jeudi 19 mars 2009

Tired of PC


Exceptionnellement et contrairement à ce qu’indique le titre je ne vais pas me plaindre dans cet article…Hip hip hip Hourra !! Non plus sérieusement, comme ne l’indique pas du tout le titre, je vais vous parlez de la télé polonaise…Et dieux sait qu’il y a dire sur la télé polonaise…Pourquoi maintenant vous demandez vous ? Ben parce que dans ma nouvelle chambre j’ai la télé, un écran plasma Toshiba avec le satellite ! La Classe hein ? Mais assez parlez de moi…Passons au sujet de l’article !

Ce qu’il faut savoir, c’est que les polonais aiment entendre la voix originale d’un acteur donc au lieu de doubler les films et séries comme en France, ils ont mis en place un système de « Lecturer ». Car oui, ils aiment entendre la vrai voix des acteurs mais les sous titres, très peu pour eux (sauf au cinéma) ! Donc le lecturer, c’est un homme à la voix enjoué qui énonce tous les dialogues par-dessus la voix originale. C’est assez particulier, je dirais même plus surprenant et assez frustrant. En effet, il m’est arrivé de tomber par hasard sur un film en anglais avant que le lecturer commence à traduire. Parce que oui, ce n’est pas simultané, le lecturer attend la fin de la phrase du film pour dire son texte. Ce qui fait qu’on sait plus trop qui dit quoi (enfin quand on comprend le polonais ce qui n’est pas du tout mon cas). C’est aussi chiant à regarder que le golf ou le curling (quoi que j’aime bien le curling !).

Maintenant que j’ai posé les bases, voici un petit tour d’horizon de ce sur quoi je suis tombée…Un film avec Julia Roberts et Richard Gere qui n’étais pas « Pretty Woman » mais qui devait dater de la même période… « FOUDRE» une série française bidon qui est destiné aux jeunes filles en fleur et qui est diffusé l’été dans KD2A juste avant « Cœur Océan » ! De nombreuses Telenovelas sont diffusés aussi, par contre je ne pourrais pas dire lesquels ! Je suis aussi tombé sur « Mon Oncle Charlie » mais les premières saisons, « Les Experts » et autres séries américaines en vogue…Mais pas les épisodes inédits !

Les chaines musicales : Oyez, oyez, grand nouvelle les 00’s débarquent enfin en Pologne…En effet, ici on peut voir les clips d’Alizée (Moi Lolita), de K-Maro (Une femme like U), de Cher, de REM, de Jenifer, de Garou et autres musiques tendances (et encore je suis sympa) y a dix ans (je me suis même fait une frayeur en entendant les premières notes de Ozone mais c’était Rihanna et TI, Ouf!)…En gros, si vous voulez faire une carrière et que vous trouvez qu’en France votre talent n’est pas apprécié, attendez 10 ans et je suis sur que vous serez disque d’or ici…Je ne serais pas étonnée de voir Cindy Sander dans le top 50 polonais en 2018 ! Quand au chanteur polonais leur musique ressemble beaucoup au Boys Band que j’affectionnais dans ma petite enfance (leur look aussi d’ailleurs) et ils chantent en anglais. Là-dessus, je ne suis pas étonnée ! Personne ne peut faire une jolie chanson avec des mots polonais ! Pour conclure sur le chapitre musical, je tiens à dire que j’apprécie cette musique qui m’a d’ailleurs plongé dans une période de revival des 90’s-00’s…Mon I-pod est full of crap (Alliage, G-Squad, Priscilla, Lorie…) ! Est-ce une bonne chose, je ne le sais pas mais ici j’ai l’impression que je peux écouter n’importe quoi !!

