mardi 20 décembre 2011

Dis moi ce que tu cherches, je te dirais qui tu es


Cela fait presque une semaine que j'enfume l'entrée du Myer Chastwood a grand coup de Chanel N°5, Eau de Toilette ou Eau de Parfum...je fais des variantes et des Blind Test pour le fun! Mais ce ne sera pas le sujet de ce nouveau et très attendu post. En effet, grâce à un positionnement de premier choix, j'ai pu observer un échantillon de la population australienne en plein shopping de fête.

Commençons avec la population mâle de notre groupe teste malgré lui! Pour simplifier la tache, je l'ai divisé en deux catégories :

La première, la plus frileuse, celle qui arrive avec une liste prête et qui ne s'en écarte pas. Généralement, l'homme fait un pas dans le magasin, scanne les environs d'un oeil affûté par des années de chasse aux Kangouroux, et se dirige droit sur la premier personne travaillant pour la magasin. Si il a de la chance, il cherche un parfum Chanel donc je l'aide/je l'encourage à acheter le plus grand modèle et tout ce qui va autour pour garantir un noël sans drame et sans crise. Si par malheur, il est à la recherche d'une autre marque, je lui indique vaguement où ça pourrait être et je le laisse se démerder. Cela dit, ce n'est par méchanceté ou sadisme, c'est juste que je m'impressionne déjà à réussir à vendre les parfums et cosmétiques Chanel, alors m'aventurer chez les concurrents seraient du suicide pour ma toute nouvelle carrière.
Cet homme est facilement reconnaissable par son teint pale, son air paniqué et dépassé. Il est souvent entouré de ces enfants comme soutien psychologique et ne connait pas la différente entre Parfum, Eau de Parfum et Eau de Toilette. Par sécurité, il prend l'eau de parfum...Pas le plus cher, mais surtout pas le moins cher.

La seconde, aventureuse, sait plus ou moins, et souvent moins que plus, le parfum que porte sa compagne, mais veut la surprendre, changer! C'est la que le rôle de la vendeuse est primordiale. Dans le cas de Chanel, c'est assez simple, il suffit de demander plus ou moins l'âge de la personne et ensuite, on propose les parfums qui sont les plus populaires sur ces tranches d'âge. Si la personne n'a vraiment aucune idée, je propose "N°5", Worldwide Best Seller et le parfum préféré de toutes les femmes...La prise de risque est minimale.
C'est généralement un homme qui erre dans les rayons pendant 3 heures, l'air perdu, avec 36 000 testeur dans les mains, les reniflant à tour de rôle, pour ce souvenir et éventuellement voir si entre temps l'un d'entre eux serait devenu mieux qu'il ne l'était. Et je ne pense pas me tromper en disant qu'une fois sur trois, il finit par acheter le parfum habituel de sa copine. Les garçons, vous n'imaginez pas le nombre de parfum qu'il existe sur le marché. Avant c'était facile, Chanel proposait un set de 5 miniatures avec nos meilleurs parfums femmes. Ils se vendaient comme des petits pains...Puis le dernier est parti, tout comme la motivation de millier d'hommes d’innover.

De côté féminin, il est bien plus rude de les classifier, car comme tout le monde le sait, la femme est un être changeant et complexe. Elles viennent parfois pour elles, parfois pour leur enfants (filles ou garçons), souvent pour leur mari. Elles cherchent toute quelques choses de différents mais toujours avec en tête, ce qu'elles ont l'habitude de porter. Elles aiment la nouveauté mais il est difficile de les détacher des classiques. Mais aussi est surtout, il est impossible d'amadouer une femme avec deux battements de cils, une pointe d'accents français et un sourire candide. Elles sont dures en affaire! L'avantage de travailler chez Chanel, c'est que les parfums sont d'une telle qualité qu'ils se vendent tout seul. Mais pour avoir également travailler pour Lancome, Fendi, Givenchy et Kenzo, je peux vous dire qu'il est dur de faire changer d'avis une femme en un simple pschitt! 
Comme je l'ai mentionné précédemment, je spray le N°5 toute la journée et c'est la meilleure arme pour démasquer à quels genres de clientes j'ai à faire! D'ailleurs, sur les 100ml que je pulvérise, je pense que 25ml passent dans mon nez et 25 autres dans mes yeux, ce qui donne un effet nez qui coule, éternuement à répétition et yeux rouge très français chic, un dimanche de décembre dans les rues de Pigalle. Mais quand même, les 50 ml restant sont destinés à la clientèle. Lorsque je propose aux femmes "Wouldeu you likeuh tou traïïeeuh Chanel Numberrrr Fiveuh?" (avec l'accent plizzz), j'ai souvent les mêmes réactions :  Les gamines me rigolent au nez genre "Elle a cru qu'on avait 50 piges ou bien", les jeunes femmes acceptent poliment et sont souvent surprises d'apprécier l'odeur, les middle age soit acceptent soit me regardent comme si je leur avais vomi dessus (ce sont celle qui ne se voient pas vieillir et porte Coco Mademoiselle ou Chance) et les vieilles me remercient les larmes aux yeux et me racontent leur souvenir de jeunesse.

