mardi 29 novembre 2011

'Cause I'm just a summer girl...

Lorsque j'ai décidé de partir en mars dernier, j'avais longuement hésité avec le Canada. Ensuite, je me suis souvenue que je ne supportais pas le froid et j'ai donc décidé de poser mes valises à Sydney. Je me voyais déjà faire la belle, toute bronzée pendant une année entière, étendue sur Bondi Beach (the place to be) pendant des heures.

Tous ces rêves, c'était avant d'apprendre que l'Australie détenait le record en terme de cancer de la peau en raison de sa géolocalisation : Agathe B. checked in "le trou de la couche d'ozone". Par contre, ils ont aussi les meilleurs dermatologues et cancérologues spécialisés du monde, mais je ne préfère pas tenter le diable. Déjà que ma surconsommation d'oeuf me place en pôle position pour un fort taux de cholestérol ou mieux une attaque cardiaque, que ma génétique est clémente à un cancer du sein (encore faudrait-il que j'en ais), je préfère ne pas m'exposer à une autre maladie fortement douloureuse et potentiellement mortelle. Ainsi, je me protège comme jamais je ne m'étais protégée. Pour tout vous dire, j'ai acheté mon premier tube de crème solaire...Yay!! Autre mesure en vigueur, je reste rarement plus de deux heures, mais c'était déjà le cas à la maison parce qu'au bout d'un moment, je m'ennuie! Bref, je vis dans la peur!

En plus, il a pas fait très beau! Finalement le climat australien est le même que sur la cote basque. Il change en permanence. Il pleut quand tu ne travailles pas et il fait beau quand tu travailles. L'humidité est tel que bientôt je vais pouvoir faire une compétition de tignasses avec Afida Turner...Paye ta référence toute moisie! J'ai honte! Surtout que je n'ai jamais regardé Carré VIP, donc je ne connais d'Afida que par ses exploits chez Cauet.

Preuve en image

Et pour finir, je suis passée très rapidement à Bondi même pas pour aller à la plage. Je n'ai d'ailleurs été à la plage que cinq fois en comptant le surf camp!

C'était tout ce que j'avais à partager ce soir. Comme l'article est court, j'en profite pour remercier mes lecteurs...J'ai failli mettre "nombreux", mais comme je ne sais pas précisément combien vous êtes, je voulais pas paraître prétentieuse! Par contre, je peux affirmer que mes articles sont de plus en plus lus. Donc soit il y a plein de fans qui ne s'assument pas, soit il y a un petit groupe de personnes qui vient tous les jours et relit les articles pour être sur de tout avoir compris. Je reconnais que ce n'est pas toujours très clair. Enfin, quoi qu'il en soit, merci bien d'être passé et à la prochaine.

Xxx Cheers

jeudi 24 novembre 2011

Je rêve de Noël en été...

Si beaucoup de choses ont changé depuis que je suis en Australie - je mange des légumes, je suis heureuse quand il pleut (juste le premier jour, après c'est chiant), je lis des livres (des vrais, sans images)- une chose ne change pas : mon excitation à l'approche de Noël! 



Pour être honnête, j'ai mis plus de temps à réaliser que Noël approchait en raison du temps. Mettre un sapin par 35°C, c'est contre nature. Mais je pense que le dieu de la météo m'a entendue : Depuis que je me suis plainte du temps pas assez "Noël", il pleut et je me gèle les fesses! Mais bon, la pluie ne devrait pas durer puisque comme vous le savez tous, l'été va bientôt commencer!



Cela dit, la partie la plus bizarre, est que je vais passer les fêtes loin de chez moi! Pas tant pour l'esprit de famille et tout mais surtout parce que je vais pas avoir le droit à plein de cadeaux! Je vais pas non plus manger le bon gratin de Papa ou les merveilles de Mamine. Je ne vais pas bien m'habiller et recevoir pleins de compliments. Je ne vais pas assister aux énièmes prises de bec sur les sujets du moment (souvent politique et/ou familiaux). Je ne vais pas entendre Maman râler parce que nous ne l'aidons pas à faire le sapin puis parce que nous ne le faisons pas comme elle veut, et enfin parce que nous abandonnons. Je ne vais pas entendre Inès dire "C'est le pire noël de toute ma vie" parce que ses cadeaux lui plaisent/vont pas! Je vais pas souffler les bougies de la couronne les 4 dimanches avant Noël. Je ne vais pas avoir fini le calendrier de l'avent semaine avant Noël. Je vais pas voir Barney mangeait un bout du gratin de Papa puis jouait dans les papiers cadeaux. Mais aussi et surtout je ne vais pas être traînée de force à la messe puis avoir des fou rires en critiquant les vieux avec Pia. Bref, je ne vais pas avoir droit à ces moments quasiment devenus traditionnels et qui font que les fêtes de fin d'année sont réussies. Le plus difficile étant de se dire qu'à la place, je serais peut-être à la plage entourée de beaux surfeurs à me dorer la pilule. Vraiment, y a pas de justice!

Mais, pour me mettre dans l'ambiance, je peux compter sur les grands magasins qui affichent the Xmas Spirit à l'Américaine! Ici, on fait les choses en grand. Faux sapins à tous les étages, petits costumes pour animaux, panoplie complète pour des fêtes de familles ridicules à souhait et des photos qu'on voudrait n'avoir jamais prises. Sans ces décorations et cette communication omniprésente, j'aurais simplement l'impression d'être au printemps, prête pour l'été!