La chaine française du satellite : Il faut savoir que la seule chaine en français qu’on trouve à l’étranger c’est TV5 monde. C'est-à-dire une sorte de Arte plouc qui diffuse toutes les émissions pseudo intellectuel de France Télévision mais comme c’est la seule chaine ou je comprends tout je la regarde. J’ai d’ailleurs progressé à des Chiffres et des lettres ou j’arrive à faire de mots de 4-5 lettres quasiment à chaque fois ! Je me suis aussi rendue compte que question pour un champion avec des étrangers est nettement plus facile (je vais m’y inscrire pour représenter la Pologne !). J’ai également compris d’où ne vient pas l’expression « Tirer les vers du nez » (Papa tu es probablement le seul à comprendre ma blague)…Je peux faire la différence entre saynète et scénette (parce qu’il y en a une, légère certes mais quand même). On peut donc dire qu’en Pologne je me serais beaucoup culturer ! Je regarde également la météo du monde ! C’est cool de savoir qu’il fait chaud en Asie et au Moyen Orient quand on se gèle les fesses en Pologne ! Je regarde aussi les infos en boucle…Je suis incollable sur la tuerie qu’il y a eu en Allemagne ! Voila en résumé l’image de la France dans le monde, des pseudos intellos omnibullés par la météo et les mauvaises nouvelles !

J’ai également accès à CNN et la BBC mais bon les news en boucle c’est très vite lassant, mais ç a le mérite de me faire progresser en Anglais…
Nasdrovia

Time goes by, so quickly


Et oui, chers amis, ça fait déjà/enfin un mois que je suis là ! Le temps passe vite, même à Poznań et pourtant, comme vous le savez, je n’ai pas eu une activité trépidante ! La recherche active d’un nouveau chez moi m’a pris la tête, puis l’organisation d’un nouvel emploi du temps pour quitter le pays au plus vite m’a occupé…Puis il y a eu le week-end à Cracow (qu’il faut prononcer Kracouf) son organisation et ces 16h de trains…On ne dirait pas comme ça mais en faite j’ai fait des choses ce mois ci…Petit bilan !

Objectif n°1 : TROUVER UN NOUVEAU LOGEMENT pour sortir de cette cellule. J’ai eu plusieurs pistes et tout autant d’échec. Il y a d’abord eu le Libyen, qui m’a donné les numéros de différents dortoirs. Mon polonais étant…hum…inexistant, j’ai eu un peu de mal à communiquer avec l'accueil des dortoirs. Jusqu'à ma rencontre avec Milosz qui m’a aidé en téléphonant au dortoir pour savoir s’ils avaient de la place pour moi. Malheureusement je ne pouvais pas avoir de réponse avant début mars…Premier échec !
Ensuite, sur les conseils d’une étudiante d’une école de langues, j’ai déposé des annonces dans cette école en espérant que quelqu’un y réponde. J’ai eu une réponse, Kamila, une étudiante polonaise qui partage un appartement avec son cousin et deux autres filles « à 10 min du centre ». Lorsque j’ai l’adresse, il se trouve que ce n’est pas sur mon plan…10 minutes du centre en tram supersonique ! Encore en échec…Je ne suis même pas allée visiter l’appartement !
Troisième piste, via le réseau Erasmus de Poznań, j’entre en contact avec Alba, une espagnole qui étudie les langues (dont le français) à Poznań. L’appartement est très bien situé, en plein centre cette fois ! Je tente donc ma chance. Je suis censée partager cet appartement avec 3 autres personnes. Il n’y a que deux chambres mais, selon Alba, il y a suffisamment de places pour quatre personnes. Je vais visiter cet appartement après avoir quasiment garanti que j’emménagerais dès qu’il serait libre…Heureusement que je l’ai visité avant de donner mon accord définitif ! Cet appartement d’environ 50m² était non seulement composé de seulement deux chambres mais aussi de deux lits/clic clac deux places…Le tout dans une ambiance Basque Espagnol-Roots-Dreadlocks-Fumettes-Peace/love…Aïe aïe aïe…Je veux bien être ouverte comme fille mais partager mon lit avec des inconnus, ce n’est pas encore dans mes habitudes !! Déjà qu’avec les gens que je connais j’ai du mal !!La coloc’ ok mais pas à pas ! Surtout qu’Alba ne cherchait pas que des colocataires de sexes féminins, elle était ouverte à toute candidature ! Troisième tentative…troisième échec !
La quatrième est la bonne…En effet, une fille qui est en première année avec moi vie seule dans un appartement où il y a 3 chambres ! La propriétaire n’est pas trop d’accord pour louer les autres mais mon cas est exceptionnel puisque je ne serais là que pour deux mois (ben oui, avec tout ça on est déjà début mars !). Elle accepte donc de me louer une grande et spacieuse chambre dans son appartement. De part mon expérience, je décide de visiter avant de signer le deal final ! L’appartement est idéalement situé, 10 minutes à pied de l’école et 30 seconde de Stary Browar, THE centre commerciale ! L’immeuble est ancien et n’a probablement pas été rénové depuis la guerre mais je m’en fiche du moment qu’il ne s’écroule pas !Magda, ma nouvelle coloc, me fait visiter l’appartement. Il est grand, il y a des chambres séparées, une grande cuisine, une grande salle de bain. Chaque chambre est équipée d’une grande télé, d’un lit et d’un bureau. J’ai également une petite étagère pour mes vêtements et un porte-manteau pour tout ce qui ne rentre pas dans l’armoire ! Je le prends…malgré l’odeur ambiante qui me fait penser à ma dernière visite dans une maison de retraites en 4ième, et aussi le fait qu’il n’y ait pas internet mais bon faut savoir mettre certaines choses de côté…
OBJECTIF N°1 ACCOMPLI !