Et pour finir, la dernière catégorie de clients, et celle que j'aime le plus...Les français! Je dois reconnaitre que je n'en ais pas eu beaucoup...Quatre pour être plus précise, dont deux aujourd'hui même, mais elles m'ont laissé un souvenir intarrissable.
La première, une bimbo (fausse) blonde avec la classe de la cagole et l'accent du mauvais sud (est), dont le corps entier crié "FAKEEEE", se plaignaient au près de son copain bodibuldé/tatoué/ecervelé de ne pas trouver le parfum Cerruti 81. Elle a ensuite ajouté à mon intention, je cite : "Ils ont vraiment pas assez de classe pour apprécier les bons parfums"...Entre rire et pleurer, j'ai hésité!
La seconde était gentille et s'est intéressé à moi alors je n'en dirais aucun mal si ce n'est qu'elle était clairement parisienne...Personne n'est parfait!
La troisième, la pauvre, était avec un couple mère-fille australien qui lui faisaient dire tous les noms de parfums en français parce que c'est tellement mignon et chic. En même temps, j'ai le droit au même traitement de la part de mes collègues mais en moins insistant et ridicule. Elle rentrait en France à la fin de la semaine, on pouvait lire dans ses yeux qu'il lui tardait!
Et enfin les deux dernières, un autre couple mère-fille qui cherchait "products for someone who wears Numéro Cinq". Je vous laisse imaginer l'accent et la tête de la fille qui bosse avec moi, qui a mis un moment à faire le lien entre Numéro Cinq et Number Five!

Enfin voila, comme vous pouvez le constater, je ne m'ennuie pas le moins du monde et je commence même à apprécier la vente et à supporter le mélange des odeurs qui me donnaient la nausée au début de la première semaine.

Xxx Cheers


PS: Je m'excuse pour les fautes d'orthographes/de frappes/de français qui, j'en suis sure, sont très nombreuses et variées. Je n'ai pas le courage de me relire et de toute façon je n'ai plus les yeux en face des trous. Pour preuve, j'ai attendu en bas d'un escalator pendant 30 secondes avant de me rendre compte qu'il ne bougeait pas et j'ai failli en prendre un autre dans le sens inverse (ceci est véridique).

dimanche 11 décembre 2011

Happy Birthday to meeee

Comme vous avez été nombreux à me le souhaiter, j'ai passé un très joyeux 23ième anniversaire! C'est en grande partie car quasiment toute ma famille et mes (vrais) amis y ont pensé (merci Mark Zuckerberg). J'ai reçu moulte messages très gentils et c'est quelques choses d’extrêmement plaisant quand on est loin. Je me suis dit que je ne suis pas complètement oubliée et/ou remplacée, au moins pendant un jour!




Cette année, j'ai eu un anniversaire très spécial. Non seulement c'est la première fois que je le passe hors de France et en plus, grâce au décalage horaire, il a duré 45 heures. Pour ceux qui font les calculs dans leur tête, 21 heures de décalage horaire entre Sydney et New York où se situent mes amis les plus lointains. J'ai ainsi pu faire durer le plaisir très longtemps, surtout qu'il avait commencé un peu en avance. En effet, j'ai soufflé mes bougies le 8 vers 22h grâce à ma toute nouvelle copine Alice et sa cousine Claire! Ensuite, elles ont fait chanter "Happy Birthday" par le groupe Reggae qui jouait dans le bar où nous étions! Une parfaite façon de commencer ma 23ième année! La soirée s'est terminée en bateau sur le Ferry qui me ramenait à Sydney. Les éblouissantes lumières de la ville me donnaient l'impression d'avoir été installées pour moi...Non je n'avais rien fumé à la soirée reggae, j'étais seulement grisée par le bonheur d'être là! D'ailleurs, depuis mon arrivée à Sydney, je ressens l'envie de partir faire le tour du monde à la voile! Dieu sait que c'est une très mauvaise idée, pour une multitude de raisons...la première étant que je ne connais rien à la navigation!





Le lendemaine, l'excitation m'a réveillé aux aurores...Je suis sortie dans le salon où se tenaient mes colocataires. Je les avais prévenus, l'air de rien, de l'arrivée de mon anniversaire la semaine précédente! Visiblement ça ne les a pas marqué puisqu'aucun d'entre eux ne s'en est souvenu! Ma fierté étant plus forte que mon envie d'être célébrée, je n'ai rien dit, espérant que ça leur revienne! L'une d'entre eux étant mon amie sur Facebook, je me disais que ça finirait par surgir...Et bien nous sommes le 11 et j'attends toujours leur éclair de génie! Pour être honnête, ça fait beaucoup plus longtemps que je l'attends, et pour beaucoup d'autres choses, mais visiblement, ils n'ont pas décidé de faire d'efforts!


Suite à cette petite déception mais pas vraiment surprise, je me suis préparée pour aller en ville! Avec la crise économique mondiale, j'ai décidé de faire mon devoir de citoyenne et d'aider l'économie australienne en allant m'acheter quelques cadeaux! De tant recevoir, ça me donne envie de distribuer! Après l'achat d'une robe et d'un sac, j'ai quand même fait un don à Make a Wish! Je ne suis pas un monstre et avec l'âge je deviens un peu plus sage chaque jour! Comme le vin, je me bonifie avec le temps! J'ai terminé mon après midi par un passage dans l'agence d'intérim qui m'embauche où j'ai été couverte de compliments! Ils m'adorent là bas! Je leur envoie des mails pour demander à travailler et quand ils ont une mission, je suis toujours disponible même si c'est à l'autre bout de la ville...Je suis vraiment une employée en or!


Ensuite, court passage à la maison pour me changer, répondre à mes premiers voeux d'anniversaire puis direction le cinéma avec Genevieve et ses amis. Au programme, restaurant espagnol et Puss in Boots! Ce film est une heure et demi de "Trop Mignon"...J'ai souri (niaisement) du début à la fin! Je n'y peux rien mais cette diabolique boule de poils roux me fait penser à quelqu'un, tout aussi roux et tout aussi machiavélique : Barney! Et enfin retour à la maison où m'attendaient encore pleins d'autres voeux d'anniversaire de mes amis!




Ce fut donc globalement une bonne journée. En plus il faisait beau pour la première fois depuis une dizaine de jours...J'ai entendu dire que les plus belles années sont celles de la trentaine! Personnellement, je ne vois pas trop comment je vais faire mieux que celles de la vingtaine qui, il faut l'avouer, sont assez exceptionnelles. Il me tarde presque de vieillir juste pour voir si c'est vrai et ce que le destin me réserve d'encore plus fantastique.


