jamais le gars m'attaque ou m'enleve, quelqu'un serait en mesure de s'inquiéter!

Je suis donc montée avec, je sais plus comment il s'apelle! Il était sympa mais vu que je flipper par peur de me faire enlever au profit du reseau de prostitution locale et également peur de ne pas arrivée à l'heure à mon hotel (deux frayeurs paradoxales certes!)...J'ai pas vraiment proffiter du trajet. Je suis finalement arrivée à temps devant le New Yorker et en vie, mais sacrément délester de Cash...Si rien ne m'ait arrivée, mon porte feuille à pris une sacrée claque. Je crois que je me suis faites entuber en beauté mais bon je lui ais pas laissé de tips même si il menacé de me garder si je lui en donnais pas (Il aurait surement regretter de me garder, il perdait au change)...Faut pas déconner MERDE! J'ai couru dans le hall de l'hotel jusqu'au ascenseur et j'étais à 15h pile poil devant la register desk au 17th étage. Si ça s'est pas de la ponctualité/chance!

Je me suis donc enregistrée, faite photographié (après 8h de vol s'est vraiment pas cool) puis je suis descendue dans ma chambre au 9ieme étage toujours en trainant mes deux énormes bagages...J'ai passé 5min devant la chambre à tenter d'ouvrir this fucking door, avec la fucking card qui ne voulait pas marché! Puis quand j'ai finalement réussi a entrée, j'ai tout déposé, rangé dans les placards, puis lutté pour ne pas m'endormir.

Vers 17h30/18h ma roomie a fait son entrée. Katie, 21 ans, originaire de South Carolina mais étudie en North Carolina. Gentille, drole, et tellement américaine (blonde au yeux bleues et sourire colgate extra white)!! On a fait connaissance petit à petit puis nous sommes allées rencontrée les autres habitants de la résidence au meeting de 19h. Tout le monde est tellement gentil et ouvert. J'étais épuisée et pas très causante mais j'ai quand meme commencé à faire quelques connaissances...L'été s'annonce bien...
XOXO

vendredi 29 mai 2009

Visa Race


J'ai enfin reçu mon Visa, après 2-3 semaines de galères, de stress et de courses...Revenons un peu en arrière pour comprendre ce qu'il s'est passé:

Début mai, j'ai reçu de la part de Chanel plusieurs documents à remplir pour completer mon dossier et tout régulariser. Ils m'ont fait remplir un document qui me paraissait très officiel, or comme j'allais bosser illégalement, ça me paraissait bizarre! J'ai donc rapeller que je n'avais qu'un visa touristique. Le lendemain, je reçoit un message de la part de la directrice des ressources humaines qui m'annonce que je ne peux pas faire de stages avec un visa de touriste (sachant que ma maitresse de stage m'avait dit le contraire en octobre). En personne rationnel que je suis, j'ai eu une réaction classique, j'ai pleuré et les ai insulté. Tout était trop beau pour être vrai, mon american dream was falling appart. J'ai complétement pété un cable. Puis j'ai soufflé, me suis calmée et ai répondu gentillement à Chanel que quoi qu'il en soit, je ne pouvais pas avoir de visa (le delais annoncé est de 90 jours) et que je ne pouvais pas non plus me retracter compte tenu du fait que j'avais déjà payé logement et avion qui était non remboursable. S'en ais suivi une conversation de sourds avec des réponses flous et sans interet. Puis une semaine après, ils m'ont mis en contact avec la CIEE qui est un organisme qui gère les visas et tout. J'ai donc rempli tous les papiers en quelques jours, les ai faxés et j'ai priée pour avoir les documents remplis par l'ECE à temps (ils me l'ont renvoyé dans l'après midi!!) et ceux de Chanel également.

Une fois mon dossier complété, un autre problème s'est posé. En effet, je devais aller faire valider mon dossier au consulat des Etats Unis à Paris. Mais le problème est que la première date proposé était le 16 juin (date à laquelle je serais censé foulé Broadway et 5th). J'ai donc passé plusieurs jours à checker, tout en priant qu'une date se libère. Il y a deux semaine, j'ai obtenu un rendez vous pour le 28 mai...Short mais faisable.En effet, une fois le visa accordé, il fallait compte minimum deux jours pour le recevoir. Ne voulant prendre aucun risque, j'ai préféré continué à checker en espérant qu'une autre date se débloque. Comme ça aurait pas été drole sans problème supplémentaire, la livebox nous a laché cette semaines là et mon coeur été pas loin d'en faire de même. Heureusement, j'ai pu continué à regarder les dates grâce à la clés wifi de papa. Mercredi 20 mai, une date se débloque pour dans 5 jours. Je saute de dessus. Enfin ça s'est fait! Je reserve un train couchette pour arriver à Paris le mardi matin à 7h. J'ai commencé à me relaxer mais c'était encore trop tôt...

Lundi 25 MAI, la SNCF pose un préavis de grêve, la circulation va être ralenti du lundi 20h au mercredi 8h. Je vous jure que je ne le ais jamais autant haïs ces c*** de grévistes. Aucun train de nuits ne devait circuler. Je me voyais déjà prendre la voiture d'un excès de colères et conduire toute la nuit jusqu'a Paris (je sais pas trop comment je serais arrivée à destination mais sur le moment c'était pas le plus gros problème). J'ai également pensé à faire un attentat dans la gare sncf de Bayonne et faire une grêve contre la grêve (idée qui me trotte toujours dans la tête)...Mais comme je suis une fille plutôt chanceuse pour qui tout fini toujours par s'arranger, mon train roulait ce soir la. J'arrive à la gare sereine. Je prends mon billet : voiture 17. Parfait! Une fois sur le quai impossible de trouver ma voiture, ils n'en annoncaient que 15...Heureusement c'était juste un problème d'affichage parce que Hendaye avait buggué mais ça commencé à faire beaucoup trop. Je continuais à tenir le coup. Le train est là en avance et redémarre en avance (ce qui est assez rare pour la SNCF). Je m'installe dans ma couchette merdique et pas confortable m'imaginant bloqué sur le dos tellement c'était pas confortable. Tout se passe bien jusqu'a Dax ou on ait resté en gare beaucoup trop longtemps à mon gout. Je sors dans le couloir pour avoir des renseignements. On attend des bus, ils annoncent 30 minutes de retard. Or mon train devait entrer en gare à 7h10 et j'avais rendez vous à 8h (bien entendu aucun retard n'est toléré au consulat). Le stress + le vieux qui ronflé = peu de sommeil. J'aurais bien essayé de me détendre avec de la musique mais j'ai fait tombé mon Ipod sous la couchette du bas et dans le noir, il m'était impossible de la localiser clairement. J'avoue, j'ai craquoté à ce moment, en songeant sérieusement à me jetter sur les rails. Puis le train à redémarrer et j'ai somnolé pendant tout le reste du trajet. Par le plus grand des miracles, le train est entré en gare à l'heure prévu et j'étais à 7h25 devant le consulat. J'ai attendu un ami de papa et maman qui devait m'amener mes papiers jusqu'a 7h58 (sur les dents comme jamais) et ensuite je suis entrée dans la file d'attente. Après 3h d'attente plus tard, j'ai fini par ressortir avec la confirmation que mon visa m'avait été accordée. Direction montparnasse pour rentrer sur Bordeaux. J'ai pris un taxi devant le Marriot (ce qui est très classe je trouve), puis à la gare j'ai eu un train.

Jeudi 28 mai, maman m'a appelé pour me dire que le Visa était arrivée...Tout est bien qui fini bien mais cette course au visa m'aura usé...NYC HERE I COME!