Merry Aussie Christmas Mates Xxx

 




vendredi 18 novembre 2011

In an open relationship with CHANEL





C'est fou comme le hasard fait bien les choses...Enfin, le hasard ou le talent? Dans mon cas, je dirais plutôt la chance, la motivation et un peu le talent. Car si bien souvent, j'ai l'air de prendre les choses à la légère, une chose est sure, rien n'est fait au hasard, encore moins au niveau professionnel. J'ai un plan de carrière quelque pars dans ma tête et mes choix sont réfléchis! Pour ceux qui ne me suivent pas je parle bien entendu de mon tout nouvel et premier emploi sur le sol australien : Démonstratrice des parfums Chanel dans les department stores de Sydney! Retour en arrière pour mieux comprendre comment je suis arrivée là où personne ne m'attendait!



Je pense que pour vraiment tout comprendre, il faut que je remonte à mon enfance, celle que j'ai passé à feuilleter les magazines de mode de ma mère et à regarder les défilés de modes sur Paris Première. A cette époque, tout était assez flou et dans mon jeune esprit, Chanel était un adjectif qui désignait toute robe de princesses. Déjà une référence pour l'enfant que j'étais, ça ne s'invente pas. Un peu plus tard, après avoir rêvé de devenir princesse, danseuse étoile, maîtresse ou encore archéologue archéologue, j'ai établi comme nouvel objectif de carrière de devenir styliste pour Chanel et ainsi détrôner l'indétrônable Karl Lagerfeld. Avec le recul, je me dis que c'est pas une mauvaise chose que j'ai laissé tomber cette idée mais en même temps ça expliquerait ma difficulté à trouver du travail! Cependant, à l'époque, j'ai vite réalisé que ce n'était pas un plan de carrière viable, essentiellement car je dessine très mal. J'avais donc laissé tomber ce projet pour devenir réalisatrice de blockbuster américain. Ce projet a tenu jusqu'à la fin du premier trimestre de la terminal, après il a fallu être réaliste, c'est ainsi que j'ai fini à l'ECE.



Après une première année parsemée de soirées et de remises en question, j'ai finalement atteint la deuxième année et il a fallu que je me trouve un premier vrai stage. J'avais décidé que j'irais à Londres et avais évoqué la possibilité de retourner à mon premier amour...CHANEL! Avec les bons contacts, rien n'est impossible! C'est ainsi que j'ai atterri dans les bureaux de la marque à Londres, au département Média, celui qui gère la diffusion des campagnes publicitaires au Royaume Uni. Séduite par cette première expérience, je ne comptais pas m'arrêter là. Avoir déjà un pied dans une boite comme Chanel, c'est comme avoir un golden ticket dans Charlie et la Chocolaterie. C'est bien, mais ça ne donne qu'une envie, entrer complètement dans ce monde à part. J'ai donc fait une demande de stage chez Chanel à New York. Et oui, je suis comme ça moi...Je rêve en grand. Et des fois, ces rêves deviennent réalité. Ainsi j'ai passé deux mois et demi au département des relations publiques à Chanel USA. Je voudrais pouvoir développer cette partie mais c'était tellement surréaliste comme expérience, que je ne suis toujours pas certaine que ça ait réellement eu lieu. Pour mon stage de dernière année, j'ai eu envie de voir autres choses! Donc pas de Chanel Paris mais ReflexPublic...Un mal pour un bien je dirais (essentiellement parce qu'ils me lisent peut-être chez Reflex!). Bien que je ne bossais pas la bas, j'ai eu l'immense honneur d'être invitée au défilé Prêt-à-porter de la marque à Paris, au Grand Palais. A croire que Chanel ne poursuivait, mais je ne pensais pas que ça irait jusqu'à Sydney.



En effet, comme je le mentionnais précédemment, j'ai récemment trouvé mon premier job en Australie. Je serais démonstratrice pour les produits Chanel chez Myer et David Jones, les équivalents locaux des Galeries Lafayette et du Printemps. Pour vous montrer l'exploit que j'ai quand même accompli, la boite chargée du recrutement a reçu plus de 2000 CVs. Elle a appelé environ 200 candidats. A l'issue de la conversation téléphonique, elle a convié 120 de ces candidats à passer des entretiens collectifs pour finir par en sélectionner 80 pour travailler sur la période de Noel. Sur ces 80, je suis l'une des 10 sélectionnés pour travailler pour Chanel. En gros, je viens d'arriver à Baltard après des mois de casting pour la Nouvelle Star et si je gagne la finale, mon contrat sera reconduit après Noel! Je sais pas vous, mais je trouve tout ça très impressionnant. Enfin, surtout le fait que j'ai passé l'entretien de groupe avec brio, car généralement ce n'est pas le cas.
C'était la troisième fois que je me retrouvais dans ce cas de figure. Ma première expérience en la matière était à Londres en Janvier dernier lorsque j'avais décroché un entretien pour travailler chez Condé Nast UK. Malheureusement, j'avais perdu mes moyens face au stress et donc pas eu le job. La seconde fois, c'était ici à Sydney, pour soulever des fonds. Là encore, le stress avait pris le dessus mais essentiellement parce qu'au fur et à mesure de l'entretien je me rendais compte que j'étais pas du tout faite pour le poste. Et la, j'ai eu un regain de confiance en moi, et j'ai passé le test les doigts dans le nez (au sens figuré, of course!).





Tout ça pour vous dire que mardi j'ai deux heures de formation à la Chanel Académie (la classe), que pour l'occasion j'ai du acheter un pantalon de tailleur tellement long qu'avec ce que j'ai enlevé en faisant les revers, je pouvais facilement faire un Boléro assorti et que je pense que d'une façon ou d'une autre, entre Chanel et moi, ce ne sont que les prémices d'une belle et longue histoire d'amour.

Xx Cheers

mardi 15 novembre 2011

Welcome to Newtown

Maintenant que j'ai trouvé un travail, je ne culpabilise plus quand je traîne ou que je visite. Cela me permet de profiter plus que de raisons de l'été naissant, je dirais même du printemps bouillant! J'ai commencé ce dimanche par le festival de Newtown qui se tenait dans un parc à...Newtown, logique ! 

