mardi 30 avril 2013

Jeune demoiselle cherche l'appartement avec un grand A


Au cours de ces dernières années, j'ai pas mal voyagé, je me suis temporairement installée dans plusieurs endroits et par conséquent je suis passée par cette inévitable phase de la recherche d'un appart/colocation. Je n'ai pu m'empêcher d'y trouver des similitudes avec mon autre "Life Quest", la recherche de l'homme de ma vie.

Quand on cherche un appartement, nous avons tous des critères que nous revoyons à la baisse au fur et à mesure des visites. Lors de la première fois dans l'appartement, nous observons, nous jugeons, nous cochons les cases de notre liste et personnellement je ne peux m’empêcher de penser "Qu'est-ce que mes parents en penseraient?"...Evidemment, aucun appartement n'est à la hauteur de leur petite princesse. Comme pour la recherche du grand amour, il y a beaucoup de rencontres, des coups de cœur  des coups de foudre, de la compétition mais aussi des déceptions. Comme avec les hommes, il faut parfois faire abstraction de l'apparence pour juger le potentiel. Il arrive aussi de faire des choix par facilité : Il est là, disponible, pratique et vous a choisi. Quand on en trouve un qui est vraiment bien, on nous annonce que vous devez partir parce que la maison est vendue. Pour l'analogie avec une relation amoureuse, la maison vendue peut être un déménagement imprévu de l'élu dans une contrée éloignée, ou votre délocalisation à vous.

Dans le cas de la colocation, il est possible de penser que c'est l'élu mais finalement ne pas être choisi et devoir laisser la place à quelqu'un d'autre. Pour mettre toutes les chances de son côté, lors de la première rencontre avec les futurs colocs, vous donnez le meilleur de vous. Vous devez être inoubliable, charmante, mystérieuse et promettre des qualités de femme au foyer indiscutable. Si dans le meilleur des cas, vous êtes acceptées vous tenez vos promesses une semaine voir un mois pour les plus courageuses puis le naturel reprend le dessus. Mais vous n'êtes pas la seule à faire illusion. Comme avec un garçon, votre nouvel chambre est pendant les premiers jours un petit palace. Les premiers temps, tout est parfait, tout brille, tout est beau mais au fil du temps, les paillettes laissent place aux problèmes. Une fuite d'eau par ci, une fissure par là. Et votre naturel n'est pas le seul à avoir repris le dessus, votre garde robe a pris possession de chaque millimètre carré...Pour peu que la chambre serve aussi de buanderie, vous aurez vos petites culottes suspendues à chaque petite aspérité afin de sécher. Mais comme vous aimez encore votre chambre, vous faites des efforts, un poster par là, un coup de ménage par ci. Le temps d'une journée tout redevient comme le premier jour. Comme une relation, un appartement c'est du travail et de l'entretien.

Comme la famille d'un compagnon, l'environnement de l'appartement a une grosse influence sur la décision. Par exemple, un superbe loft de 100m² dans un quartier réputé pour son haut taux de criminalité bien qu'attrayant n'est pas un choix judicieux. Alors qu'un charmant 15m² dans un quartier accueillant et chaleureux peut valoir le coup d’œil. Je me souviens à Bordeaux avoir un appartement avec un gros vis à vis. J'avais donc la joie de voir mon voisin se balader nu chez lui. Désagréable, pas nécessairement, gênant, un peu surtout lorsque nos regards se croisaient! L'intimité avec un appartement c'est pas négligeable. Personne n'a envie d'entendre la vie privée de ses voisins encore moins de la voir. Savoir que le voisin du premier rentre tous les soirs à 2 heures du matin bourré ou que la copain de la voisine d'en face est là pour le weekend et visiblement revient de plusieurs années en mer c'est amusant au début. Quand ça commence à me faire perdre des heures de sommeil, c'est plus possible. Je ne le répète pas assez, le sommeil c'est sacré!

Pour trouver l'appartement de ses rêves, tous les moyens sont bons...De plus en plus de gens parcourent les petites annonces sur internet. D'autres, plus old fashion, consultent le journal ou  parcourent les rues à la recherche de pancartes. Il y a aussi des gens qui en font leur métier : les agents immobiliers! Ces gens sont là pour faire tout le sale boulot à votre place. Il vous suffit de leur remettre une liste d'exigences et ils n'ont plus qu'à vous faire rencontrer le "Perfect Match". Lors de la recherche d'un appartement, il ne faut pas non plus négliger le bouche à oreille. Parfois, nous trouvons des pépites immobilières par l'intermédiaire d'amis. Quand vous êtes renseignés par quelqu'un qui vous connait et en qui vous avez confiance, vous savez qu'il n'y aura pas d'arnaque sur la marchandise. Et si par malheur ça ne marche pas, vous pouvez aussi compter sur vos amis pour vous aider à déménager et à passer au suivant!