XOXO

vendredi 3 avril 2009

Observons le peuple polonais


Le cinéma : L’avantage du cinéma en Polonais est que les films y sont diffusés en Anglais (Sous titré polonais mais cette information ne joue pas en ma faveur) ce qui m’a donc permis d’aller voir plusieurs films. Quand on a beaucoup de temps libre et un cinéma en face de chez soi, c’est vraiment génial. De plus, n’ayant pas beaucoup de personnes avec qui parlaient, ça me permet d’améliorer ma compréhension anglaise. Concernant le prix, comme pour beaucoup de choses, il est dérisoire (13 zloty soit environ 2,80€) ! Autre particularité des cinémas polonais, les sièges sont numérotés et évidemment le choix est fait par le spectateur. Il vaut mieux arrivé en avance si on ne veut pas se retrouver devant dans un coin.

Les toilettes : Premièrement, ici, TOUS les toilettes publiques sont payantes. Une madame pipi est postée à toutes les entrées. Si même avec ce genre d’emploi, la Pologne est touchée par le chômage, c’est à n’y plus comprendre.
Autres choses à savoir sur les WC polonaises pour ne pas être surpris, c’est qu’elles sont montées de façon très particulière…à l’envers! En effet, le trou n’est pas au milieu comme chez nous mais à l’avant. C’est assez surprenant mais on s’y habitue…

Le salon de l’étudiant : Il y a quelques semaines, s’est déroulée, à Poznań, la foire internationale de l’éducation, au World Trade Center (je vous jure que c’est le nom). On m’avait dit qu’il y aurait des universités françaises donc je m’y suis rendue pour voir à tout hasard. Ben, figurez vous qu’on m’avait menti. Les seuls stands potentiellement francophones étaient une université à Liège mais la représentante ne parlait que Polonais et Anglais, et le corner de l’Alliance Française, tenu par des polonais…Pas un seul français donc. Cela dit, le salon valait le détour. C’était immense et impressionnant. Chaque stand était vraiment attrayant. Dans une partie, il y avait les universités, dans une autre les filières pro. Surement la plus intéressant puisque chaque métier y était représenté. Le stand des ambulanciers proposés d’apprendre les gestes de premiers secours, le stand des mécaniciens avait une voiture, sur laquelle, certains représentants montraient des trucs…Je ne sais pas exactement quoi parce que je n’y suis pas restée longtemps. La dernière partie était consacrée aux enfante avec des écoles qui présentaient leur programme extra scolaire….
J’ais profité de cette foire pour me renseigner sur de potentiels masters à l’étranger…J’en ais sélectionné trois, un en Angleterre, un en Australie et le dernier à Hawaii…


La nourriture : Ah, la gastronomie polonaise, c’est tout une histoire, car si je suis de nature curieuse, quand il s'agit de mon estomac, moins ! Durant mon premier mois de détention, la question de la nourriture ne se posait pas puisque je n’avais pas de cuisines. Des œufs durs cuits à la bouilloire, des M&M’s, des sandwichs, des Tucs, des spaghettis, à la sauce bolognaise orange fluo, achetées toute faites, et des Mc Do constituaient l’essentiel de mon alimentation. Mais depuis que j’ai commencé à me faire des amis et que j’ai déménagé, elle s’est un peu améliorée. Maintenant, je mange des œufs durs mais dans des salades, j’ai également commencé à manger de la viande sans les deux tranches de pains qui l’accompagnaient jusqu'à lors, j’ai fait mes propres pates bolognaises et j’ai gouté les Pierogis…Ces espèces de raviolis polonaises sont divines...Par contre, c’est la seule spécialité polonaise que j’ai testé. 
Cependant, j’ai observé que les polonais mangent beaucoup de viandes, de charcuteries, de patates, des soupes et des trucs panés ou des friands (à tout et n’importe quoi). Ils ont aussi des sachets de poudres qui mélangés à de l’eau deviennent une sauce. Un sachet par plats possible, un pour chaque type de viandes ou de poissons, un pour les légumes, un pour les pates…Je n’en ais jamais utilisé mais j’y ai gouté à plusieurs reprises lorsque j’étais invitée chez des copines.
Maintenant que vous savez ce qu’ils mangent, passons aux horaires de repas. Le polonais fait un gros petit déjeuner, engloutit un sandwich en vitesse vers 10h30/11h, déjeune vers 16h30/17h et dine vers 20h…C’est assez bizarre ! On a l’impression qu’il passe leur temps à manger.

Le polonais (la langue pas l’habitant) : Le polonais est une langue très complexe, à prononcer et à apprendre. Enfin pour l’apprentissage, je ne fais que répéter ce qu’on m’a dit parce que je ne prends pas de cours. Cependant, j’essai d’apprendre, petit à petit…Pas des phrases bien sur mais des mots. Je suis capable de dire bonjour mais c’est assez inutile puisque personne ne se dit bonjour ici, ni dans les magasins, ni dans les restaurants, ni les caissières de Piotr i Pawet. Je peux également dire d’autres mots basiques, genre Merci, Aurevoir (depuis peu…), Train…Et autres choses de la vie de tous les jours. Pas de quoi tenir une conversation mais ça me suffit pour le moment. Tout ça pour dire que le polonais est très dur. Il fait parti des langues dont les mots comporte quasiment que des consonnes de la fin de l'alphabet, genre W, Z...Et en plus, ils ont aussi des lettres bizarres qui ressemblent à notre alphabet mais qui je prononce pas du tout pareil...Prenons l'exemple de Wroclaw, une ville polonaise. Ici, on prononce ça WROSWAF (c'est en phonétique agathe). C'est à n'y rien comprendre!

Funky Day : C’est la journée porte ouverte qui a été organisé à l’école, il y a deux semaines. Une journée porte ouverte particulière parce que j’ai vu plus de personnes de l’école que de personnes extérieures à l’école. Cela dit, c’était très sympa. Le « BDE » de l’école avait fait les choses en grand. Concours de photos, concerts, et soirée en boite…voila le programme des festivités. Pour en revenir au plus gros événement, le concert avec une superstar polonaise, Matteoz Quelques Choses (ils ont des noms vraiment à coucher dehors, tout simplement impossible à retenir) candidat de la première et unique Star Academy polonaise et également ancien copain de ma coloc’. J’ai malheureusement manqué son concert et interview mais je vais le You Tuber dès que j’aurais accès à internet et dès que j’aurais retrouvé son nom de famille pour savoir ce qu’il vaut. Visiblement, il n’est pas encore très connu en Pologne mais il prépare son après Star Ac’. On espère pour lui qu’il serait plus fructueux que celui de nos ex-stars académiciens ! La deuxième partie était dédiée à un groupe de rap de Poznań. Ce n’était pas tellement différent du Rap qu’on a l’habitude d’entendre en France sauf que je ne comprenais pas les paroles. Le « Crew » était composé de 6 gars qui avaient entre 15 et 20 ans, casquettes vissaient sur la tête, qui étaient totalement défoncés…Elle est belle la jeunesse polonaise !
Concernant la soirée, elle a commencé chez Katia, une fille de deuxième année et s’est terminé au Tokyo Club. J’y ais découvert les traditions nocturnes polonaises, apéro au shot de vodka pure et soirée en boite, où la musique n’est pas exceptionnelle…


Les Centres Commerciaux : Il y a une véritable culture du centre commercial en Pologne. Poznań en compte pas moins de 5 et ils sont tous plus grands et imposant les uns que les autres. Je n’en ais vu que deux, parce que, je me suis dit, qu’il devait tous être assez semblable.
Il y a Stary Browar, mon préféré parce qu’il est beau, situé en plein centre (à 2min de chez moi) et qu’il y a tout ce dont je peux avoir besoin. Le second est Galeria Malta, situé à côté du lac artificiel. Celui là s’est ouvert la semaine dernière et comme je n’avais rien d’autre à faire je me suis dit que j’allais y jeté un coup d’œil. Je n’avais pas pensé que toutes la Pologne aurait la même idée que moi. J’ai été abasourdi par le monde qu’il y avait et pourtant nous étions mercredi…J’ai également été étonné par la quantité d’achat qu’ils faisaient. Des familles sortaient avec les bras chargés de paquets. Je trouve que pour une population censée être pauvre, ils dépensent beaucoup dans des objets pas vraiment cheap, même pour moi !