Objectif n°2 : RACCOURCIR MON SEJOUR AU MAXIMUM. Parée du guide des crédits ETCS et de l’emploi du temps du semestre et des dates d’exams, j’essai toutes les possibilités pour avoir les 30 crédits et finir grand maximum le 17 avril…J’y parviens…Je change quasiment toutes mes matières pour avoir un programme sans lien avec mon projet professionnel mais qui aura le mérite d’améliorer ma culture générale. Voici un petit tout d’horizon de mon nouveau programme.
Modern World History avec William Strnad. La première et seconde guerre mondial, la décolonisation et la guerre froide sont les grandes lignes du programme. Que du déjà vu mais d’un point de vue différent car le prof est un ancien soldat de l’armé américaine…La guerre de Corée, il l’a fait et donc la connaît, la guerre froide, il l’a vécu des deux côtés…Passionnant et enrichissant. J’ai déjà passé l’examen que j’ai brillamment eu (81/100) alors qui était, selon les dires du prof, un des plus dur qu’il ait donné aux cours de sa carrière ! Vous me direz que c’était pas bien compliqué, le programme, c’est du vue, revu et rerevu (CM2, Troisième et Terminal) mais bon à chaque fois, de nouvelles données apparaisse et dans le cas présent la montagne de définitions et de dates à savoir était haute comme le Mont Blanc !
Negotiation in Business avec Anna Herod. Toutes les tactiques de négociations, l’éthique, les phases…Je peux vous négociez n’importe quoi, je suis au top. D’autant plus que j’ai également eu cette matière (5/5) ! Facile dans la mesure où il s’agissait uniquement d’une présentation orale sur un des sujets donnés par la prof. Le mien, l’éthique dans les négociations.
History of Economic Thought avec Mr Graban. Prof vraiment très gentil mais complètement assommant ! Faut dire que le sujet ne m’a jamais passionné. C’était déjà ennuyant au lycée et ce n’est pas devenu passionnant depuis que j’ai eu le BAC ! Heureusement, je n’étais pas obligée d’écouter puisque la note dépend d’une présentation orale que j’ai également déjà faite et probablement réussie puisque le prof a trouvé mon sujet très intéressant et bien traité. J’ai su répondre aux questions qu’il m’a posé (au bluff certes mais il ne le sait pas). Et hop, 6 ETCS crédits in the Pocket !
Psychology of Management avec Anna Herod (encore). Une matière très intéressante aussi sur les gestions d’équipe, les comportements à avoir, le travail en équipe. De plus la prof réussi à rendre son cour intéressant avec des travaux manuels. On a du construire un château en équipe, l’objectif était de le faire le plus grand possible avec un nombre limité de feuilles (7 je crois) tout en écoutant son équipe et en tenant compte des idées des uns et des autres. On a aussi regardé James Bond, Quantum of Solace dans le cadre du placement produit. On a regardé Crash pour comprendre les différents causes de mauvaises communications et aujourd’hui on a du dessiné un organigramme qui représenté les différents environnements de l’entreprise (ce n’est pas clair comme explication mais je me comprends). Je suis également évaluée sur deux présentations orales. Une qui a eu lieu aujourd’hui sur Staff Behavior (j’ai eu 4/5 parce que je n’ai pas trouvé de case study à soumettre à mes camarades) et le prochain à lieu le 16 avril sur le Stress…
Introduction to life and éducation in Poland avec Peter Odrakiewicz. Ce cours pourrait être passionnant mais pour l’instant ce n’est pas la joie. Enfin, je garde espoir que ça s’améliore. De plus ce cours à le mérite de m’offrir les 2 ETCS qu’il me manquait pour atteindre les 30, car je suis notée sur ma présence et ma participation en cours.
Polish Law avec Mr Stepien. Bon c’est sans intérêt pour moi de connaître la loi polonaise dans la mesure où dans un mois je quitte ce pays définitivement (enfin théoriquement) mais bon pour ma culture G ça peut être intéressant. Je pourrais faire la maline dans les diners intellectuels qu’on ne fait jamais ! Puis comme je culpabilise de ne pas apprendre le polonais, j’essai au moins d’agir en bon citoyen. Examen avancé au 17 avril pour me permettre de partir plutôt !
Et mon dernier cours, marketing avec Dr Bentyn. Bon c’est que du déjà vu dans la mesure ou je suis le cours avec les 1ere années mais ça me permet de me sentir brillante quand je suis la seule à connaître le Marketing Mix ou le SWOT Analysis ! Puis un peu de révisions (et des points faciles) ça ne fait jamais de mal. En plus le prof est sympa et intéressant, chose qu’on a pas eu lors de nos deux premières années à l’ECE !
Et grâce à ces choix, je rentre à la maison le 18 avril…
OBJECTIF N°2 ACCOMPLI !