Ce quartier situé en banlieue ouest de Sydney est réputé pour ses boutiques vintages et ses brocantes. Je n'avais pas encore mis les pieds là bas, mais j'en avais eu quelques échos, essentiellement de sites internet qui répertorient les friperies des alentours. J'avais aussi eu vent du festival lors de mes recherches intitulées "Quoi faire à Sydney quand on meurt d'ennui et qu’on n'a pas d'argent?". Mon cher ami Google m'avait alors suggéré d'assister à un « clothes swapping ». En gros, tu amènes trois pièces de ta garde robe que tu ne portes pas/plus et en échange, tu peux prendre trois pièces parmi celles que les autres participants ont amenées. Tentant mais ne sachant pas trop qu'elle était l'ambiance, je me suis abstenue de me séparer des trois teeshirts qui composent ma garde robe et prendre le risque de ne rien trouver qui m'aille/qui me plaise en échange. J’ai également aperçu dans mes news feed qu’Eva, une français rencontrée par l’intermédiaire de la copine d’un copain, comptait s'y rendre. Je me suis dit "chic, un festival gratos où je vais pouvoir sociabiliser". Ni une ni deux, j’ai collecté tous les renseignements nécessaires à mon arrivée jusqu’au point nommé et je suis partie en fin de matinée rejoindre tout ce petit monde.

Un train et un bus plus tard, me voilà arrivée à destination. J’émerge du train et scrute les alentours afin de pouvoir me repérer. Je ne vois que des rues, pas la moindre trace d’un parc, ou d’un panneau identifiant un parc. Rien d’étonnant, car j’ai cru remarqué que les australiens n’étaient pas friands des indications routières. Ici, c’est démerde toi comme tu peux. Pas étonnant que moi qui n’ai aucun, mais alors vraiment aucun, sens de l’orientation, je me perde en permanence. Enfin, qui dit festival, dit jeunes, et visiblement, dans ce quartier, qui dit jeunes, dit clones de la famille Ronson. Je suis donc le flot de hipsters qui me mène tout droit au festival.



Comme ce festival est organisé au profit d’une association caritative, l’entrée coûte ce que l’on veut. J’ai donc jeté quelques pièces dans une des urnes et me voilà entrée dans un autre monde que je décrirais comme « Woodstock meet Brooklyn meet Le Marais meet Camden  Market ». Haut en couleur, folklo à souhait et un peu grunge sur les bords, cet endroit rassemble tout ce que j’aime : stands de boutiques vintages, attractions pour enfants, accessoires et conneries en tout genre ainsi que quelques étales de nourritures. Enfin, si on peut appeler ça de la nourriture. Healthy, veggie, organic, les différents stands affichaient une seule et même couleur...le vert!



Une fois arrivée, j’appelle Eva, espérant la retrouver dans cette faune de moustaches, de colorations, de mini shorts et de tatouages. Elle doit me rejoindre, donc en attendant de la voir, j’observe cette nouvelle espèce qui m’entoure. On croise absolument de tout à ce festival : Des hippies sur le retour, des échappés de camps SM, des filles de 12 ans à moitié nue chose dont je ne me formalise plus tellement c’est fréquent ici, des gothiques, des baba cools, des familles, des groupes unisexe ou mixtes, des punks, des skateurs…Quand je dis de tout je n’exagère pas. J’ai plusieurs fois essayé de capturer cette faune, l’essence du festival, mais à chaque tentative, j’avais toujours au premier plan un papi en Kaki Pant et Polo Ralph Lauren…Pas vraiment la vibe recherchée.


Une fois mes camarades de festivals retrouvées, nous nous sommes baladées dans les dédales du festival. De là où je me tenais, ce n’était pas plus grand qu’une kermesse de collège mais ce n’était que la partie émergée de l’iceberg. Le festival et ses stands s’étalaient sur des kilomètres. Bon peut-être que j’exagère un peu mais c’est le sentiment que j’avais. On a passé une dizaine de stand de tee-shirts…A croire qu’un teeshirt blanc et une photo suffisent à créer un empire (note pour plus tard). On a passé aussi deux stands de tatouages, plusieurs stands qui recyclaient les vinyle en sacs à main ou cendriers, un stand de vêtements fait en chanvre et tenu par un dreadlockeux français…bref un peu tout et n’importe quoi, idéal pour les achats compulsifs. Je dis ça mais l’ambiance du festival m’a finalement fait craquer pour un tatouage, le signe de Batman sur le poignet. Il ne durera pas plus de deux semaines mais c’est déjà bon premier test (et après trois jours, je n’en suis pas encore lassée). Je me suis également laissée tenter par une pêche aux canards qui m'a rapportée une splendide couronne de princesse.
Je me suis aussi faite agresser par des tonnes d'associations avec des revendications toutes plus chiantes les une que les autres, mais en bonne citoyenne, j'ai signé. Ce que je risque de regretter très bientôt, je pense. Souvenez vous, c'est comme ça qu'avait commencé mon histoire avec Amnesty International. Juste au cas où, j'ai donné des faux numéros de portables. C'est déjà insupportable de se faire sauter dessus dans la rue, si en plus, on peut plus répondre au téléphone sereinement!



