Comme
certain ont pu le remarquer, mon blog n'est plus aussi actif qu'à mon arrivée.
Pourtant, j'ai pleins de choses à vous raconter, des anecdotes en pagailles,
des phrases d'accroche à se faire pipi dessus, mais voila, j'ai un bug dès que
je suis devant l'écran blanc. Même mes derniers postes n'étaient pas aussi
brillants que les précédents et j'en suis la première déçue...J'espère vraiment
être réparée sous peu! En attendant que les mots me reviennent, voici une
petite update de ma vie down under.
Depuis le début de l'année, je tiens ma résolution de mieux me nourrir, je pense même m'être débarrassée de quelques kilos. Je me suis également mise au sport. J'ai commencé dès le 2 janvier avec cinq minutes de natation, j'ai continué l'effort le lendemain avec 20 abdominaux...J'y suis allée par étape et en douceur, je sors tout de même d'un coma sportif d'environ 22 ans (mise bout à bout, mes expériences sportives doivent représenter un an, voir moins). Sans résultat après ces deux premiers jours, je suis passée au niveau supérieur avec une marche d'environ 23 kilomètres, en 4h30. J'aurais mis moins de temps si je n’avais pas fait des pauses photos tous les mètres à l'aller et si je n’avais pas failli mourir en montant une des collines au retour. Cela dit, c'était très agréable, car il s'agissait d'un chemin entre Coogee Beach et Bondi Beach, donc tout en bord de mer. Et puis la bonne nouvelle c'est que les courbatures ont duré moins longtemps que le coup de soleil qui a brulé mon visage au 36ième degré! Seconde bonne nouvelle, je n’ai pas amené mes tennis Easytones jusqu'en Australie pour rien! Après ce premier succès sportif, j'ai décidé de tenter les Pilates puisque tout le monde ne jure que par cette pratique. J'ai trouvé le DVD du coach des stars hollywoodiennes et je m'y suis attelée. Le début s'est bien passé, en douceur avec des exercices de respirations qui mon fait réaliser que je respirais à l'envers...Je rentre le ventre quand j'inspire et je le gonfle quand j'expire (Je peux parier que vous êtes entrain de vous tester ou d'essayer de comprendre comment je faisais pour mal respirer)! Cependant après 8 minutes et des poussières, j'ai été dans l'obligation de mettre un terme à la séance. En effet, quand j'ai failli ruiner 12 ans d'orthodontie en tentant une pompe en équilibre sur une jambe. A ce moment là, j'ai pris conscience de mes limites physiques. Dorénavant je m'en tiendrais au yoga. Juste au cas où, je garde la vidéo du Pilates sur mon ordinateur, mais essentiellement pour avoir bonne conscience!
Du point de vue travail aussi j'ai eu du nouveau. Après 3
semaines de "transitions professionnelles" (journées passées à glander), j'ai trouvé un nouvel emploi
dont je ne sais trop quoi penser. Définitivement différent de ce que j'ai pu
faire auparavant et il va me forcer à quitter ma "Comfort Zone": c'est un
véritable challenge qui démarre pour moi lundi à 7h30! Je m'explique : Je vais travailler
en free lance pour une société qui fait de la récolte de fond pour le Prince Of
Wales Hospital, le plus grand hôpital de la Nouvelle Gale du Sud et
particulièrement reconnu pour son service de cancérologie. Sachant que le
cancer de la peau est l'une plus grande cause de décès ici, on peut dire que
j'ai une cause facile à traiter. D'autant plus qu'en donnant tous les mois, on
participe également à une loterie dont les prix sont, comment
dire...Impressionnant! Tous les deux mois, une personne gagne une maison
meublée d'une valeur d'un million de dollars, tous les mois
intermédiaires, deux personnes gagnent $25,000 en or et enfin toutes les
semaines, un petit chanceux peu repartir avec un bon d'achat de $5,000 pour un
voyage! Je trouve personnellement que ça motive
à lâcher $30 tous les mois. Mais vous devez vous demander ce qu'il y a de
si effrayant dans cet emploi, car vu depuis votre chaise, ça a l'air plutôt
tranquille! D'autant plus que les australiens sont très généreux et qu'ils sont
nombreux à soutenir une ou plusieurs associations caritatives, donc bon public! Seulement voilà, 50% de la vente se passe pendant l'accroche.