Le Lavomatic/Café, ou ma bulle New Yorkaise dans ce monde polonais. Ce qu’il faut savoir c’est qu’il n’y a qu’un seul lavomatic dans toute la ville (un marché à prendre) car la plupart des étudiants vivent dans des meublés équipés de machines, ou dans des résidences également équipés de machines, ou alors, ils rentrent chez eux le week-end. Je fais partie de la première catégorie, mais malheureusement pour moi notre machine date de la guerre. La propriétaire de l’appartement à l’air très conservatrice et, aime entassée des objets anciens dans cet appart, où elle ne vit même plus. La machine en fait partie, résultat, elle est plus souvent en panne qu’en état de marche. Ne pouvant rentrer chez moi tous les week-ends, j’ai envisagé un plan B. J’aurais pu faire mes lessives à la main comme je le faisais dans mon ancien logement mais c’était vraiment trop galère. De plus, Aline m’avait parlé de ce lavomatic/café en centre ville.
Nous y sommes donc allées ensemble la première fois. C’est dans une rue moche, et grise et c’est vraiment une bulle de confort dans mon quotidien polonais. La tenancière n’est pas très sympa mais le café est juste trop mignon, très Woody Allenien…J’adore cet endroit. On peut y aller pour bosser en attendant que la machine se fasse ou bien pour discuter avec des copines. C’est aussi envisageable d’y aller juste pour boire un verre…On s’y sent bien…Je pense que ce concept aurait le mérite d’être développé.

Nasdrovia

mercredi 1 avril 2009

Ich Bein ein Berliner…Just for couple days!


Vendredi 27 mars, 14h30 (environ), Poznan Glowny…Voila le décor de ce début de périple, le deuxième de mon court séjour en Pologne. Cette fois, je quitte le pays pour visiter les voisins Allemands. Etant une personne relativement têtue et avec des idées bien arrêtées, je m’étais toujours dit que je n’irai pas enAllemagne parce que c’était un pays qui m’attirait pas. Cela dit, je n’avais jamais prévu de passer 3 mois en Pologne non plus, donc comme dit le dicton il n’y a que les abrutis qui ne changent pas d’avis. De plus, d’après de nombreux témoignages Berlin est une ville géniale qui vaut vraiment le détour, donc autant profiter d’être à 3h en train pour y faire un tour le temps d’un week-end. J’ai profité d’avoir trouvé quelqu’un qui voulait et pouvait également y aller. Auberge de jeunesse réservée et billets achetés (en polonais^^), j’étais parée à partir.
Retour à la gare où il pleut des cordes…Le train a du retard, ce qui a fait baisser la PKP dans mon estime. Je les pensais tellement meilleur que la SNCF ! Heureusement, il n’y avait que 5 minutes de retard. Heureusement parce que ne parlant ni allemand ni polonais, je n’avais pas compris ce que racontait le speaker donc j’aurai très bien pu attendre très longtemps sur le quai de la gare sans savoir ! Quand le train arriva, il nous laissa juste le temps de sauter dans un wagon avant de repartir. Pour ne pas perdre plus de temps surement, ce qui était tout à leur honneur.
Le trajet s’est déroulé sans problème et m’a paru assez rapide grâce à ma copine Simone (De Beauvoir, ndm). Une femme passionnante quoique légèrement prise de tête à grosse dose. Son livre second sexe m’a quand même ouvert les yeux sur la condition déplorable de la femme dans le monde, hier comme aujourd’hui, mais ce n’est pas le sujet de ce post. J’ai également poursuivi l’écriture de ma presque autobiographie. Après 3h de littérature, j’arrive à Berlin Ostbahnhof mon terminus. Comme son nom l’indique surement (Ost=Est ?!), elle se situe dans Berlin Est. Petite gare pour une gare qui était censée être centrale. Enfin, c’est ce que je pensais. Comme Mathieu arrivait plus tard, je partis à la recherche d’une boutique de souvenirs pour trouver un plan de la ville et essayer de voir à peu près où se situe l’auberge de jeunesse. Elle a l’air près de la gare ce qui est bien.
Dès son arrivé, Mathieu m’appela pour qu’on se donne un point de rendez vous. Le carré de fleur, parfait j’y suis ! Enfin c’est plutôt un fleuriste ovale mais bon ce n’est qu’un détail. Mathieu me rappelle quelques minutes après, il y ait lui aussi mais je ne le vois pas, et lui non plus ne me voit pas ! Bon ce n’est pas grave il doit y avoir plusieurs fleuristes. On se donne rendez vous au Mc Do. Le sien à un étage le mien en a deux…Peut-être qu’il y a plusieurs Mc Do. Bon on continue à se chercher, à tourner sans parvenir à se trouver. La gare n’est pas si grande, enfin la mienne ne l’ait pas, la sienne elle est à quelques kilomètres de là et est immense…Pas évident de se trouver quand on n’est pas au même endroit. On se donne rendez vous à l’auberge de jeunesse car là au moins on est sur de se retrouver au même endroit.
Par flemme d’attendre le bus sous la pluie, je saute dans un taxi qui me dépose devant l’auberge de jeunesse en 5 min. Je prends les clefs et commence à m’installer, faire mon lit…Puis je retourne dans le hall d’entrée pour attendre Mathieu qui ne devrait pas tarder…en théorie. Je récupère pleins de prospectus sur les tours guidés, les monuments…Je commence à regarder ce qui pourrait être intéressant à voir. Comme nous n’avons que 2 jours et demi, il est important d’aller à l’essentiel. J’ai le temps de lire les brochures plusieurs fois puis de continuer ma lecture de Simone de Beauvoir. Puis je décide de monter au bar, voir ce à quoi ça ressemble le reste de l’hôtel. Je me commande un verre de vin blanc parce que j’ai toujours trouvé que ça faisait classe de lire un livre intelligent avec un verre de vin (mais non je ne suis pas superficielle et influencée par les séries télés que je regarde !). La prochaine fois, je prendrai un coca, c’est moins classe mais c’est une valeur sure ! Deux heures après notre dernière conversation, Mathieu m’appelle pour me dire qu’il est enfin arrivé à l’hôtel, non sans difficulté. Il me rejoint au bar après avoir déposé ses affaires.
Ce qui lui a pris tout se temps pour arriver, un bus dans la mauvaise direction qui l’a conduit à l’opposer de la ville ainsi qu’un chauffeur de taxi un peu trop bavard qui a bien failli avoir plusieurs accidents. Une fois les banalités échangées, la question la plus posée ce week-end fit son entrée : « Bon on fait quoi maintenant ? ». Manger fut la première idée ! Sachant que je n’avais pas mangé depuis mes sushis de midi (et des M&M’s dans le train mais ça ne nourrit pas), cette idée me parut même brillante et pourtant je ne me souviens plus de qui elle est venue ! Ensuite, on devait rejoindre d’autres ecéens qui avaient fait leur stage à Berlin, dans une ONG (Amerika je sais plus quoi). Ils avaient leur good bye party le soir même puisque la période de stage des deuxièmes années touchait à sa fin. Alors qu’on s’apprêtait à quitter l’auberge, Estelle appela et nous donna rendez vous au Burger King. On avait un plan et un endroit pour manger ! Il n’y a rien de plus à ajouter sur la soirée donc je vais m’en tenir là pour le résumé des premières heures à Berlin.