Et pour finir voici un petit conseil. Connaitre les villes permet de cibler plus facilement et de s'adapter au marché. Par exemple à Paris, vos atouts sont vos fiches de payes, n'ayez pas peur de flasher les gros billets, c'est ce qui attire les golddiggers. A Londres, bien que l'argent soit un des critères, ce n'est pas le plus important. La personnalité et les compatibilités sont privilégiés. A l'image des Brits, la recherche d'appart à Londres se fait sans prise de tête et au feeling, mais tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Cœur d’artichaut s'abstenir!


Parce que trouver la chambre de ses rêves nécessite un peu de chance et aussi parce que je me lasse toujours pas de cette chanson!

vendredi 26 avril 2013

Allo, non mais allo quoi! T'es à Londres et tu prends un coup de soleil! Allo!

Souvenez vous dans ma bucket list pré 25ième anniversaire, j'avais ecrit "Apprendre quelque chose de nouveau". Dans mon esprit, je pensais plutôt à prendre des cours de guitare ou m'essayer au tricot. Cependant par manque de temps (£££), je n'ai rien entrepris. Cela n'a pas empêché la vie de me donner une bonne leçon...Deux même!



Pour ceux qui atterrissent juste sur ce blog et qui n'ont pas spécialement envie de se taper les blocs de jeux de mots pourris précédents (bienvenue!!), je suis installée à Londres depuis plus de 7 mois! Bien que ce soit une île, le climat est loin d'être tropical! Nous pouvons donc dire sans trop exagérer, que ma peau n'a pas vraiment vu le soleil et été aérée autant qu'à son habitude. Pour être un peu plus graphique et citer l'un de mes amis philosophes (Thomas Crenn) "Mon dos est maintenant plus blanc que mon cul". Alors, quand les températures ont commencé à se réchauffer (15°C youhou!) et le soleil a montré le bout de son nez, j'ai sorti les mini shorts et déposé mon cabas à Hyde Park. Sans espoir quelconque de prendre des couleurs, la seule sensation du soleil sur ma peau nue me faisait l'effet d'une boîte d'antidépresseurs. En plus, j'y suis allée l'esprit léger et la conscience tranquille...Je veux dire par là, je suis à Londres, nous sommes en Avril, les chances d’attraper un coup de soleil sont en dessous de nul! J'aime à penser que je suis relativement intelligente et pourtant, sur ce coup là, je n'ai pas été maligne!
Le soleil, où que nous soyons dans le monde, c'est le même. Alors même si tu ne le sens pas, il te brûle quand même la peau et en l’occurrence mon nez! Je célèbre Red Nose Day un poil en retard! Leçon de vie #1


Mon deuxième grand enseignement de la semaine est quelque chose que visiblement tout le monde savait sauf moi. Comme à l'accoutumé, je suis la dernière mise au courant. Je resitue : Comme lu dans le paragraphe précédent  j'ai attrapé un coup de soleil sur le nez. N'ayant pas de Biafine à portée de main, je décide d'hydrater avec de la crème Nivea. Et comme on est jamais trop prudent, j'en mets sur tout mon visage. Je retourne ensuite au parc pour une deuxième après midi bucolique. Il fait bon bien que le soleil soit voilé par des nuages. La brise rafraîchit l'atmosphère, nous nous baladons pour éviter de rester statique. Jusqu'au moment où nous tombons sur une petite boutique 100% Attrapos Touristos au bord de l'étang. Nous y rentrons, nous nous étonnons des produits vendus, tous plus insolites les uns que les autres, et puis nous trouvons des petites bouteilles pour faire des "BUBBLESSS"!!! Une fois muni de nos machines à embêter aveugler les gens autour de nous, nous nous installons sur un carré d'herbe. Vent dans le dos, face au soleil, je bubble, je bubble, je bubble. Vite à sec, car pas douée pour un sous, je continue à donner des coups de pied dans la bouteille qui se renverse, nous décidons de bouger. En plus, il se fait tard et je commence à avoir froid. Le short à Londres oui, mais uniquement entre 11h et 16h. Enfin bref, petit arrêt par les toilettes publiques et là...HORREUR! J'ai la moitié du visage écarlate. C'est la que je découvre que la crème Nivea hydratante peut aussi faire office de monoï! Leçon de vie #2

 

J'ai donc maintenant une moitié de visage rosée, un nez rouge et l'autre moitié blanche! Louis Vuitton n'a plus qu'à m'appeler, je suis au top pour un entretien! Mais rassurez-vous, ces mésaventures n'altèrent aucunement la joie que le soleil me procure. J'ai toujours envie de danser pieds nus, cheveux dans le vent, bras dans les airs au son de Hair. J'ai toujours envie de courir nue dans le parc. J'ai toujours dès envie de (bonne) musique live en plein air jusqu'au petit matin! So lEEEEEEEEEEEEEt the sun shine, leeeeeeeet the sun shine in, the suuuuun shine in.

mercredi 17 avril 2013

Qui veut des vêtements, des vieux vêtements...£15 le kilo!