Xxx Cheers


vendredi 2 décembre 2011

Rêve d'une vie de château...à Poudlard

Malgré les moqueries et les commentaires dédaigneux de mes colocataires, j'ai suivi mes envies et je me suis rendue à l'exposition Harry Potter. Ça montre à quel point j'ai pris confiance mes choix ces dernières années! Il y a quelques années, je me serais résignée! Maintenant, je m'en fiche, d'autan plus quand ce sont des gens dont l'avis m'importe aussi peu. En tout cas, je ne le regrette absolument pas ma décision! 

J'avais rendez vous hier après midi avec Geneviève, une des rares personnes que j'ai rencontrée ici. Et le plus fou, c'est qu'il s'est avéré qu'elle était au collège avec ma soeur...Le monde est vraiment tout petit! Bref, nous nous sommes retrouvées devant le Powerhouse Museum où se tenait l'exposition. Pour vous resituer le décor, le Powerhouse Museum est un musée situé à côté de Darling Harbour dans le centre de Sydney. Contrairement aux musées classiques, nous n'y trouvons pas des tableaux de maîtres mais plutôt des expositions autour de la technologie, de la science, de l'histoire (essentiellement celle de l'Australie), du design, de l'industrie, des transports et de l'espace...Après l'exposition Harry Potter, nous nous sommes baladées dans le reste du musée et c'était très sympa, interactif et créatif. Cela étant dit, je ne pense pas que ça soit ce qui vous interesse vraiment. Entrons dans le vif (d'or...Blague de geek) du sujet...

L'exposition Harry Potter rassemble une grande partie des décors, des costumes et des objets utilisés pour le tournage des huits films. Exposition itinérante, je vous recommande de suivre de près ses déplacements et de saisir l'opportunité d'aller la voir. Pour ceux qui n'en auront pas l'occasion, suivez le guide! Pour des raisons de sécurités les photos et vidéos sont interdites pendant la visite, je vais donc vous demandez d'utiliser toute votre imagination pendant ce tour virtuel.


Embarquons à bord du Poudlard Express
Avant de pouvoir parcourir les différentes salles de l'exposition, il faut passer par l'épreuve du Choixpeau Magique. Lui seul peut vous dire à laquelles, des quatre maisons de Poudlard, vous appartenez. Comme par hasard, les trois personnes qui ont passé le test ont obtenu la maison qu'elles désiraient. Je soupçonne l'animatrice de pouvoir influencer la décision de Choixpeau! Trop stresser de ne pas être une véritable Gryffondor, j'ai décidé de ne pas essayer le Choixpeau et continuer à vivre dans mon fantasme! 

Après ce petit divertissement, ils nous lachèrent dans l'exposition. J'avais pas été aussi excité depuis mon dernier passage chez Disneyland en march 2010! J'errais, d'univers en univers, commentant avec plaisir les objets, les tenues, la taille des acteurs qui paraissaient nains, même par rapport à moi! Ce fut très agréable de visiter l'exposition avec Geneviève qui finalement est aussi groupie et geek que moi sur ce sujet! Nous échangions nos avis, nous nous remémorions les moments, les passages, les histoires au fil des salles.


Les organisateurs de l'exposition ont recré très intelligemment les personnalités des personnages à travers leurs objets personnels et leurs garde-robes, mais également les différents cours auquel assistaient Harry Potter et sa bande : la salle des potions avec tous les différents ingrédients, les chaudrons et les deux professeurs, la classe de divination où  nous pouvions même voir dans le fond de la tasse un Sinistros ou les cours de botanique où  nous avons déterré des Mandragores pour les entendre crier. Dans l'espace dédié au Quidditch,  j'ai lancé en Souafle dans l'un des trois cercles et douée comme je suis, il a rebondi sur l'anneau, a traversé la salle pour se coincer sous une des estrades de présentation. Finalement, c'est une chance que je n'ai jamais eu ma lettre pour Poudlard, car clairement je n'aurais pas été sélectionnée dans l'équipe de Quidditch! Or aller à Poudlard sans être dans une des quatre équipes, c'est un peu comme faire l'ECE sans sortir...Possible mais clairement sans interêt!


La Ford Anglia Volante du tome 2
Après avoir fait le tour de l'école, nous avons pu visité la hutte d'Hagrid. Je me suis même assise dans son fauteuil qui compte tenu de sa taille, ressemble plutôt à un canapé! Nous avons vu le début de l'éclosion de Norbert. Nous nous sommes également baladées dans la forêt interdite où nous avons croisé des Centaures, un sombral et l'araignée la plus célèbre/effrayante Aragog. Dans le même registre des créatures que nous sommes heureux de ne pas croiser tous les matins, ils y avait quelques dragons ainsi que Buck, le gentil Hypogriffe. Vraiment personne ne manquait à l'appel, pas même Gilderoy Lockhart, Professeur Quirell ou encore Dolorès Ombrage. Du côté des très méchants, Voldemort était de la partie, bien que, comme tout le monde le sait, il soit mort. Et je pourrais continuer pendant des heures et des heures à vous parler de l'exposition, de ce qu'on y trouve...Mais je laisse planer le suspens pour ceux qui auront la chance de la voir.


Pour conclure, cette exposition est absolument fantastique et permet de mettre un terme à cette aventure magique que tous les Harry Potter Addicts ont vécu ces quatorze dernières années. Je vais quand même exprimer un petit regret : l'absence des acteurs, mais je reconnais que ça serait assez compliqué de garder le cast enfermé dans un musée pendant les quatre mois d'exposition. De plus, savoir que les tenus et objets sont ceux qu'ils ont utilisé/touché/porté suffit à combler la groupie que je suis.


Sourdinam


Bonus Spécial, c'est bien parce que c'est vous : Daniel Radcliff à New York en Juillet 2009




mardi 29 novembre 2011

'Cause I'm just a summer girl...