Samedi 28 mars (Joyeux anniversaire LISA), environ 10h, All In Hostel…Point de départ d’une nouvelle journée. On ne s’est pas couché tard mais la journée d’hier avait été longue pour moi puisque j’avais eu cours de 8h à 12h et l’avant-veille avait été arrosée pour Mathieu, on s’est donc accordé une petite grasse mat’. Pendant, qu’il finissait sa nuit, je me suis préparée et expérimentée ma première douche collective…En effet, c’est une auberge de jeunesse très…open, donc au lieu des habituelles cabines de douches, il y avait une grande pièce avec des douches alignées (si je voulais faire du mauvaise esprit je pourrai dire ce que tout le monde pense en ce moment mais non, je ne le ferai pas…). Heureusement vide quand je suis arrivée…Bon j’avoue je n’ai pas vraiment eu une douche collective mais bon ça fait bizarre quand même ce manque d’intimité…Au cas où quelqu’un arriverait, la douche a été rapide…Je me suis rhabillée, encore humide, ce qui m’a rappelé les cours de natations au primaire, et cette sensation désagréable de vêtements qui collent à la peau et de cheveux qui gouttent dans le dos…Puis je suis allée dans le hall, avec le plan de Berlin et prospectus de site touristique afin de faire un semblant de planning pour la journée, enfin ce qui en restait, en attendant que Mathieu se lève et se prépare.
Après une étude détaillée de ce que nous offrait la ville, nous avons décidé de commencer par le Reichstag etBrandenburg Gate. Métro direction Friedrichstraffe, arrêt le plus proche de ces deux monuments de l’histoire allemande. Le Reichstag, d’abord, qui doit son importance à Hitler qui l’a brulé ou plutôt fait bruler, parce que je ne pense pas qu’il se soit donné la peine de venir lui même allumer le feu. En brulant ce monument d’ampleur politique et en faisant accuser les communistes, il s’est attiré les faveurs du peuple allemand qui lui a voué une confiance aveugle, pour le meilleur mais surtout pour le pire. Je me demande s’il y a vraiment eu un meilleur d’ailleurs ! Le Reichstag a été reconstruit à plusieurs reprises car il a été partiellement endommagé pendant la seconde guerre mondiale. Sa coupole de verre offre une magnifique vue sur Berlin, parait-il…Mais la file d’attente à l’entrée nous a découragé à vérifier cette information. De plus, la tour de Télé étant plus haute doit montrer une plus belle vue. Après avoir photographié le Reichstag, nous avons continué sur la Straffe des 17 juni où nous avons vu un monument à la gloire des soviétiques libérateurs de la ville en 1945 puis nous avons photographié l’équivalent Berlinois de l’Obélisque parisienne et là on s’est rendu compte qu’on regardait ces monuments sans vraiment connaître leur raison d’être. On est donc revenu sur nos pas pour acheter un guide de la ville qui devrait nous aider…Après avoir acheté le guide, direction la porte de Brandenburg. Je ne sais pas non plus qu’elle est son utilité car quand je me suis posée la question, le guide était dans le sac de Mathieu à la consigne de la gare ! Photo de la porte faite, notre prochaine destination est l’Holocaust Mahnmal à quelques mètres de la Pariser Place.
La place en elle-même n’est pas vraiment parlante. Ce sont des blocs rectangulaires les uns à côtés des autres. On pourrait penser qu’ils ont essayé de représenter des tombes mais on ne sait pas trop. On est descendu dans le musée pour une plus ample explication mais malheureusement on ne sait toujours pas pourquoi la place a été construite comme ça. Par contre, on en a appris beaucoup sur l’Holocaust, les camps de concentration, d’extermination…Leur origines, leur situation géographique, ce qui s’y est passé. Ce musée était dans la continuité de mon trip historique, tout comme ce voyage d’ailleurs. J’ai cependant appris plus sur les autres camps de concentration. Notamment qu’il y en avait un à Poznan où je suis en Erasmus et un dans le sud de la France. Musée très intéressant. Je regrette de ne pas l’avoir visité avant ma visite à Auschwitz.
Il n'était pas loin de 14h quand on est sorti du musée et on avait faim…Mathieu m’a proposé de gouter une spécialité allemande qui était servie dans un des snacks à proximités du mémorial. Currywurst ou quelques choses comme ça…Je suis vraiment nulle pour retenir les noms qui ne sont ni français ni anglais ni espagnol. Une véritable lacune qu’il faudrait que je songe à combler…Bref, c’est une saucisse recouverte d’une sauce au curry et à la tomate et accompagné de frites…Vraiment très bon !
Une fois le ventre plein, direction le Check Point Charlie…Pourquoi Charlie ? D’après mon camarade de visite c’est peut être un nom de code militaire…Encore une chose à vérifier ! Je me rends compte que j’ai vu plein de chose ce week-end mais qu’il reste encore pleins d’interrogation en suspend et là je dis MERCI GOOGLE ! Le Check Point Charlie était l’endroit le plus connu d’échange entre l’Est et l’Ouest de la ville. Et tout est comme à l’époque, enfin je crois, parce que je n’y étais pas. J’imagine aussi que c’est juste une reconstitution purement touristique. Il est d’ailleurs possible de faire tamponner son passeport. J’avais malheureusement pas le mien que je me serais empressé de faire tamponner car je l’avoue, j’adore ces conneries touristiques. Je sais pertinemment que c’est un attrape couillon et pourtant j’adore tomber dans le panneau, puis ça fait des souvenirs marrants. Si je retourne à Berlin, je penserai à le prendre. Un petit tour dans l’entrée du musée avant de repartir direction leBerliner Dom. On a remonté la Friedrich Straffe, qui est la rue des boutiques sur laquelle se succèdent H&M, Hermès, Starbucks et Louis Vuitton. Pas de Chanel en vue mais j’imagine que le magasin doit être dans le coin, si il y en a un. Mais gardons Chanel pour mes aventures estivales, on n’est pas là pour ça, mais pour continuer notre visite dans le passé.
Sur notre route vers le Berliner Dom, nous sommes passés près de la Gendarmenmarkt, une des plus belles places du village selon le panneau de présentation. Sur cette place se trouve le Deutscher Dom qui est une salle de concert aujourd’hui utilisée pour des concerts, le Konzerthaus et le Französischer Dom qui ne sert à rien si ce n’est à être visité !! On a continué toujours en direction du Berliner Dom. On est passé à coté du Guggenheim sans le savoir, sur la Bebelplatz. C’est d’ailleurs sur cette place que j’ai découvert la raison pour laquelle les piles polonaises ne sont pas chères. Elle ne dure que le temps d’une seule et unique photo ! Vaut mieux ne pas se tromper et en faire une belle parce qu’il n’y a pas le droit à l’erreur ! VIVA POLSKA ! Bref, on a continué jusqu’au Berliner Dom que je n’ai pas pu photographier du coup.
A côté du Berliner Dom, sur les marches de l’Altes Museum, il y avait un regroupement de djeuns, tout âge, tout style, rassemblaient par une même passion, la danse (ça fait un peu trailer de film comme phrase). Ils dansaient tous ce qui est l’équivalent chez eux de la Techtonik en plus harmonieux et sans le style « je me suis roulée dans une cuve de stabylos » qui va avec. Attention, je ne dis pas que le style allemand est mieux, loin de là, les allemands ont un sens du style très…particulier avec des tenues vraiment…originales, avant-gardistes mais au moins, ils ne sont pas tous habillés pareil ! Ils ont leur touche perso…Je regrette de ne pas avoir eu de pile pour immortaliser certains looks. Je n’imagine même pas à quel point ils vont regretter de s’être habillés comme ça dans quelques années. Quoi que, les adultes ne sont pas forcément épargnés par le manque de goûts…Non pas manque de goût parce que ça serait jugé et déclamé que j’ai le goût universel ce qui n’est pas le cas, je dirai plutôt par l’excentricité…Je me souviendrai toujours de cette femme d’un certain âge qui est passé à côté de nous, vêtue d’un coupe vent orange fluo, d’une espèce de caleçon noir et de lunettes jaunes. Il y avait aussi ce couple de motards tout de cuir vêtus. Le manteau du mari paraissait être passé dans ces machines qui servent à découper les papiers et qui les transforment en bandelette. Bref, les allemands et leur style, il me faudrait plus de deux jours pour me faire une véritable idée.
Après les avoir observé quelques instant, parce que mine de rien c’est assez catchy comme danse, nous avons continué vers la TV Tower. J’ai pu acheter des piles à proximité et me remettre en mode touriste…Au point de prendre en photo les bouches incendies, qui sont cela dit très jolies! On a tenté la visite de la TV Tower mais la file d’attente était décourageante. On est donc retourné sur nos pas en direction du Berliner Dom et du musée de la DDR (Deutsch Democratic Republik ?). Au passage, nous nous sommes mêlés à la foule qui manifestait contre on se sait pas quoi (sans doute un truc en rapport avec la crise).
La manif German style c’est assez particulier, à mi chemin entre une rave et une manif classique. Un homme parlait à la foule…Je ne sais pas ce qu’il disait mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’il croyait en ce qu’il disait. L’allemand n’étant pas une langue très chantante comme peuvent l’être l’espagnol, l’italien et le français, n’importe quel discours déclamé avec un peu de conviction parait tout de suite agressif. Qu’est-ce que cette langue est moche (je m’excuse auprès de tout les allemands mais c’est ce que je pense) ! Au moment où nous passions, il y avait de l’agitation sur le trottoir d’en face. Vue de loin, il semblait y avoir une confrontation entre la police venue en nombre et quelques manifestants. On a eu beau s’approcher nous n’avons pas plus compris ce qu’il s’y passait, par manque de sous titrage…
De retour aux abords du Berliner Dom, nous nous sommes lancés dans la visite du Musée de la DDR. Musée interactif pourrait presque nous faire croire que c’était sympa Berlin Est sous la domination Allemande. Bon peut être pas sympa mais que ce n’était pas si mal que ça. Ils avaient l’air d’avoir quelques libertés (exception fait de l’interdiction de passer de l’autre côté du mur)…Ce musée referme de nombreux objets datant de l’époque, de l’uniforme scolaire aux Vinyles en passant par une véritable Traban et des médicaments. Tout n’y est pas présenté de façon classique, on doit ouvrir des fenêtres pour en savoir plus, ou tirer des tiroirs pour découvrir plus d’objet. Un musée vraiment sympa avec un style bien particulier et rétro à souhait.
Après ce musée nous avons continué vers le nord en direction de l’Altes National Galerie. Nous sommes malheureusement arrivés à la fermeture du musée. Nous n’avons pas pu le visiter, mais je pense que c’est un mal pour un bien. Trop de musées, dans la même journée, peuvent nuire gravement à la santé. C’est également là que se termine notre journée culturelle parce que nous sommes ensuite rentrés à l’auberge que nous n’avons plus quittée…A quoi bon, il y avait un bar à disposition…Ainsi que la possibilité de jouer au billard. J’ai misérablement perdu la partie, et pourtant j’essayais de m’appliquer (ou pas, je ne suis pas une fille qui réfléchit)…C’est ainsi que s’est terminée notre journée, avec des bières et des hamburgers infâmes…Good Nacht