Le véritable point fort de ce festival était la musique. De plus, le baromètre de la coolitude explosait aux abords des trois scènes sur lesquels performaient les (très bons) groupes locaux. Parmi eux, j’ai surtout été marquée par la performance de Gossling. Sa voix pure et cristalline enchaînait les morceaux sous le regard admiratif de la foule qui au fil de l’après midi est devenue de plus en plus dense. J’ai également beaucoup aimé la performance de Tin Sparrow et Richard Cuthbert, mais surtout j’ai apprécié de pouvoir me poser dans l’herbe sous un soleil incandescent, en slim gris et teeshirt noir…Oui en robe blanche vaporeuse, tu n’apprécies pas autant la chaleur ! En conclusion, j’ai rôti dans un festival entièrement végétarien et je peux vous dire que j’ai eu peur pour mes fesses !
Nous sommes aussi passées à coté d’une seconde scène qui ressemblait plus à une roulotte avec le flan ouvrable, comme l’avion de Barbie, qu’à une véritable estrade. Devant le public, un homme et deux filles s’époumonaient. J’ai vaguement reconnu la chanson. Il s’agissait d’un karaoké alternatif dans lequel les participants étaient accompagnés au Yukulélé. En fait, en y réfléchissant bien, je devrais plutôt le qualifier de karaoké approximatif, car il fallait tendre l’oreille et se concentrer pour reconnaitre les morceaux massacrés/chantés. La troisième scène ressemblait à la première en plus petite et avec moins de monde devant. Une scène de seconde zone en somme!



Ce qui est le plus fou dans cette histoire, c'est que créer un festival fait partie de mes (nombreux) projets fous et dans ma tête, c'était exactement ça: la cohabitation suprême de la mode la musique la nourriture et de la fête. Dans mon projet, je voulais également faire participer le cinéma. Mais j'en dis pas plus au risque de voir mon idée volée. C'est tout pour cet évènement. Je rends l'antenne, à vous les studios!

xx Cheers

vendredi 11 novembre 2011

I miss being Young...

J'ai 22 ans, 11 mois et 2 jours et pourtant je me sens vieille. Pas tant par mes actes et mon style de vie, mais plutôt par les gens qui m'entourent. Quand je pense qu'il y a un peu plus d'un an, ils n'auraient pas pu se lever tellement la gueule de bois était violente. Maintenant? Ils parlent carrières, avenir, plan de vie...ils décrochent des CDI, sont en couple (pour de vrai), font des enfants (en tout cas y pensent), passent leur dimanche à se balader en forêt. Bon il reste toujours les irrécupérables gamins mais outre ces quelques causes perdues, je ne peux ignorer que les choses changent. Et j'ai beau fuir aussi loin que possible, la réalité fini toujours par me rattraper. 

Quand est-ce que je suis passée de l'autre côté de la force? La transition s'est clairement opérée sans que je m'en rende compte. Il y a un an j'obtenais mon diplôme de l'ECE, j'avais un semblant de travail. Quoi que non, en novembre 2010, j'étais au chômage, mais je savais  ce que je voulais faire. Je croyais dur comme fer à mon avenir dans les relations presses. Un an plus tard, après quelques échecs et remises en question, je suis de retour au point zéro. Je suis en Australie, je viens de trouver un job comme démonstratrice au département parfum d'un grand magasin. J'ai des rêves, des ambitions mais pas la moindre idée de comment les atteindre. Je continue à fantasmer sur une vie extraordinaire, convaincue qu'un jour j'arriverais à mes fins. Bon peut-être pas toutes mes fins. Par exemple, j'ai plus ou moins fait un trait sur mon mariage avec Ryan Gosling/Elijah Wood/Georges Clooney/Colin Farrell. Je pense aussi que je ne recevrais pas d'Oscar pour l'ensemble de mon oeuvre à 30 ans. Je ne défilerais pas pour Victoria Secret et/ou Chanel. Je ne serais pas un petit rat de l'Opéra. Je ne ferais pas mes études de magie à Poudlard. Et encore que, comme dirait Justin Bieber, "Never Say Never" (sauf peut-être pour la dernière).

La vie était tellement plus simple avant, quand mes seules préoccupations étaient "Vais-je être invitée à l'anniversaire de Cyril?" (la réponse fut non, pendant 7 ans), "J'achète plutôt le Star Club ou le Fan 2", "Qui va gagner la Star Academy" ou encore limiter la casse au niveau scolaire. Maintenant c'est "Quel est le job qui va me faire lever tous les matins de bonne humeur", "Comment me faire des amis sans avoir l'air désespéré", "Ou est ce con de prince charmant?", "Comment je vais pouvoir payer mon loyer sans rentrée d'argent et sans appeler papa et maman à la rescousse?", "What's next?"...

Ce sentiment de jeunesses écourtées est d'autant plus présent que dans la société actuelle, si le succès n'est pas immédiat, il n'est pas. D'un côté, j'entends que je suis jeune, que j'ai le temps et de l'autre, je vois ces gamins, à la tête d'un empire avant d'avoir 18 ans. Alors que moi, à presque 23 ans, je m'éparpille, j'accumule les expériences, selon les opportunités. Et à chaque fois, c'est le même schéma. Au début tout va bien, c'est super, je suis heureuse puis passer un certain temps, lorsque la routine s'installe, je pense à la prochaine expérience. Je me sens prête à commencer une carrière et pourtant la pensée de passer ma vie à faire la même chose me donne la nausée. 

Je pense que le problème vient du fait que j'ai trop de choix. Pour résumer, j'ai envie de tout faire, de tout voir, mais tout en acquérant une certaine stabilité. Si votre métier correspond à cette description, merci de commenter ce poste. Je suis ouverte à toutes les propositions!


jeudi 10 novembre 2011

That was some good surfin' mate, aye

Malgré une soirée très raisonnable, le réveil à 7h30 en ce dimanche matin fut douloureux avec encore une fois, cette désagréable impression de ne pas avoir trouvé le sommeil et la terrible réalité d'avoir été la cible d'une séance de fléchettes entre moustiques. Cependant, c'est quand il a fallu bouger que ça c'est compliqué. Même avec ma condition physique d'athlète de haut niveau, je n'ai pu empêché l'apparition de courbatures. Je pense même que le mot courbature est trop faible pour qualifier la douleur qui s'emparait de mon corps frêle à des endroits où j'ignorais avoir des muscles. J'entends les mauvais esprits (Papa) dire que ça devait faire une grande surface, compte tenu de ma faible masse musculaire! Mais, il faut souffrir pour être bon. J'ai donc ignoré cette douleur intense et je me suis levée, prête à affronter la mer.