Lorsque j'ai décidé de partir en mars dernier, j'avais longuement hésité avec le Canada. Ensuite, je me suis souvenue que je ne supportais pas le froid et j'ai donc décidé de poser mes valises à Sydney. Je me voyais déjà faire la belle, toute bronzée pendant une année entière, étendue sur Bondi Beach (the place to be) pendant des heures.

Tous ces rêves, c'était avant d'apprendre que l'Australie détenait le record en terme de cancer de la peau en raison de sa géolocalisation : Agathe B. checked in "le trou de la couche d'ozone". Par contre, ils ont aussi les meilleurs dermatologues et cancérologues spécialisés du monde, mais je ne préfère pas tenter le diable. Déjà que ma surconsommation d'oeuf me place en pôle position pour un fort taux de cholestérol ou mieux une attaque cardiaque, que ma génétique est clémente à un cancer du sein (encore faudrait-il que j'en ais), je préfère ne pas m'exposer à une autre maladie fortement douloureuse et potentiellement mortelle. Ainsi, je me protège comme jamais je ne m'étais protégée. Pour tout vous dire, j'ai acheté mon premier tube de crème solaire...Yay!! Autre mesure en vigueur, je reste rarement plus de deux heures, mais c'était déjà le cas à la maison parce qu'au bout d'un moment, je m'ennuie! Bref, je vis dans la peur!

En plus, il a pas fait très beau! Finalement le climat australien est le même que sur la cote basque. Il change en permanence. Il pleut quand tu ne travailles pas et il fait beau quand tu travailles. L'humidité est tel que bientôt je vais pouvoir faire une compétition de tignasses avec Afida Turner...Paye ta référence toute moisie! J'ai honte! Surtout que je n'ai jamais regardé Carré VIP, donc je ne connais d'Afida que par ses exploits chez Cauet.

Preuve en image

Et pour finir, je suis passée très rapidement à Bondi même pas pour aller à la plage. Je n'ai d'ailleurs été à la plage que cinq fois en comptant le surf camp!

C'était tout ce que j'avais à partager ce soir. Comme l'article est court, j'en profite pour remercier mes lecteurs...J'ai failli mettre "nombreux", mais comme je ne sais pas précisément combien vous êtes, je voulais pas paraître prétentieuse! Par contre, je peux affirmer que mes articles sont de plus en plus lus. Donc soit il y a plein de fans qui ne s'assument pas, soit il y a un petit groupe de personnes qui vient tous les jours et relit les articles pour être sur de tout avoir compris. Je reconnais que ce n'est pas toujours très clair. Enfin, quoi qu'il en soit, merci bien d'être passé et à la prochaine.

Xxx Cheers

jeudi 24 novembre 2011

Je rêve de Noël en été...

Si beaucoup de choses ont changé depuis que je suis en Australie - je mange des légumes, je suis heureuse quand il pleut (juste le premier jour, après c'est chiant), je lis des livres (des vrais, sans images)- une chose ne change pas : mon excitation à l'approche de Noël! 



Pour être honnête, j'ai mis plus de temps à réaliser que Noël approchait en raison du temps. Mettre un sapin par 35°C, c'est contre nature. Mais je pense que le dieu de la météo m'a entendue : Depuis que je me suis plainte du temps pas assez "Noël", il pleut et je me gèle les fesses! Mais bon, la pluie ne devrait pas durer puisque comme vous le savez tous, l'été va bientôt commencer!



Cela dit, la partie la plus bizarre, est que je vais passer les fêtes loin de chez moi! Pas tant pour l'esprit de famille et tout mais surtout parce que je vais pas avoir le droit à plein de cadeaux! Je vais pas non plus manger le bon gratin de Papa ou les merveilles de Mamine. Je ne vais pas bien m'habiller et recevoir pleins de compliments. Je ne vais pas assister aux énièmes prises de bec sur les sujets du moment (souvent politique et/ou familiaux). Je ne vais pas entendre Maman râler parce que nous ne l'aidons pas à faire le sapin puis parce que nous ne le faisons pas comme elle veut, et enfin parce que nous abandonnons. Je ne vais pas entendre Inès dire "C'est le pire noël de toute ma vie" parce que ses cadeaux lui plaisent/vont pas! Je vais pas souffler les bougies de la couronne les 4 dimanches avant Noël. Je ne vais pas avoir fini le calendrier de l'avent semaine avant Noël. Je vais pas voir Barney mangeait un bout du gratin de Papa puis jouait dans les papiers cadeaux. Mais aussi et surtout je ne vais pas être traînée de force à la messe puis avoir des fou rires en critiquant les vieux avec Pia. Bref, je ne vais pas avoir droit à ces moments quasiment devenus traditionnels et qui font que les fêtes de fin d'année sont réussies. Le plus difficile étant de se dire qu'à la place, je serais peut-être à la plage entourée de beaux surfeurs à me dorer la pilule. Vraiment, y a pas de justice!

Mais, pour me mettre dans l'ambiance, je peux compter sur les grands magasins qui affichent the Xmas Spirit à l'Américaine! Ici, on fait les choses en grand. Faux sapins à tous les étages, petits costumes pour animaux, panoplie complète pour des fêtes de familles ridicules à souhait et des photos qu'on voudrait n'avoir jamais prises. Sans ces décorations et cette communication omniprésente, j'aurais simplement l'impression d'être au printemps, prête pour l'été!

Merry Aussie Christmas Mates Xxx

 




vendredi 18 novembre 2011

In an open relationship with CHANEL





C'est fou comme le hasard fait bien les choses...Enfin, le hasard ou le talent? Dans mon cas, je dirais plutôt la chance, la motivation et un peu le talent. Car si bien souvent, j'ai l'air de prendre les choses à la légère, une chose est sure, rien n'est fait au hasard, encore moins au niveau professionnel. J'ai un plan de carrière quelque pars dans ma tête et mes choix sont réfléchis! Pour ceux qui ne me suivent pas je parle bien entendu de mon tout nouvel et premier emploi sur le sol australien : Démonstratrice des parfums Chanel dans les department stores de Sydney! Retour en arrière pour mieux comprendre comment je suis arrivée là où personne ne m'attendait!