Objectif n°3 : OCCUPER MON TEMPS LIBRE…Ce n’est pas facile vu tout le temps libre que j’ai (et ça va pas s’améliorer!). Je me suis fait une copine française, Aline avec qui je vais boire le thé et qui me fait découvrir les bons plans de la vie où elle étudie depuis le début de l’année. Je suis également partie un weekend à Cracow où j’ai rejoins DadouWillouJulianne et Simon. Je fais également pas mal de balade dans Stary Browar. Puis le weekend dernier, mon père était en mission très spécial pour remonter le moral des troupes (son passé d’espion pour l’armée sans doute!) J’ai également quelques excursions hors de Poznan de prévu. Un weekend à Berlin avec quelques Ecéens en Stage là bas, un autre à Warsowavec la fille d’un ami d’un ami de mon père qui a vécu en POLOGNE, et un autre avec ma coloc àWraclow…Ce dernier mois va passer à toute allure!
OBJECTIF N°3 ACCOMPLI !

Nasdrovia

jeudi 5 mars 2009

Trip to Krakow_Part 2 : Auschwitz


Dimanche c’était le grand jour…Je ne le savais pas en me levant mais j’allais vivre une expérience des plus marquantes de ma vie…La visite d’Auschwitz est surement un moment que je n’oublierai jamais. Sur le moment, il est difficile de réaliser vraiment ce qu’il se passe mais depuis les images hantent mes nuits et mes pensées…J’ai essayé d’écrire ce que je ressentais mais c’est tellement indescriptible…Aucun mot ne peut décrire ce qui s’est passé dans ma tête, dans mon cœur, dans mon estomac pendant ces quelques heures... A l’heure qu’il est, même avec du recul je suis toujours incapable de dire ce que j’ai ressenti pendant cette journée…Une expérience marquante que je conseille à tout le monde…Auschwitz fait réfléchir, Auschwitz nous fait sentir comme des merdes parce qu’on se plaint pour un rien (bon ok surtout moi en ce moment), Auschwitz est une preuve supplémentaire que si les humains sont capables du meilleur lorsqu’il s’agit du pire, la raison et l’âme sont en mode off…Bref voici le récit des faits…
« 7h45, le réveil sonne. Ma nuit a été bonne et reposante, ce qui d’après ce que m’ont dit les autres n’a pas été le cas de tout le monde. Préparation rapide et petit déjeuner en 2-2, pas le temps de perdre dans les détails, on a un planning à respecter ! Aux alentours de 9h, nous sommes en route vers Auschwitz. La route se fait sans trop de demi-tour ! Vers 10h30, on arrive à Auschwitz II-Birkenau. On m’aurait donné un coup de massue sur la tête je crois que je n’aurai été aussi sonnée. L’image des livres d’histoire prend vie et s’élève devant moi. Nous sommes arrivés sur le théâtre des atrocités les plus tristement célèbres de l’histoire du monde.
Tous les éléments (naturels bien sur, ce n’est pas une mise en scène) sont présents pour renforcer le sentiment de gènes…Le sentiment d’être quelque part où on ne devrait pas…Le brouillard surplombe le camp, le froid nous pétrifie jusqu’au plus profond (je ne sais toujours pas si je frissonnais à cause de la température ou si c’est l’ambiance), la neige parsemée sur ce qu’il reste du camp…Même l’eau est gelée, rien n’a changé comme si le temps s’était arrêté…On s’avance par l’entrée, on suit le chemin de fer sur lequel le train amenait les juifs vers une mort certaine. De part et d’autres de la grande route, les camps, entourés de fils barbelés (électrifiés à l’époque), quelques habitations ont survécu à la tentative des nazis de faire disparaître les preuves, des autres, ils ne restent plus que les cheminées. Au fur et à mesure qu’on avance dans les différentes allées, j’ai l’impression d’entendre les voix, les cris, les coups de fouets (pour les cris c’était un coq…). J’ai presque peur de m’approcher des granges, comme si j’avais peur de tomber sur un cadavre ou de voir ce qu’il s’y passait, comme un flashback de film.