Un petit passage par la case petit déjeuner et nous voilà parti en compagnie de Jayjay, notre professeur pour ce deuxième jour de surf intensif. Déjà première épreuve : Porter la planche sur tout le long de la plage. J'ai posé la mienne sur la tête, ça fait un peu pro et surtout c'est la position la moins douloureuse. De toute façon, mes bras sont trop courts pour que je la porte d'une main. Quand je vois mes camarades galérer et la traîner avec difficulté sur les 400 mètres qui nous séparent du point de ralliement, je me dis que c'est pas plus mal. Je pause ma planche, et me prépare. Je vais rincer ma combinaison qui était encore pleine de sables de la veille...Mauvaise idée! J'ai du mettre 10 minutes à l'enfiler humide. En plus, c'était froid et y avait deux fois plus de sable. Une fois que j'ai fini de me tortiller pour rentrer dans ma combinaison, j'ai écouté les recommandations du champion de Longboard puis je me suis jetée à l'eau (au sens propre ET figuré).

J'ai ramé, ramé, ramé. Bizarrement, je ne ressentais plus la douleur qui m'avait quasiment fait perdre connaissance au réveil (j'exagère à peine). J'ai beaucoup ramé parce que contrairement à la veille, le courant était fort à Seal Rocks Beach, or nous devions rester en face du campement. Jayjay, nous a vite rejoint dans l'eau. Pour nous aider, il choisissait les vagues et nous poussait. Pour être honnête, je pense que j'ai lâché prise à partir de là et pendant un moment. Je me laissais traîner et pousser. Je ramais un peu pour faire bien mais rien de vraiment utile. D'ailleurs je me suis pris de magnifiques vols planés, sans grâce, ni élégance. Un des chocs fut tellement violent que j'ai cru m'être démis une côte. Heureusement plus de splash que de mal! J'ai aussi réussi à rester debout quelques fois, j'ai même réussi à légèrement faire tourner la planche...J'ai également pris une vague toute seule, une trop belle vague, en pleine formation. Et au moment de me lever, j'ai cédé sous la pression puis piqué du nez, 12 ans d'orthodontie ont bien failli parti à l'eau! 


C'est sur cette semi-victoire que je suis sortie de l'eau. Toutes ses émotions m'avaient ouvert l’appétit. On a pique-niqué sur un coin de pelouse, à l'ombre pour que mes petits camarades ne fassent pas d'insolation...Chochotte! Perso, j'ai préféré rester au soleil pour tenter d'uniformiser mon bronzage qui commençait à ressembler de plus en plus au bronzage camionneur, démarcation short/tee-shirt inclus. On a ensuite été se balader pour occuper les 30 minutes de digestion. On est monté sur un grand rocher. Jayjay nous avait vendu du rêve en nous racontant que la semaine précédente, ils avaient vu des dauphins et des baleines tous les jours. Devinez quoi, aujourd'hui pas un signe de vie à l'horizon. Même pas un requin perdu ou un serpent agressif. Juste de l'eau, à perte de vue...C'était beau mais ça manquait d'action. Nous sommes donc redescendus bredouilles pour une dernière heure de surf.

Il y avait encore plus de courants et bien souvent, je n'avais pas pied. Rien d'exceptionnel quand on mesure 160cm par grand vent. J'ai donc ramé, encore et toujours. J'ai pris quelques vagues puis j'ai re-ramé. En arrivant au "pic", j'étais tellement épuisée de ramer que j'avais plus envie de reprendre des vagues et pourtant, Jayjay me renvoyait. Je me suis surprise à me laisser tomber peu de temps après avoir décoller pour pas ramer trop longtemps. Je suis quand même restée pendant 15 minutes dans la baïne à ramer dans le vide. Puis j'ai finalement abandonné et j'ai tenté une autre approche. Je suis sortie pour re rentrer plus loin. J'ai fini la session par deux belles vagues, prise seule. Normalement, il y aurait du avoir des photos pour le prouver mais bien entendu, personne ne regardait quand je me levais. Par contre, quand je m'explosais sur la surface de l'eau, tous les regards étaient tournés vers moi. L'histoire de ma vie, des réussites ignorées, des échecs remarqués!

Puis il a fallu rentrer au campement où nous étions attendus à 14h30 pour repartir en direction de Sydney à 15h. En heure australienne, ça signifie : retour à 15h et départ à 17h30. Parce que oui, l'australien, non content d'habiter à l'autre bout du monde sur une île au milieu de nulle part, il se permet aussi d'avoir sa propre notion du temps. C'est une sorte de quart d'heure bordelais mais à l'échelle du pays. Donc sachez que si un australien n'est pas là à l'heure convenue, il n'est pas en retard, il est juste sur son propre fuseau horaire. Bien entendu, ce fuseau n'est identique pour personne. J'ai atteins ici un nouveau seuil de patience, et ce qui me connaissent le sauront, la patience n'est pas ma plus grande qualité. J'ai également compris l'engouement pour le yoga, il faut être sacrément relax pour gérer les fuseaux horaires de tous les gens qui nous entourent. Dieu merci, je n'ai pas d'amis!