Je pense que pour vraiment tout comprendre, il faut que je remonte à mon enfance, celle que j'ai passé à feuilleter les magazines de mode de ma mère et à regarder les défilés de modes sur Paris Première. A cette époque, tout était assez flou et dans mon jeune esprit, Chanel était un adjectif qui désignait toute robe de princesses. Déjà une référence pour l'enfant que j'étais, ça ne s'invente pas. Un peu plus tard, après avoir rêvé de devenir princesse, danseuse étoile, maîtresse ou encore archéologue archéologue, j'ai établi comme nouvel objectif de carrière de devenir styliste pour Chanel et ainsi détrôner l'indétrônable Karl Lagerfeld. Avec le recul, je me dis que c'est pas une mauvaise chose que j'ai laissé tomber cette idée mais en même temps ça expliquerait ma difficulté à trouver du travail! Cependant, à l'époque, j'ai vite réalisé que ce n'était pas un plan de carrière viable, essentiellement car je dessine très mal. J'avais donc laissé tomber ce projet pour devenir réalisatrice de blockbuster américain. Ce projet a tenu jusqu'à la fin du premier trimestre de la terminal, après il a fallu être réaliste, c'est ainsi que j'ai fini à l'ECE.



Après une première année parsemée de soirées et de remises en question, j'ai finalement atteint la deuxième année et il a fallu que je me trouve un premier vrai stage. J'avais décidé que j'irais à Londres et avais évoqué la possibilité de retourner à mon premier amour...CHANEL! Avec les bons contacts, rien n'est impossible! C'est ainsi que j'ai atterri dans les bureaux de la marque à Londres, au département Média, celui qui gère la diffusion des campagnes publicitaires au Royaume Uni. Séduite par cette première expérience, je ne comptais pas m'arrêter là. Avoir déjà un pied dans une boite comme Chanel, c'est comme avoir un golden ticket dans Charlie et la Chocolaterie. C'est bien, mais ça ne donne qu'une envie, entrer complètement dans ce monde à part. J'ai donc fait une demande de stage chez Chanel à New York. Et oui, je suis comme ça moi...Je rêve en grand. Et des fois, ces rêves deviennent réalité. Ainsi j'ai passé deux mois et demi au département des relations publiques à Chanel USA. Je voudrais pouvoir développer cette partie mais c'était tellement surréaliste comme expérience, que je ne suis toujours pas certaine que ça ait réellement eu lieu. Pour mon stage de dernière année, j'ai eu envie de voir autres choses! Donc pas de Chanel Paris mais ReflexPublic...Un mal pour un bien je dirais (essentiellement parce qu'ils me lisent peut-être chez Reflex!). Bien que je ne bossais pas la bas, j'ai eu l'immense honneur d'être invitée au défilé Prêt-à-porter de la marque à Paris, au Grand Palais. A croire que Chanel ne poursuivait, mais je ne pensais pas que ça irait jusqu'à Sydney.



En effet, comme je le mentionnais précédemment, j'ai récemment trouvé mon premier job en Australie. Je serais démonstratrice pour les produits Chanel chez Myer et David Jones, les équivalents locaux des Galeries Lafayette et du Printemps. Pour vous montrer l'exploit que j'ai quand même accompli, la boite chargée du recrutement a reçu plus de 2000 CVs. Elle a appelé environ 200 candidats. A l'issue de la conversation téléphonique, elle a convié 120 de ces candidats à passer des entretiens collectifs pour finir par en sélectionner 80 pour travailler sur la période de Noel. Sur ces 80, je suis l'une des 10 sélectionnés pour travailler pour Chanel. En gros, je viens d'arriver à Baltard après des mois de casting pour la Nouvelle Star et si je gagne la finale, mon contrat sera reconduit après Noel! Je sais pas vous, mais je trouve tout ça très impressionnant. Enfin, surtout le fait que j'ai passé l'entretien de groupe avec brio, car généralement ce n'est pas le cas.
C'était la troisième fois que je me retrouvais dans ce cas de figure. Ma première expérience en la matière était à Londres en Janvier dernier lorsque j'avais décroché un entretien pour travailler chez Condé Nast UK. Malheureusement, j'avais perdu mes moyens face au stress et donc pas eu le job. La seconde fois, c'était ici à Sydney, pour soulever des fonds. Là encore, le stress avait pris le dessus mais essentiellement parce qu'au fur et à mesure de l'entretien je me rendais compte que j'étais pas du tout faite pour le poste. Et la, j'ai eu un regain de confiance en moi, et j'ai passé le test les doigts dans le nez (au sens figuré, of course!).





Tout ça pour vous dire que mardi j'ai deux heures de formation à la Chanel Académie (la classe), que pour l'occasion j'ai du acheter un pantalon de tailleur tellement long qu'avec ce que j'ai enlevé en faisant les revers, je pouvais facilement faire un Boléro assorti et que je pense que d'une façon ou d'une autre, entre Chanel et moi, ce ne sont que les prémices d'une belle et longue histoire d'amour.

Xx Cheers

mardi 15 novembre 2011

Welcome to Newtown

Maintenant que j'ai trouvé un travail, je ne culpabilise plus quand je traîne ou que je visite. Cela me permet de profiter plus que de raisons de l'été naissant, je dirais même du printemps bouillant! J'ai commencé ce dimanche par le festival de Newtown qui se tenait dans un parc à...Newtown, logique ! 