De nombreuses images, et de séquences de films qui traitent le sujet me reviennent en mémoire. Il est difficile de se dire qu’il y a tout juste 60 ans, des gens étaient traités comme du bétail pour la seule raison de ne pas rentrer dans le moule défini par un seul homme. Quand on regarde par les fenêtres ont à l’impression de visiter une ferme, les habitations ressemblent à des granges ou des hangars…Dire que je me suis plains de la où je vis…J’ai honte ! Les conditions de vie des détenus étaient inhumaines. Tout au long de la visite, je me suis demandée ce que j’aurai préféré, mourir en arrivant ou mourir en travaillant comme une bête…Je suis incapable de répondre à cette question car il est tout simplement impossible de savoir comme réagir dans ce genre de situation…Tout comme il est impossible de savoir si on se serait plié au régime nazi ou si on serait entré dans la résistance…C’est facile de dire avec le recul que les gens de cette époque étaient des lâches mais je pense qu’aucun d’entre nous ne peut affirmer qu’il aurait réagi de tel ou tel manière…Tout ce que j’ai conclu de mes profondes pensées, c’est que survivre au traitement était une forme de résistances, un moyen de dire aux nazis, « tu me traites comme une moins que rien mais moi je m’en fouts, je t’emmerde, je sortirais vivante »…Au bout d’environ 1h, on quitta Birkenau pour aller à Auschwitz I, le premier et plus ancien des trois camps.
Juste une petite parenthèse d’entre deux camps pour faire une remarque. En effet, il y a une autre chose que je ne comprends pas, ce sont les gens qui vivent à côté du camp en ce moment. A l’époque où il était en activité, je sais que les maisons avoisinantes avaient été vidées pour que les SS puissent vivre mais maintenant qu’on sait tout ce qui s’est passé, le nombre incalculable de cendres humaines qui ont été éparpillées partout, dans le sol, dans l’eau…Personnellement, j’en serais incapable. Se lever le matin avec une vue sur ce qu’il reste du camp, se coucher le soir aussi près de ça. Rien que d’y penser j’en ai des frissons.
Revenons à nos moutons, à trois kilomètres de Birkenau s’élève Auschwitz I, premier camp de concentration et d’extermination. L’ambiance est moins étouffante qu’a Birkenau, peut être grâce aux commerces touristiques qui se sont construits autour ! Avant de commencer la visite, on assiste à la projection du film de la libération shootée par les armés russes en 1945 ! Encore une étape difficile…Les images sont criantes de bouleversements et de soulagements…Après plusieurs mois (ils survivaient rarement plusieurs années dans les camps), des centaines de détenus aller enfin retrouver leur liberté. Leurs visages sont émaciés et certains seront marqués à vie par l’horreur qu’ils ont vécue. Mais c’est aussi à ce moment que le monde découvre l’enfer des camps…Les alliés y découvrent les preuves des atrocités que les allemands faisaient subir au juifs, homosexuel, handicapé, résistants de tous pays. De part les témoignages, je me suis demandée si on pouvait survivre après une telle expérience, car non seulement le corps a été éprouvé mais le mental est probablement marqué à vie. C’est un traumatisme irréversible !