A 17h, on finalement embarquait à bord du bus magique : tellement génial, tellement vintage, tellement film US des 70's. On a écouté de la folk, du pop-rock et de la country le long de la route, admirant les paysages défilés et la lumière évoluée avec la tombé de la nuit. La plus belle façon de terminer ce weekend définitivement unique. Très loin de mes attentes, il a cependant répondu à des envies que même moi, je ne pensais pas avoir. Je pense maintenant avoir vécu l"Ultimate Australian Experience" et je peux mourir en paix. Bien entendu, c'est pas du tout au programme mais si jamais, la fin du monde peut venir, je serais parfaitement sereine!

xxx Cheers Mate

Pour plus d'informations sur le camp, cliquer ici

Quelques Surfs Injuries (Pas d'inquiétude, je ne suis pas à l’hôpital, c'est mon lit "normal")

lundi 7 novembre 2011

Mom, Dad, I wanna be a pro surfer...

Comme je l'avais annoncé, il y a deux articles, ce weekend serait placé sous le signe du surf. Pour quelqu'un qui est né et a globalement passé toute sa vie dans le sud ouest de la France, n'avoir jamais surfé est une hérésie. Et bien que non étrangère aux sports de glisse, je ne peux cependant pas me venter d'avoir un quelconque talent quand il s'agit de se lever et tenir debout sur une planche. De plus, passé un certain âge, il est absolument impossible de prendre des cours de surf à Anglet sans être à la risée de toute la ville. Je m'étais donc faite à l'idée que je ne surferais probablement jamais. Arrivée en Australie, je me suis dit qu'il fallait profiter de ce nouveau départ pour se donner de nouveaux objectifs. C'est ainsi que je me suis inscrite au Waves Surf Camp.

La journée de vendredi a été consacrée à me préparer pour le weekend. Derniers achats, un peu de stress, beaucoup d'excitation. Je trépignais d'impatience, valise à la main jusqu'à 18h. Je ne voulais pas partir trop tôt pour éviter de poireauter comme une débile au point de rendez-vous. J'y suis donc arrivée vers 18h45, sachant qu'on devait se retrouver à 19h. 
Arrivée au lieu-dit, j'ai eu l'agréable surprise de voir un gros groupe de jeunes normaux, lookés surfeurs ou wannabe surfeurs du moins. Les GO arrivent, jeunes, bronzés, énergiques...Ils commencent à rassembler les foules et c'est à ce moment que je remarque leur tee shirt RIP CURL. Il ne s'agissait pas de mon camp mais du RIP CURL Surf Camp, avec qui, visiblement, nous partageons le point de départ. Quand ils eurent fini de faire rentrer tous leur groupe dans le bus, je me suis retrouvée seule sur le trottoir. Y avait tellement de monde que je m'étais attendue à ce qu'une partie du groupe soit avec moi. Et bien non!  Seulement une allemande qui ressemblait à tout sauf a une potentielle surfeuse. Le bus est partie et notre véhicule est arrivé. Une sorte de vieux van, conduit par un surfeur d'environ 45 ans....Rien à voir avec les apollons du RIP CURL Surf Camp. J'ai en même temps appris que nous étions uniquement 4 inscrits pour ce weekend : L'allemande, un de ses compatriotes et une canadienne. Moi qui voulait rencontrer du monde, c'était bien ma veine. J'ai eu envie de pleurer puis je me suis dit : "Ça t'apprendra à choisir le camp le moins cher"!

Pendant la première moitié du trajet nous avons fait connaissance...Pendant la seconde partie, nous avons dormi. En France, quand on conduit 30 minutes, on a l'impression d'être à l'autre bout du monde, ici tu conduits 4 heures comme qui rigole. Etant parti en fin de journée, nous sommes arrivée au camp pendant la nuit. Deano nous annonce que nous allions surfer tôt...Donc pas de folie le vendredi soir, et pourtant le réveil du samedi fut dur.
Après ce qui m'a parut n'être deux heures de sommeil, je distingue difficilement une voix qui marmonne quelques choses. Il s'agit de notre instructeur qui nous annonce le programme de la journée. Je n'ai strictement rien compris mais pour ma défense, c'est dur d'être alerte à 7h du matin et son accent australien est très/trop prononcé. J’acquiesce quand même, de toute façon j'ai pas spécialement le choix. Trente minutes pour se préparer. Je vois de nombreuses tête se demandé comme est-ce possible d'être prêt en 30 minutes? Et bien, c'est facile tu parts surfer toute une journée, juste le temps d'enfiler un maillot de bain, un short et un tee shirt, et me voilà prête. Mes compagnons commencent déjà à se mettre de la crème solaire, comme si il était possible de bronzer à 7h30 à l'ombre sur la terrasse! J'avance au radar jusqu'à la cuisine, dans laquelle je me charge de griller les toasts...Premier jour et déjà de grandes responsabilités! Pendant le petit dej', nous avons droit à un cours de vocabulaires australiens. Il nous parle de cette habitude bizarre de raccourcir les mots et ajouter des voyelles à la fin. Ainsi, Dean est devenu Deano, le Bowling est le Bowlo, La station service est le Servo et le meilleur pour la fin, le Barbecue est un Barbi. Ce qui donne droit à des phrases bizarres telle que : "Put the steaks on the Barbi", ou "Light up the Barbi"...


Une fois régénérée par des tartines à la pâte à tartiner goût noisette (nous ne citerons aucune marque pour des raisons de droits), j'étais enfin apte à faire quoi que ce soit. On récupère les combis, on va chercher les planches...Au passage, un groupe d'australiens de base tentent une approche sur mes co-élèves féminines et moi-même, la première de nombreuses tentatives...Et puis nous voila partis dans la fourgonnette du bonheur, direction Elizabeth Beach, NSW. Lorsqu'on arrive à destination au alentour de 9h, il y a peu de monde. On enfile la combi vite fait. Je commence de bonne humeur, parce que je rentre largement dans la combi taille S...Yay, petite victoire personnelle! Ensuite, Deano nous explique toute la base. Bien entendu, je sais déjà quasiment tout puisque j'observe des surfeurs depuis 22 ans...La théorie n'est pas mon point faible! Je commence à briller en donnant de très bonne réponse à toutes ses questions. Mais du coup, je me fous une énorme pression, va falloir que je donne tout pour pas être ridicule dans l'eau.