Dimanche 29 Mars, 11h, All In Hostel…Le temps passe vite quand on lui rajoute une heure, c’est comme ça qu’on s’est fait prendre au piège. Fort heureusement, nous avions déjà couvert une grande partie des visites hier. Le temps de se préparer, défaire le lit, rendre les clefs et direction à Hauptbahnhof pour déposer les valises et reprendre notre Berlin Tour où nous nous étions arrêtés. Mon principal objectif étant de voir ce qu’il reste du mur de Berlin pour éviter de prendre n’importe quel mur tagué en gros plan et mentir…Mais chaque chose en son temps, d’abord, il faut trouver la consigne de l’immense gare centrale. Quand nous pensons avoir trouvé les casiers, ils se trouvent qu’ils sont pleins, mais heureusement, il y a une autre consigne de l’autre côté, 2 étages au dessus. J’y laisse ma valise et Mathieu sont sac à dos. Comme il n’est pas loin de midi, on décide de s’arrêter manger dans un restau asiatique de la gare. Sushi pour moi, je sais plus quoi pour lui. Vite manger pour ne pas perdre de temps et nous voila reparti en direction du Reichstag sous le soleil allemand…Que c’est agréable un ciel bleu et un soleil qui chauffe…C’est une des nombreuses choses qui n’a pas encore fait son apparition enPologne…Peut-être dans quelques années (je mens depuis que je suis rentrée de Berlin, il fait super beau)!
On passe à côté du Bundeskanzleramt, un bâtiment très moderne comme la plus part des bâtiments Allemands. En harmonie avec leur culture du paraître et de l’écologie. J’ai remarqué que les allemands aimaient les baies vitrés, d’ailleurs tout est vitrées. Du dom du Reichstag aux murs des nombreuses salles de gym de la ville. Les vitres laissent entrer la lumière et donne une allure de clarté au paysage. Souvent entourées de bâtiments survivants, gris et ternes, ces tours de verres sont vraiment belles et paraissent pures.
Nous avons continué jusqu’au Reichstag où la file d’attente pour visiter le Dom était aussi longue que la veille…Peut être plus tard. On a traversé le Tiergarten jusqu’au Sony Center. On espérait tomber sur le Bunker d’Hitler dans le parc mais malheureusement, nous ne l’avons pas trouvé…C’est un des nombreux mystères irrésolus de notre passage. Sur notre route, on tombe quand même sur une plaque de pavés sombres qui indiquent l’emplacement d’un ancien hôpital nazi donc pas vraiment fait pour guérir. Celui là était tristement populaire pour avoir été le lieu d’extermination des handicapés sous la domination hitlérienne. On n’a pas trouvé son Bunker mais on a trouvé un des nombreux lieux prouvant son abomination.
Une fois au Sony Center, on a essayé sans succès de gravir les étages. On est quand même arrivé au premier étage par le cinéma. On ne peut pas dire que la vue depuis le balcon du premier étage était breath taking mais c’était une jolie vue d’ensemble de la place central du Sony Center. On est redescendu puis on est parti vers laPotsdamer Platz où MIRACLE, on a trouvé les bouts du mur de Berlin que je voulais tellement voir ! Là encore, des gars déguisés en membre de l’armés proposaient de tamponner les passeports…Mais pourquoi avait-je oublié le mien à Poznań ?! Je m’en suis beaucoup voulu !
Puis pour finir notre week-end culturel, retour sur la Pariser Platz où nous avons visité le musée Kennedy, qui raconte toute l’histoire de ce président et de sa famille. JFK est devenu très important en Allemagne après avoir déclamé cette phrase « Ich Bin Ein Berliner », lors d’une visite à Willy Brant, le chancelier de la RDA en 1961. Le musée expose de nombreuses photos et de nombreux objets qui ont appartenu ou qui sont liés aux Kennedy. Ce n’est pas un musée exceptionnel, mais intéressant néanmoins.
Après la visite, on s’est arrêté à Starbucks prendre un Chocolat pour moi, un café pour Mathieu pour profiter du soleil sur la place de la Brandenburg Tor. Avant de se dire au revoir sur le quai de la gare. Le retour s’est passé sans problème et j’ai retrouvé mon Poznań pluvieux dès la sortie du train…D’habitude j’aime dire il est bon de rentrer chez soi mais pas cette fois ! A la prochaine pour de nouvelles aventures…

Gesundheit

jeudi 19 mars 2009

Tired of PC


Exceptionnellement et contrairement à ce qu’indique le titre je ne vais pas me plaindre dans cet article…Hip hip hip Hourra !! Non plus sérieusement, comme ne l’indique pas du tout le titre, je vais vous parlez de la télé polonaise…Et dieux sait qu’il y a dire sur la télé polonaise…Pourquoi maintenant vous demandez vous ? Ben parce que dans ma nouvelle chambre j’ai la télé, un écran plasma Toshiba avec le satellite ! La Classe hein ? Mais assez parlez de moi…Passons au sujet de l’article !