En une phrase, il faut pouvoir donner envie au client de s'approcher pour
commencer la conversation. Je pense que vous avez, tous, été, au moins une fois, approchés par un emmerdeur de hippie qui voulez vous demander de donner l'argent
que vous n'avez pas pour sauver le monde/les plages/les baleines de
Mongolie...Et vous avez pu remarquer que chaque approche est différente et très
souvent ridicule! Et bien c'est là que le bas blesse, je vais, excuser moi de
l'expression, grave en chier! Mais bon, c'est en forgeant qu'on devient
forgeron...
Sinon, j'espère que chez vous tout va bien, que, où et qui que vous
soyez, vous nagez en plein bonheur et que votre vie est une fête!!
Xxx Cheers
PS: J'ai conscience que cette dernière phrase est niaise mais
j'ai lu dans le cosmo australien que pour être apprécié et rayonné en société,
il fallait prétendre que la vie d'autrui importe...Alors me voilà, aimante et
concernée!
N'étant pas une grande fan des réveillons, en raison de la pression mise sur cette soirée alors que finalement, c'est une soirée comme les autres, la plupart du temps. Aussi parce que j'aime les contradictions, donc si on me dit que je vais m'amuser, j'ai tendance à faire l'inverse!Bref, j'avais décidé de ne pas me faire belle, de ne pas sortir et surtout, de ne pas boire plus que de raison comme le veut la tradition. Afin d'éviter toute tentation et pour avoir une bonne excuse pour rejeter toutes invitations, j'avais décidé de me porter volontaire pour bosser lors du Field Day de Sydney : Un festival qui lors d'une journée rassemble les artistes du moment. Son line up, qui fait rêver - Justice, Calvin Harris, Moby ou Example entre autres - ne fut qu'une raison supplémentaire de tenter l'expérience.
Seulement voila, après avoir parcouru le site du festival en long en large et en travers, je n'ai trouvé aucun contact ou lien me permettant de postuler pour le festival. J'ai donc envoyé un mail à la première adresse que j'ai trouvé. Coup de chance inhabituelle, c'était le bon et une semaine avant le festival, je reçois une proposition pour travailler, rémunérée, pour le Shore Thing Festival qui a lieu le soir du reveillon et le Field Day qui la lieu le 1er. Je réponds immédiatement "Hell Yeah" et puis, plus de réponses! J'appelle mais personne n'est joignable puisqu'ils sont tous sur le site pour les derniers préparatifs. Trois jours avant le festival, je reçois une confirmation pour le Field Day ou je serais employée au vestiaire! Le lendemain, on me confirme le Shore Thing où je serais employée aux grilles pour scanner les tickets. Entre les deux shifts? 6 heures que je compte bien consacrer à mon activité favorite: DORMIR!
Me voilà donc embarquée pour ce qui promet d'être deux jours absolument épiques! Mon premier shift est prévu pour le Shore Thing à Bondi Beach le 31 à 19h30. Seulement voilà, je suis atteinte d'une grave maladie qui me force à être toujours en avance au rendez-vous. Je suis donc partie de chez moi à 16h15 et je suis arrivée là-bas à 18h, sachant que le bus avait 40 minutes de retard et que j'ai marché 45 minutes pour pas être trop à l'avance. J'avais donc une heure et demi à tuer. J'ai dîné, puis j'ai observé la faune de Bondi Beach. Il faut savoir que Bondi Beach est une plage mythique de Sydney et que le quartier est censé être branché. Personnellement, je trouve que c'est un défilé de beaufs et de poufs, l'ambiance y est superficielle et très prétentieuse. Les garçons, en Marcel, arborent des tatouages, pas toujours de bon goûts, sur leurs corps trop musclés (oui, oui ça existe), pendant que les filles, se trémoussent, plus maquillées que vêtues. En ce soir de réveillon, "Bling" était définitivement le mot d'ordre.