On répète les mouvements sur le sable pendant une dizaine de minutes et pendant que j’enchaîne ramer, pousser, se lever sur le sable, je repense à tous les gens dont je me suis moquée parce que j'ai toujours trouvé ça nul comme méthode. J'avais toujours dit, JAMAIS vous me verrez faire ça...Et bien c'était à moitié vrai. Personne ne m'a vu, mais je l'ai fait. J'ai surfé sur le sable...Boouuuh me! Ensuite, nous sommes ENFIN allés dans l'eau. Ma planche devait faire environ deux fois ma taille en hauteur et une fois et demi ma largeur, mais elle était rose alors rien que pour ça j'ai pas râlé. Depuis le début du weekend, j'avais un peu l'impression d'être Barbie fait du surf puisque mon sac, ma valise, mon sweat, mon short et mon maillot était également rose...Et là, le hasard m’attribue la seule planche de cette même couleur...est-ce un signe?! Dans l'eau, je maîtrise facilement l'engin! Les vagues n'étaient pas bien grandes et il y avait peu de courant mais par contre, c'était sacrément ventue. Je me suis prise la planche dans la hanche à plusieurs reprises. J'ai ramé pendant un moment, dans le vide, j'ai avancé, je me suis prise des vagues dans la tête, j'ai reculé, j'avais de la crème solaire dans les yeux, ça piquait...Puis quand finalement j'ai pris une vague et là, je me suis levée. Ce fut court certes mais tellement intense. Un soudain sentiment de liberté s'est emparé de moi. Tous mes problèmes (de travail, ndlr), tout l'effort pour y arriver...Pouf, envolés! J'avais qu'une envie recommencée...De plus, après ce premier succès, j'ai été félicité par mon professeur! Vous n'imaginez même pas à quel point j'étais fière. Bon la suite a été moins glorieuse, mais on ne peut pas toujours être bon.


Pendant une session de deux bonnes heures, j'ai du prendre environ 8 vagues et me lever 4 fois. Un taux de 50% de réussite pour un début, je trouve pas ça mal! Pour me féliciter de cette performance, Deano m'a fait passé de la  deuxième plus grande planche à la plus petite...Plus petit donc plus difficile, donc plus de vautres! Je suis redescendue à 25% de taux de réussite! Puis pour ma défense, j'avais faim, et je ne peux rien faire quand j'ai faim! Je me suis donc résolue à sortir de l'eau et rejoindre le campement. 






Après manger, on part pour une balade digestive dans les alentours d'Elizabeth Beach. En effet, il est bien connu qu'il faut attendre 30 minutes après avoir manger avant de retourner se baigner! Règle que personne ne prend au sérieux en France mais apparemment ici oui! On traverse la plage, on marche dans la forêt, on arrive sur une plage de naturistes qui s'appellent Booti Booti que nous pouvons traduire par Fesses Fesses. C'est quand même un comble! Nous avons traversé la plage sans trop savoir où poser nos yeux. Certainement pas sur la population, car comme partout dans le monde, les naturistes ont rarement des corps de dieux! Ou alors si, mais dans le style Bouddha sur le retour! Qu'importe nous étions là pour observer la nature pas humaine. Nous avons tracé notre route, grimpé sur une colline, épié les éventuels serpents et admiré la vue...Et bref, la vie quoi! Le long du trajet nous avons eu le droit à un cours de géologie et flores par Deano qui avant d'être professeur de surf était paysagiste. Donc niveaux arbres et tout, il s'y connaît. Bien entendu, je n'ai retenu aucun nom, ni aucun conseil concernant où planter quoi, mais je devrais pouvoir survivre sans. Et puis je n'avais qu'une hâte, retourner affronter la mer. Et c'est ce que j'ai fait, mais malheureusement, elle a très vite pris le dessus, mon corps me lâchant petit à petit. J'ai décidé d'arrêter quand au bout de deux heures, j'avais même plus la force dans mes bras de pousser pour le lever et qu'à chaque tentative, je m'explosais sur la planche comme une grosse m***. Ce moment a à peu près coïncidé avec le moment de partir. Je me suis impressionnée par mes talents certes mais aussi et surtout par ma volonté de continuer même quand tout mon corps criait STOP!!



Sur le trajet retour on s'arrête au Bottle Shop pour faire le plein pour le soir, essentiellement de la bière, histoire de rester dans l'esprit aussie surf trip. On fait un deuxième arrêt en haut d'une colline qui donne sur une plage et qui est le HotSpot des surfeurs locaux. Ils s'y retrouvent pour discuter, boire des bières, fumer des joints, et regarder les autres surfeurs. A cette occasion, nous avons eu le droit à une démonstration par Dean qui s'est fait une session juste pour le plaisir. Il nous a confié, qu'il n'avait pas surfé pour le plaisir depuis plus d'un mois et que ça lui avait fait un bien fou. A cet endroit si tu as le bon look et le vocabulaire adéquate, tu peux totalement faire illusion que tu surfes depuis toujours. 