Ce quartier situé en banlieue ouest de Sydney est réputé pour ses boutiques vintages et ses brocantes. Je n'avais pas encore mis les pieds là bas, mais j'en avais eu quelques échos, essentiellement de sites internet qui répertorient les friperies des alentours. J'avais aussi eu vent du festival lors de mes recherches intitulées "Quoi faire à Sydney quand on meurt d'ennui et qu’on n'a pas d'argent?". Mon cher ami Google m'avait alors suggéré d'assister à un « clothes swapping ». En gros, tu amènes trois pièces de ta garde robe que tu ne portes pas/plus et en échange, tu peux prendre trois pièces parmi celles que les autres participants ont amenées. Tentant mais ne sachant pas trop qu'elle était l'ambiance, je me suis abstenue de me séparer des trois teeshirts qui composent ma garde robe et prendre le risque de ne rien trouver qui m'aille/qui me plaise en échange. J’ai également aperçu dans mes news feed qu’Eva, une français rencontrée par l’intermédiaire de la copine d’un copain, comptait s'y rendre. Je me suis dit "chic, un festival gratos où je vais pouvoir sociabiliser". Ni une ni deux, j’ai collecté tous les renseignements nécessaires à mon arrivée jusqu’au point nommé et je suis partie en fin de matinée rejoindre tout ce petit monde.

Un train et un bus plus tard, me voilà arrivée à destination. J’émerge du train et scrute les alentours afin de pouvoir me repérer. Je ne vois que des rues, pas la moindre trace d’un parc, ou d’un panneau identifiant un parc. Rien d’étonnant, car j’ai cru remarqué que les australiens n’étaient pas friands des indications routières. Ici, c’est démerde toi comme tu peux. Pas étonnant que moi qui n’ai aucun, mais alors vraiment aucun, sens de l’orientation, je me perde en permanence. Enfin, qui dit festival, dit jeunes, et visiblement, dans ce quartier, qui dit jeunes, dit clones de la famille Ronson. Je suis donc le flot de hipsters qui me mène tout droit au festival.



Comme ce festival est organisé au profit d’une association caritative, l’entrée coûte ce que l’on veut. J’ai donc jeté quelques pièces dans une des urnes et me voilà entrée dans un autre monde que je décrirais comme « Woodstock meet Brooklyn meet Le Marais meet Camden  Market ». Haut en couleur, folklo à souhait et un peu grunge sur les bords, cet endroit rassemble tout ce que j’aime : stands de boutiques vintages, attractions pour enfants, accessoires et conneries en tout genre ainsi que quelques étales de nourritures. Enfin, si on peut appeler ça de la nourriture. Healthy, veggie, organic, les différents stands affichaient une seule et même couleur...le vert!



Une fois arrivée, j’appelle Eva, espérant la retrouver dans cette faune de moustaches, de colorations, de mini shorts et de tatouages. Elle doit me rejoindre, donc en attendant de la voir, j’observe cette nouvelle espèce qui m’entoure. On croise absolument de tout à ce festival : Des hippies sur le retour, des échappés de camps SM, des filles de 12 ans à moitié nue chose dont je ne me formalise plus tellement c’est fréquent ici, des gothiques, des baba cools, des familles, des groupes unisexe ou mixtes, des punks, des skateurs…Quand je dis de tout je n’exagère pas. J’ai plusieurs fois essayé de capturer cette faune, l’essence du festival, mais à chaque tentative, j’avais toujours au premier plan un papi en Kaki Pant et Polo Ralph Lauren…Pas vraiment la vibe recherchée.


Une fois mes camarades de festivals retrouvées, nous nous sommes baladées dans les dédales du festival. De là où je me tenais, ce n’était pas plus grand qu’une kermesse de collège mais ce n’était que la partie émergée de l’iceberg. Le festival et ses stands s’étalaient sur des kilomètres. Bon peut-être que j’exagère un peu mais c’est le sentiment que j’avais. On a passé une dizaine de stand de tee-shirts…A croire qu’un teeshirt blanc et une photo suffisent à créer un empire (note pour plus tard). On a passé aussi deux stands de tatouages, plusieurs stands qui recyclaient les vinyle en sacs à main ou cendriers, un stand de vêtements fait en chanvre et tenu par un dreadlockeux français…bref un peu tout et n’importe quoi, idéal pour les achats compulsifs. Je dis ça mais l’ambiance du festival m’a finalement fait craquer pour un tatouage, le signe de Batman sur le poignet. Il ne durera pas plus de deux semaines mais c’est déjà bon premier test (et après trois jours, je n’en suis pas encore lassée). Je me suis également laissée tenter par une pêche aux canards qui m'a rapportée une splendide couronne de princesse.
Je me suis aussi faite agresser par des tonnes d'associations avec des revendications toutes plus chiantes les une que les autres, mais en bonne citoyenne, j'ai signé. Ce que je risque de regretter très bientôt, je pense. Souvenez vous, c'est comme ça qu'avait commencé mon histoire avec Amnesty International. Juste au cas où, j'ai donné des faux numéros de portables. C'est déjà insupportable de se faire sauter dessus dans la rue, si en plus, on peut plus répondre au téléphone sereinement!



Le véritable point fort de ce festival était la musique. De plus, le baromètre de la coolitude explosait aux abords des trois scènes sur lesquels performaient les (très bons) groupes locaux. Parmi eux, j’ai surtout été marquée par la performance de Gossling. Sa voix pure et cristalline enchaînait les morceaux sous le regard admiratif de la foule qui au fil de l’après midi est devenue de plus en plus dense. J’ai également beaucoup aimé la performance de Tin Sparrow et Richard Cuthbert, mais surtout j’ai apprécié de pouvoir me poser dans l’herbe sous un soleil incandescent, en slim gris et teeshirt noir…Oui en robe blanche vaporeuse, tu n’apprécies pas autant la chaleur ! En conclusion, j’ai rôti dans un festival entièrement végétarien et je peux vous dire que j’ai eu peur pour mes fesses !
Nous sommes aussi passées à coté d’une seconde scène qui ressemblait plus à une roulotte avec le flan ouvrable, comme l’avion de Barbie, qu’à une véritable estrade. Devant le public, un homme et deux filles s’époumonaient. J’ai vaguement reconnu la chanson. Il s’agissait d’un karaoké alternatif dans lequel les participants étaient accompagnés au Yukulélé. En fait, en y réfléchissant bien, je devrais plutôt le qualifier de karaoké approximatif, car il fallait tendre l’oreille et se concentrer pour reconnaitre les morceaux massacrés/chantés. La troisième scène ressemblait à la première en plus petite et avec moins de monde devant. Une scène de seconde zone en somme!