Le film est suivi d’une visite du camp de Auschwitz I, qui d’après Michael, le guide, est moins impressionnant car il est vite devenu le centre administratif…C’est vrai qu’en lui-même, le camp n’est pas effrayant ou pesant, mais ce qu’il renferme bat tous les records. On a eu plus de précisions sur ce qu’on avait vu plus tôt (on a fait la visite à l’envers). Il nous expliqua pour chaque salle, son utilité et donna des détails supplémentaires pour nous permettre de mieux imaginer la scène. Les salles se suivent mais ne se ressemblent pas, un coup les lits étaient à même le sol, sur des couvertures pour les plus chanceux, sur de la paille pour les autres, puis le grand luxe c’était les planches en bois qui formaient des sortes de lits superposés. Un espace qui équivaut à un lit deux place pour nous, c’était un 4-5 places pour eux…L’hiver ils se tenaient chaud mais l’été, les températures pouvaient atteindre 40°C. Les toilettes étaient une salle ouverte ou les cuvettes sont alignées les unes à côté des autres, sans la moindre intimité. Les lavoirs ressemblent aux abreuvoirs du bétail. Michael nous explique que tout est d’origine, sauf les murs qui ont été un peu repeints. Tout a été soigneusement conservé, même les tonnes de cheveux retrouvées à la libération du camp. Ces cheveux, récupérés sur les cadavres, avant de les mettre dans le four, étaient utilisés dans l’industrie du textile. La montagne formée par les mèches de cheveux est probablement un des moments les plus durs. Ils sont toujours dans l’état dans lequel ils ont été récupérés, certains sont encore tressés…Dans la salle suivante, une montagne de valises que les nazis récupéraient à la descente du train. Il y a les noms et les dates de naissance sur un grand nombre d’entre elles, ce qui permet de constater qu’un grand nombre d’arrivants avait tout juste 5 ans…Fait confirmé par la vitrine de vêtements d’enfants et celle de chaussures où toutes les tailles sont représentées…Autre moment marquant, la galerie de photos des détenus. Aucun ne laissait transparaitre la peur sur leur visage…Et pourtant la plupart d’entre eux n'ont pas survécu plus de 6 mois.
Morts de faim dans les starvation cells (châtiment pour les malheureux qui restaient alors qu’un avait réussi à s’échapper), morts pendus sur la place publique, morts étouffés ou de fatigue dans les standing cells (à peine plus grande qu’une cabine téléphonique, 4 détenus y étaient enfermés pendant plusieurs semaines, seulement libéré la journée pour travailler…Ils leur étaient impossible de s’asseoir ou de s’allonger), morts tués devant le Death Wall et bien entendu ce sont les quelques causes les plus courantes dans les camps. Il y a aussi la chambre à gaz pour tous ceux jugés inaptes au travail. Dès leur arrivée, des centaines de déportés étaient déshabillés puis enfermés dans une immense salle dans laquelle, ils allaient prendre une « douche ». Ils étaient empoisonnés par un pesticide très dangereux et mourraient dans d’atroces souffrances pendant 15 min. Puis la chambre était vidée pour la vague suivante, pendant que la première était dépouillée puis brulée…La visite de la chambre et des fours crématoires a clôturé cette visite…J’aurais bien dit le meilleur pour la fin mais on ne peut pas vraiment dire que c’était le meilleur…C’était dur, affreux et pas loin d’être traumatisant !
Ces 4 heures ont été éprouvantes mais je ne regrette pas de l’avoir fait. Auschwitz est vraiment un endroit à visiter. »