Un 1l de bière plus tard pour moi, deux pour les autres, (n'oublions pas que je suis avec deux allemands et une canadienne) nous sommes repartis en direction du campement! Nous étions attendus par d'autres membres du staff du Surf Camp qui rentraient de Byron Bay où se tenait un camp durant la semaine précédente. Après leur arrivée, nous étions 4 élèves et 5 membres du staff...Si c'est pas le grand luxe ça! J'ai vite sauté dans une douche pour me débarrasser de tout le sable que j'avais ramené dans mes cheveux. Ensuite, direction le jacuzzi avec les deux autres filles et une autre allemande qui travaillait dans le camp. On a ensuite était rejoint par Jayjay, un pro longboarder. On a discuté de tout et de rien, d'attaque de requins, de notre journée. Ensuite son arrivée nos "amis" du matin. Un groupe qui, je crois, était là pour l'enterrement de vie de garçon de l'un deux. Un groupe d'australien/australopithèque qui n'en était clairement pas à leur première bière! J'ai eu le droit à des remarques de bases sur le cliché français, à un désolé pour la coupe du monde...Je me suis rendue compte qu'ils me faisaient parler uniquement parce qu'ils avaient une sorte de fascination pour mon accent français. Je reconnais que ce qui m'a mis sur la piste, ce sont les tentatives de rapprochements physiques de l'un d'eux et la réflexion des autres "Il a un truc pour l'accent français". C'est donc tout naturellement que je suis sortie du jacuzzi quand ils ont commencé à parler des compétences françaises en matière d'amour...Je voulais pas du tout être prise à parti par ce groupe de boloss. Ils auraient eu la vingtaine et un physique avantageux...Mais le plus de 30 ans, ça me dit rien du tout, enfin sauf Georges Clooney bien sur!




J'ai enfilé des vêtements "chauds" parce qu'une fois le soleil couché, la température baisse énormément. Ensuite, toutes les petites mains, que nous étions, se sont activées en cuisine pour préparer le Barbi. Un moment de convivialités dans la cuisine, suivi d'un excellent diner puis d'un tournoi de Ping Pong...En toute modestie, je les ais explosés! Ensuite petit stop par le jacuzzi, nous avons été vite rejoins par les moustiques et puis par nos amis australiens d'avant qui avait, je le pense, foutu une sacré claque à leur stock de bières. A tel point, que j'ai eu le droit à une demande en mariage et de nombreux vive la France. Je pense très sérieusement à me faire engager par l'état pour devenir la représentante officielle de la France dans le monde. Petit pas pour Agathe, grand pas pour le pays!


xx Cheers

mardi 1 novembre 2011

Trop de solitude, tue la raison

Hier, je pensais avoir touché le fond, donc j'ai tapé du pied pour remonter. Visiblement j'avais encore de la marge, donc je retourne vers la surface doucement, à la force de mes petits bras...Et déjà, je vois la lumière! Cela dit, je ne vais pas m'emballer car il ne s'agit peut-être que d'un saumon phosphorescent...Je vous assure, c'était beaucoup plus drôle dans ma tête! Enfin bref, au lieu de spéculer, je vous présente une liste non-exhaustive de mes idées les plus stupides. Je suis allée au bout de certaines mais pas de toute. Je pense que vous n'aurez aucune difficulté à faire la part des choses.

Mauvaise idée #1 : Se balader sans carte et sans guide...Autant dire qu'il s'agit là d'une grosse prise de risque quand on connait mon (absence de) sens de l'orientation. Par conséquent, je me suis perdue déjà quelques fois. Mais je finis toujours par retrouver ma route...Chance ou talent, nous ne le saurons jamais. Et puis comme je le dis toujours, l'Australie est une île, je peux pas aller bien loin!

Mauvaise idée #2 : Acheter des tennis avec des roulettes sous le talon pour avancer plus vite. J'ai passé les premiers jours à marcher sans interruption dans la ville. Je ne connaissais qu'un arrêt de bus et j'avais envie de voir pleins de choses. Dieu merci, je n'en ai pas trouvé, sinon j'aurais déjà utilisé mon assurance rapatriement.

Mauvaise idée #3 : Me mettre à fumer pour me faire des amis. Cette option a beau me travailler, je me dis qu'il y a forcément d'autres moyens de sociabiliser. Donc toujours pas d'addiction à la nicotine pour ma part.

Mauvaise idée #4 : Penser à me faire tatouer...Toujours pour me faire des amis, mais des amis cool, des hipsters quoi. L'idée ne m'a pas complètement quitté mais comme un tatouage c'est pour la vie, je vais attendre de trouver quelques choses de bien à me faire tatouer afin d'éviter de regretter le tigre que j'aurais pu avoir sur l'épaule. 

Mauvaise idée #5 : M'inscrire à un site de networking. Sauf qu'ici comme en France, il n'y a que des pervers sur ce genre de site. Et leur seul et unique objectif est de s'envoyer en l'air. En plus, ils sont généralement moches et désespérés!

Mauvaise idée #6 : M'acheter un body noir en dentelle, parce qu'en Australie tout est permis...Encore une fois, la raison m'a rattrapé juste attend. Je n'ai donc pas acheté de body, parce que j'ai beau être à 20h d'avion de chez moi, je reste quand même moi. Et surtout, c'est pas du tout pratique quand on a une vessie de nourrisson!

Mauvaise idée #7: S'installer avec des asiatiques. On pense que c'est discret, qu'on se rend à peine compte de leur présence...Et bien ce sont des balivernes. J'ai deux coloc' de Singapour qui rigolent fort, qui regarde la télé avec le volume spécial maison de retraite et qui, quand elles cuisinent, s'étalent comme si elles préparaient un menu gastronomique pour 12 personnes alors qu'elles mangent des nouilles chinoises tous les jours...Méfiez vous de l'eau qui dort!

Mauvaise idée #8: Acheter un livre de Wedding Planning, histoire d'utiliser mon temps libre pour faire des choses constructives. Après réflexion, je me suis dis que si jamais je rencontrais un garçon et que nous sortions ensemble, il risquait de me prendre pour une psycopathe! J'ai donc abandonné l'idée!

Je sais pas si c'est l'air marin ou la solitude qui me monte à la tête mais dans les deux cas, je prépare une grosse remise en question professionnelle ainsi qu'une auto analyse personnelle...A Suivre :)


xx Cheers