Ce qui est le plus fou dans cette histoire, c'est que créer un festival fait partie de mes (nombreux) projets fous et dans ma tête, c'était exactement ça: la cohabitation suprême de la mode la musique la nourriture et de la fête. Dans mon projet, je voulais également faire participer le cinéma. Mais j'en dis pas plus au risque de voir mon idée volée. C'est tout pour cet évènement. Je rends l'antenne, à vous les studios!

xx Cheers

vendredi 11 novembre 2011

I miss being Young...

J'ai 22 ans, 11 mois et 2 jours et pourtant je me sens vieille. Pas tant par mes actes et mon style de vie, mais plutôt par les gens qui m'entourent. Quand je pense qu'il y a un peu plus d'un an, ils n'auraient pas pu se lever tellement la gueule de bois était violente. Maintenant? Ils parlent carrières, avenir, plan de vie...ils décrochent des CDI, sont en couple (pour de vrai), font des enfants (en tout cas y pensent), passent leur dimanche à se balader en forêt. Bon il reste toujours les irrécupérables gamins mais outre ces quelques causes perdues, je ne peux ignorer que les choses changent. Et j'ai beau fuir aussi loin que possible, la réalité fini toujours par me rattraper. 

Quand est-ce que je suis passée de l'autre côté de la force? La transition s'est clairement opérée sans que je m'en rende compte. Il y a un an j'obtenais mon diplôme de l'ECE, j'avais un semblant de travail. Quoi que non, en novembre 2010, j'étais au chômage, mais je savais  ce que je voulais faire. Je croyais dur comme fer à mon avenir dans les relations presses. Un an plus tard, après quelques échecs et remises en question, je suis de retour au point zéro. Je suis en Australie, je viens de trouver un job comme démonstratrice au département parfum d'un grand magasin. J'ai des rêves, des ambitions mais pas la moindre idée de comment les atteindre. Je continue à fantasmer sur une vie extraordinaire, convaincue qu'un jour j'arriverais à mes fins. Bon peut-être pas toutes mes fins. Par exemple, j'ai plus ou moins fait un trait sur mon mariage avec Ryan Gosling/Elijah Wood/Georges Clooney/Colin Farrell. Je pense aussi que je ne recevrais pas d'Oscar pour l'ensemble de mon oeuvre à 30 ans. Je ne défilerais pas pour Victoria Secret et/ou Chanel. Je ne serais pas un petit rat de l'Opéra. Je ne ferais pas mes études de magie à Poudlard. Et encore que, comme dirait Justin Bieber, "Never Say Never" (sauf peut-être pour la dernière).

La vie était tellement plus simple avant, quand mes seules préoccupations étaient "Vais-je être invitée à l'anniversaire de Cyril?" (la réponse fut non, pendant 7 ans), "J'achète plutôt le Star Club ou le Fan 2", "Qui va gagner la Star Academy" ou encore limiter la casse au niveau scolaire. Maintenant c'est "Quel est le job qui va me faire lever tous les matins de bonne humeur", "Comment me faire des amis sans avoir l'air désespéré", "Ou est ce con de prince charmant?", "Comment je vais pouvoir payer mon loyer sans rentrée d'argent et sans appeler papa et maman à la rescousse?", "What's next?"...

Ce sentiment de jeunesses écourtées est d'autant plus présent que dans la société actuelle, si le succès n'est pas immédiat, il n'est pas. D'un côté, j'entends que je suis jeune, que j'ai le temps et de l'autre, je vois ces gamins, à la tête d'un empire avant d'avoir 18 ans. Alors que moi, à presque 23 ans, je m'éparpille, j'accumule les expériences, selon les opportunités. Et à chaque fois, c'est le même schéma. Au début tout va bien, c'est super, je suis heureuse puis passer un certain temps, lorsque la routine s'installe, je pense à la prochaine expérience. Je me sens prête à commencer une carrière et pourtant la pensée de passer ma vie à faire la même chose me donne la nausée. 

Je pense que le problème vient du fait que j'ai trop de choix. Pour résumer, j'ai envie de tout faire, de tout voir, mais tout en acquérant une certaine stabilité. Si votre métier correspond à cette description, merci de commenter ce poste. Je suis ouverte à toutes les propositions!


jeudi 10 novembre 2011

That was some good surfin' mate, aye

Malgré une soirée très raisonnable, le réveil à 7h30 en ce dimanche matin fut douloureux avec encore une fois, cette désagréable impression de ne pas avoir trouvé le sommeil et la terrible réalité d'avoir été la cible d'une séance de fléchettes entre moustiques. Cependant, c'est quand il a fallu bouger que ça c'est compliqué. Même avec ma condition physique d'athlète de haut niveau, je n'ai pu empêché l'apparition de courbatures. Je pense même que le mot courbature est trop faible pour qualifier la douleur qui s'emparait de mon corps frêle à des endroits où j'ignorais avoir des muscles. J'entends les mauvais esprits (Papa) dire que ça devait faire une grande surface, compte tenu de ma faible masse musculaire! Mais, il faut souffrir pour être bon. J'ai donc ignoré cette douleur intense et je me suis levée, prête à affronter la mer.