Il y a quelques jours, alors que je traînais sur les réseaux sociaux, une annonce a attiré mon attention. "Vintage Kilo Sale London" titrait le lien! Sur les quatre mots, trois sont synonymes de joie intense et le quatrième est trop souvent associé à "En trop", mais j'ai choisi de l'ignorer pour le moment. J'ai donc été à la recherche d'informations supplémentaires sur l’événement le lieu, la date et le concept. La prochaine aurait lieu le samedi 13 avril à Hackney Downs Studio dans l'est de Londres. Quant au concept, j'y découvre que comme son nom l'indique, il s'agit de faire des achats à la pesée et non plus au détail. Acheter une seule pièce, c'est tellement 2012! Les tarifs, honnêtes, commençaient à £15/kg puis £10/kg supplémentaire, au delà de 10 kilos! Celles et ceux qui sont habitués à voyager savent que 1kg de vêtements c'est pas énorme si l'on est adepte du cuir, du jean et des gros pulls d'hiver. Si en revanche vous êtes plutôt petites robes légères et chemisettes, vous pouvez refaire votre garde robe pour £30! L'annonce parlait également d'un espace dédié à l'accessoirisation ce qui a immédiatement attiré mon attention. Il faut dire que j'ai un faible pour tout ce qui est vieux pendentifs, bagues, lunettes de soleils, sacs et autres pièces dans ce genre! En plus, quand on sait que dans les friperies chaque pièce n'est disponible que dans une seule taille, il est souvent bon pour le moral que d'essayer des articles qui vous irons quelque soit votre tour de hanche! Il n'y a rien de plus frustrant que d'avoir un coup de cœur pour une robe et de ne pas pouvoir la fermer...L'effet du shopping sur les nerfs est sérieusement sous estimé par les professionnels. Ce sont des véritables montagnes russes émotionnelles qui commencent par l'excitation de la recherche, suivi par la joie de la trouvaille, l'euphorie de la bonne affaire, la panique de l'essayage et la frustration de l’échec...Les plus fortes d'entre nous ont déjà flanché sous la pression! Mais comme nous sommes un peu toute masochistes, nous y retournons. J'ai noté les infos, vérifié ma disponibilité et me suis préparée à ma première Kilo Vintage Sale.


Etre efficace dans ce genre de vente est crucial, c'est la clé, la différence entre une grande réussite et un epic fail. Etre une shoppeuse premium, cela ne s'improvise pas, ça se travaille. Quelques notions de kickboxing ne sont pas superflues, surtout en période de soldes chez Zara. L'apprentissage des langues étrangères peut aussi s’avérer utile, mais ne vous embarrassez pas de trop de vocabulaire, "C'est à moi" "Je l'ai vu la première" "Fuck you" devraient suffire. Noter bien que le dernier est compris par tous mais c'est toujours plus classe de s'adapter à son interlocuteur. Il est important d'aller faire du shopping le ventre vide pour ne pas être gonflée et être sûre de ne pas acheter une taille trop grande. Vous rigolez mais je connais des gens à qui c'est arrivé. Pour leur défense, ils s'étaient fait un bon gros McDonalds, ce qui influent plus sur le corps qu'une salade verte sans vinaigrette. Si vous avez vraiment beaucoup de temps à perdre, je vous recommande de vous entraîner à la fouille en bac. Avoir l’œil affûté et prêt à déceler la pièce rare n'est pas complètement inutile. Et surtout suivez mon credo "Si tu sais pas à quoi t'attendre, prépares toi à tout".