Ce qu’il faut savoir, c’est que les polonais aiment entendre la voix originale d’un acteur donc au lieu de doubler les films et séries comme en France, ils ont mis en place un système de « Lecturer ». Car oui, ils aiment entendre la vrai voix des acteurs mais les sous titres, très peu pour eux (sauf au cinéma) ! Donc le lecturer, c’est un homme à la voix enjoué qui énonce tous les dialogues par-dessus la voix originale. C’est assez particulier, je dirais même plus surprenant et assez frustrant. En effet, il m’est arrivé de tomber par hasard sur un film en anglais avant que le lecturer commence à traduire. Parce que oui, ce n’est pas simultané, le lecturer attend la fin de la phrase du film pour dire son texte. Ce qui fait qu’on sait plus trop qui dit quoi (enfin quand on comprend le polonais ce qui n’est pas du tout mon cas). C’est aussi chiant à regarder que le golf ou le curling (quoi que j’aime bien le curling !).

Maintenant que j’ai posé les bases, voici un petit tour d’horizon de ce sur quoi je suis tombée…Un film avec Julia Roberts et Richard Gere qui n’étais pas « Pretty Woman » mais qui devait dater de la même période… « FOUDRE» une série française bidon qui est destiné aux jeunes filles en fleur et qui est diffusé l’été dans KD2A juste avant « Cœur Océan » ! De nombreuses Telenovelas sont diffusés aussi, par contre je ne pourrais pas dire lesquels ! Je suis aussi tombé sur « Mon Oncle Charlie » mais les premières saisons, « Les Experts » et autres séries américaines en vogue…Mais pas les épisodes inédits !

Les chaines musicales : Oyez, oyez, grand nouvelle les 00’s débarquent enfin en Pologne…En effet, ici on peut voir les clips d’Alizée (Moi Lolita), de K-Maro (Une femme like U), de Cher, de REM, de Jenifer, de Garou et autres musiques tendances (et encore je suis sympa) y a dix ans (je me suis même fait une frayeur en entendant les premières notes de Ozone mais c’était Rihanna et TI, Ouf!)…En gros, si vous voulez faire une carrière et que vous trouvez qu’en France votre talent n’est pas apprécié, attendez 10 ans et je suis sur que vous serez disque d’or ici…Je ne serais pas étonnée de voir Cindy Sander dans le top 50 polonais en 2018 ! Quand au chanteur polonais leur musique ressemble beaucoup au Boys Band que j’affectionnais dans ma petite enfance (leur look aussi d’ailleurs) et ils chantent en anglais. Là-dessus, je ne suis pas étonnée ! Personne ne peut faire une jolie chanson avec des mots polonais ! Pour conclure sur le chapitre musical, je tiens à dire que j’apprécie cette musique qui m’a d’ailleurs plongé dans une période de revival des 90’s-00’s…Mon I-pod est full of crap (Alliage, G-Squad, Priscilla, Lorie…) ! Est-ce une bonne chose, je ne le sais pas mais ici j’ai l’impression que je peux écouter n’importe quoi !!

La chaine française du satellite : Il faut savoir que la seule chaine en français qu’on trouve à l’étranger c’est TV5 monde. C'est-à-dire une sorte de Arte plouc qui diffuse toutes les émissions pseudo intellectuel de France Télévision mais comme c’est la seule chaine ou je comprends tout je la regarde. J’ai d’ailleurs progressé à des Chiffres et des lettres ou j’arrive à faire de mots de 4-5 lettres quasiment à chaque fois ! Je me suis aussi rendue compte que question pour un champion avec des étrangers est nettement plus facile (je vais m’y inscrire pour représenter la Pologne !). J’ai également compris d’où ne vient pas l’expression « Tirer les vers du nez » (Papa tu es probablement le seul à comprendre ma blague)…Je peux faire la différence entre saynète et scénette (parce qu’il y en a une, légère certes mais quand même). On peut donc dire qu’en Pologne je me serais beaucoup culturer ! Je regarde également la météo du monde ! C’est cool de savoir qu’il fait chaud en Asie et au Moyen Orient quand on se gèle les fesses en Pologne ! Je regarde aussi les infos en boucle…Je suis incollable sur la tuerie qu’il y a eu en Allemagne ! Voila en résumé l’image de la France dans le monde, des pseudos intellos omnibullés par la météo et les mauvaises nouvelles !

J’ai également accès à CNN et la BBC mais bon les news en boucle c’est très vite lassant, mais ç a le mérite de me faire progresser en Anglais…
Nasdrovia

Time goes by, so quickly


Et oui, chers amis, ça fait déjà/enfin un mois que je suis là ! Le temps passe vite, même à Poznań et pourtant, comme vous le savez, je n’ai pas eu une activité trépidante ! La recherche active d’un nouveau chez moi m’a pris la tête, puis l’organisation d’un nouvel emploi du temps pour quitter le pays au plus vite m’a occupé…Puis il y a eu le week-end à Cracow (qu’il faut prononcer Kracouf) son organisation et ces 16h de trains…On ne dirait pas comme ça mais en faite j’ai fait des choses ce mois ci…Petit bilan !

Objectif n°1 : TROUVER UN NOUVEAU LOGEMENT pour sortir de cette cellule. J’ai eu plusieurs pistes et tout autant d’échec. Il y a d’abord eu le Libyen, qui m’a donné les numéros de différents dortoirs. Mon polonais étant…hum…inexistant, j’ai eu un peu de mal à communiquer avec l'accueil des dortoirs. Jusqu'à ma rencontre avec Milosz qui m’a aidé en téléphonant au dortoir pour savoir s’ils avaient de la place pour moi. Malheureusement je ne pouvais pas avoir de réponse avant début mars…Premier échec !
Ensuite, sur les conseils d’une étudiante d’une école de langues, j’ai déposé des annonces dans cette école en espérant que quelqu’un y réponde. J’ai eu une réponse, Kamila, une étudiante polonaise qui partage un appartement avec son cousin et deux autres filles « à 10 min du centre ». Lorsque j’ai l’adresse, il se trouve que ce n’est pas sur mon plan…10 minutes du centre en tram supersonique ! Encore en échec…Je ne suis même pas allée visiter l’appartement !
Troisième piste, via le réseau Erasmus de Poznań, j’entre en contact avec Alba, une espagnole qui étudie les langues (dont le français) à Poznań. L’appartement est très bien situé, en plein centre cette fois ! Je tente donc ma chance. Je suis censée partager cet appartement avec 3 autres personnes. Il n’y a que deux chambres mais, selon Alba, il y a suffisamment de places pour quatre personnes. Je vais visiter cet appartement après avoir quasiment garanti que j’emménagerais dès qu’il serait libre…Heureusement que je l’ai visité avant de donner mon accord définitif ! Cet appartement d’environ 50m² était non seulement composé de seulement deux chambres mais aussi de deux lits/clic clac deux places…Le tout dans une ambiance Basque Espagnol-Roots-Dreadlocks-Fumettes-Peace/love…Aïe aïe aïe…Je veux bien être ouverte comme fille mais partager mon lit avec des inconnus, ce n’est pas encore dans mes habitudes !! Déjà qu’avec les gens que je connais j’ai du mal !!La coloc’ ok mais pas à pas ! Surtout qu’Alba ne cherchait pas que des colocataires de sexes féminins, elle était ouverte à toute candidature ! Troisième tentative…troisième échec !
La quatrième est la bonne…En effet, une fille qui est en première année avec moi vie seule dans un appartement où il y a 3 chambres ! La propriétaire n’est pas trop d’accord pour louer les autres mais mon cas est exceptionnel puisque je ne serais là que pour deux mois (ben oui, avec tout ça on est déjà début mars !). Elle accepte donc de me louer une grande et spacieuse chambre dans son appartement. De part mon expérience, je décide de visiter avant de signer le deal final ! L’appartement est idéalement situé, 10 minutes à pied de l’école et 30 seconde de Stary Browar, THE centre commerciale ! L’immeuble est ancien et n’a probablement pas été rénové depuis la guerre mais je m’en fiche du moment qu’il ne s’écroule pas !Magda, ma nouvelle coloc, me fait visiter l’appartement. Il est grand, il y a des chambres séparées, une grande cuisine, une grande salle de bain. Chaque chambre est équipée d’une grande télé, d’un lit et d’un bureau. J’ai également une petite étagère pour mes vêtements et un porte-manteau pour tout ce qui ne rentre pas dans l’armoire ! Je le prends…malgré l’odeur ambiante qui me fait penser à ma dernière visite dans une maison de retraites en 4ième, et aussi le fait qu’il n’y ait pas internet mais bon faut savoir mettre certaines choses de côté…
OBJECTIF N°1 ACCOMPLI !