Un petit passage par la case petit déjeuner et nous voilà parti en compagnie de Jayjay, notre professeur pour ce deuxième jour de surf intensif. Déjà première épreuve : Porter la planche sur tout le long de la plage. J'ai posé la mienne sur la tête, ça fait un peu pro et surtout c'est la position la moins douloureuse. De toute façon, mes bras sont trop courts pour que je la porte d'une main. Quand je vois mes camarades galérer et la traîner avec difficulté sur les 400 mètres qui nous séparent du point de ralliement, je me dis que c'est pas plus mal. Je pause ma planche, et me prépare. Je vais rincer ma combinaison qui était encore pleine de sables de la veille...Mauvaise idée! J'ai du mettre 10 minutes à l'enfiler humide. En plus, c'était froid et y avait deux fois plus de sable. Une fois que j'ai fini de me tortiller pour rentrer dans ma combinaison, j'ai écouté les recommandations du champion de Longboard puis je me suis jetée à l'eau (au sens propre ET figuré).

J'ai ramé, ramé, ramé. Bizarrement, je ne ressentais plus la douleur qui m'avait quasiment fait perdre connaissance au réveil (j'exagère à peine). J'ai beaucoup ramé parce que contrairement à la veille, le courant était fort à Seal Rocks Beach, or nous devions rester en face du campement. Jayjay, nous a vite rejoint dans l'eau. Pour nous aider, il choisissait les vagues et nous poussait. Pour être honnête, je pense que j'ai lâché prise à partir de là et pendant un moment. Je me laissais traîner et pousser. Je ramais un peu pour faire bien mais rien de vraiment utile. D'ailleurs je me suis pris de magnifiques vols planés, sans grâce, ni élégance. Un des chocs fut tellement violent que j'ai cru m'être démis une côte. Heureusement plus de splash que de mal! J'ai aussi réussi à rester debout quelques fois, j'ai même réussi à légèrement faire tourner la planche...J'ai également pris une vague toute seule, une trop belle vague, en pleine formation. Et au moment de me lever, j'ai cédé sous la pression puis piqué du nez, 12 ans d'orthodontie ont bien failli parti à l'eau! 


C'est sur cette semi-victoire que je suis sortie de l'eau. Toutes ses émotions m'avaient ouvert l’appétit. On a pique-niqué sur un coin de pelouse, à l'ombre pour que mes petits camarades ne fassent pas d'insolation...Chochotte! Perso, j'ai préféré rester au soleil pour tenter d'uniformiser mon bronzage qui commençait à ressembler de plus en plus au bronzage camionneur, démarcation short/tee-shirt inclus. On a ensuite été se balader pour occuper les 30 minutes de digestion. On est monté sur un grand rocher. Jayjay nous avait vendu du rêve en nous racontant que la semaine précédente, ils avaient vu des dauphins et des baleines tous les jours. Devinez quoi, aujourd'hui pas un signe de vie à l'horizon. Même pas un requin perdu ou un serpent agressif. Juste de l'eau, à perte de vue...C'était beau mais ça manquait d'action. Nous sommes donc redescendus bredouilles pour une dernière heure de surf.

Il y avait encore plus de courants et bien souvent, je n'avais pas pied. Rien d'exceptionnel quand on mesure 160cm par grand vent. J'ai donc ramé, encore et toujours. J'ai pris quelques vagues puis j'ai re-ramé. En arrivant au "pic", j'étais tellement épuisée de ramer que j'avais plus envie de reprendre des vagues et pourtant, Jayjay me renvoyait. Je me suis surprise à me laisser tomber peu de temps après avoir décoller pour pas ramer trop longtemps. Je suis quand même restée pendant 15 minutes dans la baïne à ramer dans le vide. Puis j'ai finalement abandonné et j'ai tenté une autre approche. Je suis sortie pour re rentrer plus loin. J'ai fini la session par deux belles vagues, prise seule. Normalement, il y aurait du avoir des photos pour le prouver mais bien entendu, personne ne regardait quand je me levais. Par contre, quand je m'explosais sur la surface de l'eau, tous les regards étaient tournés vers moi. L'histoire de ma vie, des réussites ignorées, des échecs remarqués!

Puis il a fallu rentrer au campement où nous étions attendus à 14h30 pour repartir en direction de Sydney à 15h. En heure australienne, ça signifie : retour à 15h et départ à 17h30. Parce que oui, l'australien, non content d'habiter à l'autre bout du monde sur une île au milieu de nulle part, il se permet aussi d'avoir sa propre notion du temps. C'est une sorte de quart d'heure bordelais mais à l'échelle du pays. Donc sachez que si un australien n'est pas là à l'heure convenue, il n'est pas en retard, il est juste sur son propre fuseau horaire. Bien entendu, ce fuseau n'est identique pour personne. J'ai atteins ici un nouveau seuil de patience, et ce qui me connaissent le sauront, la patience n'est pas ma plus grande qualité. J'ai également compris l'engouement pour le yoga, il faut être sacrément relax pour gérer les fuseaux horaires de tous les gens qui nous entourent. Dieu merci, je n'ai pas d'amis!


A 17h, on finalement embarquait à bord du bus magique : tellement génial, tellement vintage, tellement film US des 70's. On a écouté de la folk, du pop-rock et de la country le long de la route, admirant les paysages défilés et la lumière évoluée avec la tombé de la nuit. La plus belle façon de terminer ce weekend définitivement unique. Très loin de mes attentes, il a cependant répondu à des envies que même moi, je ne pensais pas avoir. Je pense maintenant avoir vécu l"Ultimate Australian Experience" et je peux mourir en paix. Bien entendu, c'est pas du tout au programme mais si jamais, la fin du monde peut venir, je serais parfaitement sereine!

xxx Cheers Mate

Pour plus d'informations sur le camp, cliquer ici

Quelques Surfs Injuries (Pas d'inquiétude, je ne suis pas à l’hôpital, c'est mon lit "normal")