mercredi 4 mars 2009

Trip to Krakow_Part 1

Ce weekend end, c’est ma première excursion hors de Poznan où je suis depuis trois semaines.Juliane m’a proposé il y a quelques semaines d’aller avec elle, DadouWillou et Simon à Cracovie et à Auschwitz. A l’époque j’étais désespérée donc j’ai accepté !! Je plaisante, même si j’avais été au top j’aurais accepté car j’ai toujours eu envie de visiter le camp d’extermination symbole du génocide juif et aussi parce que c’est avec grand plaisir que je passerais un weekend avec eux…Enfin c’était avant de savoir qu’il y avait 7h44 de train ! Et connaissant ma patience légendaire et mon goût prononcé pour les voyages en train, j’ai un peu hésité...Mais bon, la destination valait le coup de prendre son mal en patience, enfin j’espère !
Je me réveille donc ce matin, samedi 28 janvier, à 8h. Mon train ne part qu’a 10h35 mais comme je ne maitrise pas trop la gare de Poznan qui à l’air grande, je préfère me prévoir une marge d’erreur. J’avais même préparé mes affaires la veille pour être sur de ne rien oublier et de ne pas perdre de temps. Ipod chargé à fond (il a d’ailleurs tenu les 16h !), lecture, cours à bucher pour l’exam de mardi et autres moyens de faire paraître le temps moins long. Je dois avouer que je me trouve super organisée et particulièrement motivée, mais enfin on verra dans quel état je suis à l’arrivée (Si vous lisez ça, soit j’ai survécu au voyage, soit mes mémoires sont publiées…). Départ du dortoir à 9h05, le temps pour moi de faire un crochet par le Billa du coin pour quelques provisions, tram à 9h20, arrivée à la gare 9h35, sur le quai à 10h10 (j’ai trainé dans la gare)…Bon ben j’ai plus qu’à attendre ! Pas très longtemps car le train fait 20 minutes d’arrêt en gare de Poznan. Je m’installe vite fait dans un compartiment où j’attends quand même mais au chaud, parce que malgré le soleil, la température n’est pas vraiment estivale…
Une fois que j’ai fini de m’installer je demande quand même si je suis dans le bon train à la dame qui s’installe en face de moi. Je tente un « Pociag Krakow ? » (Oui bon ok je ne fais pas de phrases mais au moins on me comprend !) et elle me répond « Do you speak english ? ». Ouf, ça va faciliter les échanges. Je lui demande donc en anglais si ce train va à Krakow, elle se renseigne à son tour et coup de chance, c’est le bon train ! Une fois rassuré je peux observer le train qui est pas mal du tout. Je suis agréablement surprise car les trains polonais sont pas réputés pour leur confort, mais celui là à des sièges, des fenêtres et n’est pas surpeuplés (Ok blague absolument pas drôle que j’avais écrite à l’aller et qu’il beaucoup plus difficile de faire après avoir été à Auschwitz mais bon…Elle y était alors je la mets). Bref, le train polonais, c’est comme un TER français…Cela dit quand le train démarre, je comprends vite pourquoi il faut 8h pour faire moins de 400km. Le train polonais atteint très vite sa vitesse maximale ! Je crois même avoir vu un vélo nous doublé ! Faudrait qu’il songe à installer des accélérateurs sur leur train ! L’avantage c’est que j’ai le temps d’observer le joli paysage de la campagne polonaise mais au bout de 30 min de champs et de forêts, ben je me suis lassée sur paysage de la campagne polonaise…Allez plus que 7h30 ! J’ai plus qu’à me plonger dans la guerre froide pour faire passer le temps !
Marc Chanard, si tu lis ce blog (ce dont je doute car tu vas être vite découragé par la taille), sache que je suis presque sure d’avoir vu la forêt où se cache James Bond et Billy Elliot même si c’est en Biélorussie!