Objectif n°2 : RACCOURCIR MON SEJOUR AU MAXIMUM. Parée du guide des crédits ETCS et de l’emploi du temps du semestre et des dates d’exams, j’essai toutes les possibilités pour avoir les 30 crédits et finir grand maximum le 17 avril…J’y parviens…Je change quasiment toutes mes matières pour avoir un programme sans lien avec mon projet professionnel mais qui aura le mérite d’améliorer ma culture générale. Voici un petit tout d’horizon de mon nouveau programme.
Modern World History avec William Strnad. La première et seconde guerre mondial, la décolonisation et la guerre froide sont les grandes lignes du programme. Que du déjà vu mais d’un point de vue différent car le prof est un ancien soldat de l’armé américaine…La guerre de Corée, il l’a fait et donc la connaît, la guerre froide, il l’a vécu des deux côtés…Passionnant et enrichissant. J’ai déjà passé l’examen que j’ai brillamment eu (81/100) alors qui était, selon les dires du prof, un des plus dur qu’il ait donné aux cours de sa carrière ! Vous me direz que c’était pas bien compliqué, le programme, c’est du vue, revu et rerevu (CM2, Troisième et Terminal) mais bon à chaque fois, de nouvelles données apparaisse et dans le cas présent la montagne de définitions et de dates à savoir était haute comme le Mont Blanc !
Negotiation in Business avec Anna Herod. Toutes les tactiques de négociations, l’éthique, les phases…Je peux vous négociez n’importe quoi, je suis au top. D’autant plus que j’ai également eu cette matière (5/5) ! Facile dans la mesure où il s’agissait uniquement d’une présentation orale sur un des sujets donnés par la prof. Le mien, l’éthique dans les négociations.
History of Economic Thought avec Mr Graban. Prof vraiment très gentil mais complètement assommant ! Faut dire que le sujet ne m’a jamais passionné. C’était déjà ennuyant au lycée et ce n’est pas devenu passionnant depuis que j’ai eu le BAC ! Heureusement, je n’étais pas obligée d’écouter puisque la note dépend d’une présentation orale que j’ai également déjà faite et probablement réussie puisque le prof a trouvé mon sujet très intéressant et bien traité. J’ai su répondre aux questions qu’il m’a posé (au bluff certes mais il ne le sait pas). Et hop, 6 ETCS crédits in the Pocket !
Psychology of Management avec Anna Herod (encore). Une matière très intéressante aussi sur les gestions d’équipe, les comportements à avoir, le travail en équipe. De plus la prof réussi à rendre son cour intéressant avec des travaux manuels. On a du construire un château en équipe, l’objectif était de le faire le plus grand possible avec un nombre limité de feuilles (7 je crois) tout en écoutant son équipe et en tenant compte des idées des uns et des autres. On a aussi regardé James Bond, Quantum of Solace dans le cadre du placement produit. On a regardé Crash pour comprendre les différents causes de mauvaises communications et aujourd’hui on a du dessiné un organigramme qui représenté les différents environnements de l’entreprise (ce n’est pas clair comme explication mais je me comprends). Je suis également évaluée sur deux présentations orales. Une qui a eu lieu aujourd’hui sur Staff Behavior (j’ai eu 4/5 parce que je n’ai pas trouvé de case study à soumettre à mes camarades) et le prochain à lieu le 16 avril sur le Stress…
Introduction to life and éducation in Poland avec Peter Odrakiewicz. Ce cours pourrait être passionnant mais pour l’instant ce n’est pas la joie. Enfin, je garde espoir que ça s’améliore. De plus ce cours à le mérite de m’offrir les 2 ETCS qu’il me manquait pour atteindre les 30, car je suis notée sur ma présence et ma participation en cours.
Polish Law avec Mr Stepien. Bon c’est sans intérêt pour moi de connaître la loi polonaise dans la mesure où dans un mois je quitte ce pays définitivement (enfin théoriquement) mais bon pour ma culture G ça peut être intéressant. Je pourrais faire la maline dans les diners intellectuels qu’on ne fait jamais ! Puis comme je culpabilise de ne pas apprendre le polonais, j’essai au moins d’agir en bon citoyen. Examen avancé au 17 avril pour me permettre de partir plutôt !
Et mon dernier cours, marketing avec Dr Bentyn. Bon c’est que du déjà vu dans la mesure ou je suis le cours avec les 1ere années mais ça me permet de me sentir brillante quand je suis la seule à connaître le Marketing Mix ou le SWOT Analysis ! Puis un peu de révisions (et des points faciles) ça ne fait jamais de mal. En plus le prof est sympa et intéressant, chose qu’on a pas eu lors de nos deux premières années à l’ECE !
Et grâce à ces choix, je rentre à la maison le 18 avril…
OBJECTIF N°2 ACCOMPLI !

Objectif n°3 : OCCUPER MON TEMPS LIBRE…Ce n’est pas facile vu tout le temps libre que j’ai (et ça va pas s’améliorer!). Je me suis fait une copine française, Aline avec qui je vais boire le thé et qui me fait découvrir les bons plans de la vie où elle étudie depuis le début de l’année. Je suis également partie un weekend à Cracow où j’ai rejoins DadouWillouJulianne et Simon. Je fais également pas mal de balade dans Stary Browar. Puis le weekend dernier, mon père était en mission très spécial pour remonter le moral des troupes (son passé d’espion pour l’armée sans doute!) J’ai également quelques excursions hors de Poznan de prévu. Un weekend à Berlin avec quelques Ecéens en Stage là bas, un autre à Warsowavec la fille d’un ami d’un ami de mon père qui a vécu en POLOGNE, et un autre avec ma coloc àWraclow…Ce dernier mois va passer à toute allure!
OBJECTIF N°3 ACCOMPLI !