Il est aussi important pour ce genre de vente où, j'imagine, que les cabines d'essayage sont soit optionnelles soit blindées, d'optimiser sa tenue. Je vais développer mon argument en quatre points:
En haut : Un débardeur près du corps afin de pouvoir essayer par dessus et ainsi éviter de se retrouver topless au milieu d'une foule de fashionistas enragées.
En bas: Une jupe, type patineuse, afin de pouvoir essayer par dessous. Pas de flashage de fesses et d'étalage de cellulite, c'est un win win (pour vous et pour les autres clients)
Au pied: Des chaussures faciles à mettre et à enlever. Je choisis généralement des ballerines parce que mes pieds y sont moins vulnérables qu'en slaps.
Au bras: Un cabas pour y fourrer vos effets personnels mais aussi vos trouvailles et pouvoir continuer à farfouiller l'esprit et les mains libres.
NDLR: Eviter de porter une veste militaire acheter dans une friperie parisienne car quand vous la poserez sur le bord 'un bac pour essayer ce super blouson en cuir très 80's, quelqu'un pourrait s'en emparer et l'essayer. Pourrait s'en suivre un moment embarrassant!


Une fois parée à toute éventualité, je me suis mise en route vers ma petite aventure. Overground jusqu'à Dalston Kingsland, a.k.a Hipster central, où les marginaux ne sont pas ceux qui pensent l'être! Je m'avance dans les dédales de barbus, les yeux rivés sur mon iPhone. God save Maps! La vente se situe dans une sorte de zone industrielle qui a l'air plus désaffectée qu'en activité à 15 minutes de la station d'Overground. Tout a l'air fermé et peu accueillant, mais je continue de errer dans la zone jusqu'à tomber sur un petit restaurant. Je rentre en espérant y trouver de l'aide. Seulement c'est blindé parce qu'il est l'heure de bruncher. Pendant mes 5 minutes dans le restaurant, personne ne fait attention à moi malgré mes tentatives. Je quitte les lieux avant de me lancer dans un numéro de claquettes du désespoir! Par chance, je tombe sur une autre modeuse qui comme moi est perdue mais qui a trouvé quelqu'un à qui demander des renseignements. Je la suis donc jusqu'à l'antre.


L'entrée est tenue par deux filles. L'une d'entre elles, blonde peroxydée et visage percé, m'a l'air hostile mais je m'approche quand même d'elle. Sans sourire, elle me demande mes £1 pour l'entrée. Je lui tends et en profite pour ajouter mon nom à la mailing list. Elle me fixe, tampon encreur à la main, impatiente. Je lui tends ma main pour être marquée et procédée. Dans le hangar, il devait y avoir une vingtaine de personnes, têtes baissés dans de grandes bennes. Parsemées en peu partout sur le sol, des piles de vêtements  La lumière quasiment inexistante n'était pas vraiment idéale pour faire du shopping. Je me lance et plonge tête la première dans la benne. Je pioche dans les vêtements  J'y trouve de nombreux pulls en laine aux motifs douteux, des jupes trop longues pour mes courtes pattes potelées et des jeans tailles hautes qui me rappellent trop ceux portés par une vieille prof d'anglais de Villa Pia. Dans le méli-mélo cohabite également des robes type bal de promo US des 80's et shorts en velours  Si les hipsters ne suivent pas les modes, ils sont visiblement aussi insensibles aux saisons. Alors que le soleil brille et que les températures se réchauffent, ils se rencontrent pour acheter des manteaux en cuirs et des vêtements chauds! Je me meus de bennes en bennes, perdant ma foi et mon excitation. Je pars me rebooster au stand bijou.


Strass, blings, paillettes et rouille...voila ce qui est étalé sous mes yeux ébahis par d'infini possibilités. Des bagues par milliers, des broches par centaines, des colliers à ne savoir qu'en faire. J'ai du mal à fixer mon attention sur un seul produit. Je finis par arriver au niveau des lunettes de soleils. Je les essaie toutes les unes après les autres pour finalement me décider pour une seule paire. Alors que j'attends pour payer, je tombe sur l'espace dédié au accessoire pour cheveux en grande partie occuper par des nœuds en tout genre. Trois pour £5, il m'est très difficile de résister mais surtout de n'en sélectionner que trois. Je fais aussi un passage par la table, tout à £1. J'y trouve une chaîne  parfaite pour mon pendentif Chanel qui traîne dans ma boite à bijou depuis 2009. Mieux vaut tard que jamais! De nouveau d'aplomb pour ma recherche de pièces parfaites, je me relance dans l'exploration des bennes. Après 30 minutes, j'éternue comme une folle à cause de la poussière et je sais plus où j'en suis dans les bennes. J'ai l'impression d'être dans l'épreuve des vasques de Fort Boyard. J'ai l'impression d'avoir tout fait et je suis frustrée de ne rien trouver. Je décide donc qu'il est temps de retourner à la réalité. Je quitte les lieux, mon nez coule, mes yeux sont rouges et j'éternue à intervalle régulière...Fichus hipsters et leur vêtements poussiéreux!