J'ai traîné pendant 1une heure puis à 19h, j'ai été me présenter à l'entrée. J'ai été wristbandée "Staff & VIP" et les organisateurs m'ont remis ma tenue de travail : un tee-shirt jaune poussin. Ensuite, on a été briefé sur nos rôles, les différents tickets, l'utilisation des scanners, les procédures etc...L'organisatrice a conclu avec un (je cite) "Tonight we're gonna be raped anally...really hard". De l'autre côté des barrières, nous entendions déjà les cris de la foule et la pression des festivaliers, surexcités. 8h30, ouverture des barrières...C'est parti pour trois heures et demi de bippages intensifs. Les badauds sont ailleurs pour la plupart, très très loin dans une grande majorité des cas. Saouls et/ou drogués, ils avancent telle une horde, sans trop comprendre pourquoi. J'ai d'ailleurs découvert qu'une personne imbibée est soit très docile soit énervée soit bien trop affectueuse. Beaucoup, très sympa nous souhaitaient une bonne année et nous plaignaient de travailler en ce jour, originellement de fête! Vers 23h, plus personne aux barrières. J'ai pu donc partir en break et shaker mon booty sur le flow de Snoopy. Tous ses tubes y sont passés : "Sign", "Wet", "Drop It Like It's Hot" et bien d'autres. Il a fait quelques propositions indécentes aux filles dans le public qui étaient surexcitées. Trente minutes de mouvements verticales de tête et de bras plus tard, retour au gate avant d'être renvoyée à la maison vers minuit et demi. J'ai tenté une excursion vers le bar VIP où j'avais deux verres gratuits mais j'ai été découragée par la foule. Je suis donc rentrée après trois morceaux de Calvin Harris.
Après une nuit, trop courte et en courant alternée, je me suis réveillée, pas fraîche et absolument pas dispo. Heureusement, pour me mettre en joie, que j'avais prévu un Skype avec mes copains préférés, qui eux, commençaient à peine leur réveillon. C'est tellement étrange cette différence spacio-temporelle. Pendant quelques heures, j'avais une année d'avance sur le reste de mon monde, si ça, ce n'est pas être avant-gardiste! Bref, on s'est skypé, on a rigolé, on a parlé puis il a fallu se quitter. Une douche éclaire mais non négligeable, j'étais prête à me rendre à mon second shift. Une fois encore, je suis arrivée avec une heure d'avance. Je me suis donc baladée dans le Royal Botanic Garden puis je suis allée me présenter 30 minutes à l'avance. Pour mon deuxième jour, je devais travailler au vestiaire, mais il faisait déjà une chaleur insoutenable le matin à 8h30 quand je me suis levée donc il n'y allait pas avoir beaucoup d'affluences au vestiaire. Ainsi, j'ai été envoyée aux portes pour scanner et wristbander. Très vite, je me suis rendue compte que la soirée du réveillon n'était qu'un entrainement pour ce qui fut les heures les plus dures de ma vie. Non seulement il faisait atrocement chaud dans la tente en vinyle mais en plus, de ça, il y avait du monde tout le temps et partout. Mais contrairement à la veille, les gens avaient l'air plutôt nets et l'ambiance était très bon enfant. Les festivaliers étaient très polis, drôles et respectueux. Ils ont été nombreux à me souhaiter "Bonne Année", à me serrer dans leur bras et à me demander comment j'allais. Une ambiance hyper cool, avec des gens pas du tout énervés malgré les heures d'attente!
Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, j'ai sorti mon tee-shirt de staff et j'ai été me mêler à la foule d'abord pour aller voir Metronomy. Je les avais déjà vu cette été mais bizarrement j'en avais aucun souvenir. Une fois devant la scène, je me suis souvenue pourquoi je n'avais aucun souvenir, leur prestation était plaisante mais pas bouleversante. C'est agréable mais pas marquant. Un bon groupe à écouter, comme ça, en musique de fond, pas de ceux qui déchaînent les foules. Avant la fin du set, petit tour par les toilettes puis direction la scène principale pour aller voir Gotye, un groupe que je ne connaissais pas mais qui était super. Un nice warming avant l'arrivée d'Example qui partageait la scène avec DJ Wire. D'ailleurs pendant les 5 premières minutes, DJ Wire était seul sur scène et je me suis sérieusement inquiétée. Je voulais vraiment voir Example en live. Il est arrivé en suivant et à démarrer son show avec "She won't go quietly" avec à ses pieds des centaines de personnes qui chantaient, hurlaient et dansaient. C'est à ce moment là que j'ai découvert ma véritable vocation: DJ. Enfin à l'origine, je veux faire de la scène, puis comme je n'ai aucun talent naturel, je me dis que DJ est la meilleure alternative. Ce doit être tellement vibrant d'être face à une marée humaine qui saute, clappe et danse sur ta musique. De plus, j'aurais peut-être le loisir d'assister à des concerts et de voir ce qui se passe sur scène sans m'étirer au maximum et me mettre sur la pointe des pieds. Il faut savoir que dans une foule pareil, quand tu montes en pointe, tu n'es jamais sure de pouvoir redescendre. Seulement quand on mesure 1m60 les bras levés, il n'est pas évident d'apprécier un concert à sa juste valeur depuis le milieu d'une fosse. Devant moi, un dos, des bras, des têtes, mais heureusement que l'adrénaline du concert et les effets du redbull commençaient à se sentir, car lorsque je sautais à contre temps, je pouvais voir la scène. C'est à ce moment là, que j'ai regretté de ne pas avoir un copain bodybuildé pour me porter sur ses épaules. Le passage d'Example et Dj Wire s'est terminé sur "She Changed the Way you Kiss me". Juste à temps pour une autre pause pipi, mais vraiment à contre coeur vu l'état des toilettes. Un stop au bar pour un second RedBull.
Example était suivi par Crystal Castle que je ne connaissais pas et que je n'ai pas aimé. Lorsque le groupe eut fini, je me suis séparée de mes colocs qui ne voulaient pas voir Busy P, et je me suis faufilée vers le devant de la scène profitant des mouvements de foules. Busy P étant suivi de Justice, il fallait que je sois stratégique pour m'approcher au maximum et trouver LE spot qui me permette de tenir pendant les deux heures qui suivaient. Pendant ma quête de l'emplacement parfait, j'ai découvert que j'avais plusieurs atouts : D'abord, quand tu avances seule, tu te faufiles sans difficulté, quand tu es une fille, les garçons n'osent rien te dire quand tu leur passes devant et enfin, le fait d'être petite m'a permis de passer devant les grand sans qu'ils le remarquent! Je n'étais plus qu'à quelques mètres de la scène quand mon pote Pedro (Busy P ndlr) est monté sur scène. Et là, je me suis lâchée, j'ai dansé, j'ai sauté comme si j'étais seule. Car oui, quand tu connais personne tu t'en fiches de danser comme une débile, d'être à contre temps et de ressemblaient à une poupée désarticuler, tu laisses le beat contrôler ton body comme dirait Pedro! Tu rencontres pleins de potes d'un soir avec qui tu ne partages que quelques heures, c'est sans pression, sans lendemain, juste sur le moment. J'étais à l’apogée du bonheur, vivant la vie de bohème dont j'ai toujours rêvé. Je me suis amusée comme si demain n'existait pas. La fatigue? Envolée avec mon inhibition et ce sans avoir eu besoin de produits illicites ou d'alcools. Busy P a annoncé ses potes de Justice dans un très bon anglais, teinté d'une pointe d'accent français, so charming parait-il! C'est ainsi que le clou du spectacle a fait son apparition. Pour être absolument honnête, la raison principale pour laquelle je voulais aller au festival, c'était Justice. Tout le reste, c'était du bonus (et quel bonus). Et bien, je n'ai pas été déçue. Effets lumineux éblouissants, musique géniale, ambiance de malade : la tête d'affiche a mérité sa place. Les morceaux se sont enchainés, j'ai continué à danser, jusqu'à ce que la fatigue commence à se faire sentir.
Je me suis donc résolue à quitter mon emplacement parfait, entourée de mes nouveaux copains dont je ne sais rien, regonfler à bloc et prête à commencer 2012 comme elle le mérite. N'oublions pas les amis que c'est quand même bientôt la fin du monde, alors 2012 c'est No Limit. Sur le trajet du retour, j'ai croisé un opossum, discuté avec une fille qui vit dans les Blues Mountains, et j'ai trié les photos. Beaucoup de loupées, mais qu'importe les souvenirs sont dans ma mémoire, je dirais bien à jamais, mais personne n'est à l'abri d'un Alzheimer précoce! Enfin, je descends du bus, avec la gorge qui gratte, les yeux qui piquent, les oreilles qui sifflent, les mains qui tremblent et pieds qui brulent...Le résultat de deux jours de folies!