Bon rien à dire sur le trajet jusqu'à ce fameux scandale de 17h…Il ne me reste plus qu’1h18 de route et jusqu'à présent, il n’y avait eu aucun problème. Et voila, que sortant de nulle part, un contrôleur vent de me faire subir mon premier délit de French Gueule ! Les deux premiers contrôlent s’étaient déroulée sans aucun problème mais voila que le troisième vient me casser les pieds…Dire que je commençais à apprécier la Pologne…J’explique, j’ai pris un billet étudiant, normal je suis une étudiante, j’ai donc bénéficié d’une réduction de 37%, (pas 35 ni 40, 37% !!) mais voila que monsieur le contrôleur a décrété que la réduction étudiante n’est valable que pour les étudiants polonais…Un acte raciste, une vengeance parce qu’on les a laissé sous l’influence communiste pendant toutes ses années ou juste une envie d’arrondir ses fin de mois sur le dos de la riche jeune (et jolie) fille de l’ouest..Je ne connais pas la cause mais une chose est sur c’est surement pas parce que je ne peux pas bénéficier de la réduction étudiante, sinon les deux premiers contrôleurs me l’aurait fait remarqué ! Bref, impossible de négocier ni d’expliquer la situation vu que je ne parle pas un mot de polonais et que dans mon guide de conversation il n’y a pas de rubrique : « négocier le retrait d’une amende avec un abruti de contrôleur ». Donc ben j’ai payé…Dégoutée et blasée! Quand je pense qu’il y a quelques années j’avais eu une réduction au cinéma de Chicago avec ma carte lycéenne en carton toute bidon alors qu’avec la carte ISIC ben je me prends des amendes dans le pays où j’étudie à l’insu de mon plein gré…CHUI CHOQUEE!
18H18 pile poil, les portes du train s’ouvrent sur Krakow Glowny. La SNCF a beaucoup à apprendre sur l’organisation des trains polonais…Ils sont long mais ponctuels EUX ! Puis au final, les 7h48 de train sont passés assez vite grâce à mes révisions. Une fois sortie du train, je me mets à la recherche de la sortie et c’est beaucoup plus compliqué que ça n’y parait parce qu’il y en a plusieurs et que je ne sais absolument pas où je suis censée les retrouver. En plus, je n’ai aucun numéro de téléphone…Bon ben je suis le flot jusqu'à la sortie principale de la gare…Juste au moment ou je me dis que j’aurais du pensé à prendre leur numéro, Juliane m’appelle. Ils arrivent juste à  Krakow, donc j’ai plus qu’à attendre qu’ils arrivent. Ce lapse de temps me laisse le temps de parvenir à la sortie, de m’émerveiller sur Cracovie et de me faire deux copains sacrément saoules qui ont tenté une conversation à laquelle je me suis contenté de répondre Nié…Peut importe ce qu’ils voulaient, de toute façon j’aurais dit non. Ils ont compris que je ne comprenais rien alors ils ont continué leur route. J’ai attendu assise sur un banc tellement froid que j’avais l’impression d’être assise sur un bloc de glaces…Je me suis levée, j’ai soufflé de la fumer, j’ai marché sur les lignes…Puis, ENFIN, ils sont arrivés…mes sauveurs, Simon et Willou ! On s’est enfin trouvé et pourtant c’est maintenant que ça se complique…Il faut trouver l’hôtel. J’ai une carte mais n’ayant aucune orientation, et un sérieux problème pour la lire, ben on se perd…Mais rassurer vous, on a fini par trouver ! On s’est installé et on est retourné tant bien que mal jusqu’en ville où on a mangé à la première pizzeria qu’on a trouvé, affamés et épuisés. On ne fait pas de vieux os car la journée de demain risque d’être chargé…en émotions !