Nasdrovia

jeudi 5 mars 2009

Trip to Krakow_Part 2 : Auschwitz


Dimanche c’était le grand jour…Je ne le savais pas en me levant mais j’allais vivre une expérience des plus marquantes de ma vie…La visite d’Auschwitz est surement un moment que je n’oublierai jamais. Sur le moment, il est difficile de réaliser vraiment ce qu’il se passe mais depuis les images hantent mes nuits et mes pensées…J’ai essayé d’écrire ce que je ressentais mais c’est tellement indescriptible…Aucun mot ne peut décrire ce qui s’est passé dans ma tête, dans mon cœur, dans mon estomac pendant ces quelques heures... A l’heure qu’il est, même avec du recul je suis toujours incapable de dire ce que j’ai ressenti pendant cette journée…Une expérience marquante que je conseille à tout le monde…Auschwitz fait réfléchir, Auschwitz nous fait sentir comme des merdes parce qu’on se plaint pour un rien (bon ok surtout moi en ce moment), Auschwitz est une preuve supplémentaire que si les humains sont capables du meilleur lorsqu’il s’agit du pire, la raison et l’âme sont en mode off…Bref voici le récit des faits…
« 7h45, le réveil sonne. Ma nuit a été bonne et reposante, ce qui d’après ce que m’ont dit les autres n’a pas été le cas de tout le monde. Préparation rapide et petit déjeuner en 2-2, pas le temps de perdre dans les détails, on a un planning à respecter ! Aux alentours de 9h, nous sommes en route vers Auschwitz. La route se fait sans trop de demi-tour ! Vers 10h30, on arrive à Auschwitz II-Birkenau. On m’aurait donné un coup de massue sur la tête je crois que je n’aurai été aussi sonnée. L’image des livres d’histoire prend vie et s’élève devant moi. Nous sommes arrivés sur le théâtre des atrocités les plus tristement célèbres de l’histoire du monde.
Tous les éléments (naturels bien sur, ce n’est pas une mise en scène) sont présents pour renforcer le sentiment de gènes…Le sentiment d’être quelque part où on ne devrait pas…Le brouillard surplombe le camp, le froid nous pétrifie jusqu’au plus profond (je ne sais toujours pas si je frissonnais à cause de la température ou si c’est l’ambiance), la neige parsemée sur ce qu’il reste du camp…Même l’eau est gelée, rien n’a changé comme si le temps s’était arrêté…On s’avance par l’entrée, on suit le chemin de fer sur lequel le train amenait les juifs vers une mort certaine. De part et d’autres de la grande route, les camps, entourés de fils barbelés (électrifiés à l’époque), quelques habitations ont survécu à la tentative des nazis de faire disparaître les preuves, des autres, ils ne restent plus que les cheminées. Au fur et à mesure qu’on avance dans les différentes allées, j’ai l’impression d’entendre les voix, les cris, les coups de fouets (pour les cris c’était un coq…). J’ai presque peur de m’approcher des granges, comme si j’avais peur de tomber sur un cadavre ou de voir ce qu’il s’y passait, comme un flashback de film.
De nombreuses images, et de séquences de films qui traitent le sujet me reviennent en mémoire. Il est difficile de se dire qu’il y a tout juste 60 ans, des gens étaient traités comme du bétail pour la seule raison de ne pas rentrer dans le moule défini par un seul homme. Quand on regarde par les fenêtres ont à l’impression de visiter une ferme, les habitations ressemblent à des granges ou des hangars…Dire que je me suis plains de la où je vis…J’ai honte ! Les conditions de vie des détenus étaient inhumaines. Tout au long de la visite, je me suis demandée ce que j’aurai préféré, mourir en arrivant ou mourir en travaillant comme une bête…Je suis incapable de répondre à cette question car il est tout simplement impossible de savoir comme réagir dans ce genre de situation…Tout comme il est impossible de savoir si on se serait plié au régime nazi ou si on serait entré dans la résistance…C’est facile de dire avec le recul que les gens de cette époque étaient des lâches mais je pense qu’aucun d’entre nous ne peut affirmer qu’il aurait réagi de tel ou tel manière…Tout ce que j’ai conclu de mes profondes pensées, c’est que survivre au traitement était une forme de résistances, un moyen de dire aux nazis, « tu me traites comme une moins que rien mais moi je m’en fouts, je t’emmerde, je sortirais vivante »…Au bout d’environ 1h, on quitta Birkenau pour aller à Auschwitz I, le premier et plus ancien des trois camps.
Juste une petite parenthèse d’entre deux camps pour faire une remarque. En effet, il y a une autre chose que je ne comprends pas, ce sont les gens qui vivent à côté du camp en ce moment. A l’époque où il était en activité, je sais que les maisons avoisinantes avaient été vidées pour que les SS puissent vivre mais maintenant qu’on sait tout ce qui s’est passé, le nombre incalculable de cendres humaines qui ont été éparpillées partout, dans le sol, dans l’eau…Personnellement, j’en serais incapable. Se lever le matin avec une vue sur ce qu’il reste du camp, se coucher le soir aussi près de ça. Rien que d’y penser j’en ai des frissons.
Revenons à nos moutons, à trois kilomètres de Birkenau s’élève Auschwitz I, premier camp de concentration et d’extermination. L’ambiance est moins étouffante qu’a Birkenau, peut être grâce aux commerces touristiques qui se sont construits autour ! Avant de commencer la visite, on assiste à la projection du film de la libération shootée par les armés russes en 1945 ! Encore une étape difficile…Les images sont criantes de bouleversements et de soulagements…Après plusieurs mois (ils survivaient rarement plusieurs années dans les camps), des centaines de détenus aller enfin retrouver leur liberté. Leurs visages sont émaciés et certains seront marqués à vie par l’horreur qu’ils ont vécue. Mais c’est aussi à ce moment que le monde découvre l’enfer des camps…Les alliés y découvrent les preuves des atrocités que les allemands faisaient subir au juifs, homosexuel, handicapé, résistants de tous pays. De part les témoignages, je me suis demandée si on pouvait survivre après une telle expérience, car non seulement le corps a été éprouvé mais le mental est probablement marqué à vie. C’est un traumatisme irréversible !
Le film est suivi d’une visite du camp de Auschwitz I, qui d’après Michael, le guide, est moins impressionnant car il est vite devenu le centre administratif…C’est vrai qu’en lui-même, le camp n’est pas effrayant ou pesant, mais ce qu’il renferme bat tous les records. On a eu plus de précisions sur ce qu’on avait vu plus tôt (on a fait la visite à l’envers). Il nous expliqua pour chaque salle, son utilité et donna des détails supplémentaires pour nous permettre de mieux imaginer la scène. Les salles se suivent mais ne se ressemblent pas, un coup les lits étaient à même le sol, sur des couvertures pour les plus chanceux, sur de la paille pour les autres, puis le grand luxe c’était les planches en bois qui formaient des sortes de lits superposés. Un espace qui équivaut à un lit deux place pour nous, c’était un 4-5 places pour eux…L’hiver ils se tenaient chaud mais l’été, les températures pouvaient atteindre 40°C. Les toilettes étaient une salle ouverte ou les cuvettes sont alignées les unes à côté des autres, sans la moindre intimité. Les lavoirs ressemblent aux abreuvoirs du bétail. Michael nous explique que tout est d’origine, sauf les murs qui ont été un peu repeints. Tout a été soigneusement conservé, même les tonnes de cheveux retrouvées à la libération du camp. Ces cheveux, récupérés sur les cadavres, avant de les mettre dans le four, étaient utilisés dans l’industrie du textile. La montagne formée par les mèches de cheveux est probablement un des moments les plus durs. Ils sont toujours dans l’état dans lequel ils ont été récupérés, certains sont encore tressés…Dans la salle suivante, une montagne de valises que les nazis récupéraient à la descente du train. Il y a les noms et les dates de naissance sur un grand nombre d’entre elles, ce qui permet de constater qu’un grand nombre d’arrivants avait tout juste 5 ans…Fait confirmé par la vitrine de vêtements d’enfants et celle de chaussures où toutes les tailles sont représentées…Autre moment marquant, la galerie de photos des détenus. Aucun ne laissait transparaitre la peur sur leur visage…Et pourtant la plupart d’entre eux n'ont pas survécu plus de 6 mois.
Morts de faim dans les starvation cells (châtiment pour les malheureux qui restaient alors qu’un avait réussi à s’échapper), morts pendus sur la place publique, morts étouffés ou de fatigue dans les standing cells (à peine plus grande qu’une cabine téléphonique, 4 détenus y étaient enfermés pendant plusieurs semaines, seulement libéré la journée pour travailler…Ils leur étaient impossible de s’asseoir ou de s’allonger), morts tués devant le Death Wall et bien entendu ce sont les quelques causes les plus courantes dans les camps. Il y a aussi la chambre à gaz pour tous ceux jugés inaptes au travail. Dès leur arrivée, des centaines de déportés étaient déshabillés puis enfermés dans une immense salle dans laquelle, ils allaient prendre une « douche ». Ils étaient empoisonnés par un pesticide très dangereux et mourraient dans d’atroces souffrances pendant 15 min. Puis la chambre était vidée pour la vague suivante, pendant que la première était dépouillée puis brulée…La visite de la chambre et des fours crématoires a clôturé cette visite…J’aurais bien dit le meilleur pour la fin mais on ne peut pas vraiment dire que c’était le meilleur…C’était dur, affreux et pas loin d’être traumatisant !
Ces 4 heures ont été éprouvantes mais je ne regrette pas de l’avoir fait. Auschwitz est vraiment un endroit à visiter. »