jeudi 7 février 2013

Je suis pas rancunière mais...

Il y a des choses qui nous frustrent pendant des années et qui nous poursuivent toute notre vie. J'ai en tête plusieurs choses : un certain anniversaire auquel je n'ai jamais été invitée, un don qui ne s'est jamais développé, une croissance qui ne s'est pas faite dans le bon sens, une lettre pour une certaine école de magie que je n'ai jamais reçue...Je pourrais continuer sur des pages et des pages mais j'ai décidé de ne plus ressasser le passé! Cela dit, je n'ai pu m’empêcher de vivre l'arrivée de la classe de ma soeur à Londres pour une semaine de tourisme culturel comme une opportunité unique de vivre ce voyage scolaire en Angleterre que je n'ai jamais eu. Celui la non plus, personne ne me l'a proposé, mais il faut parfois donner un petit coup de pouce au destin!

Quand ma mère m'a annoncé que Pia et sa classe assisteraient au spectacle de Billy Elliot lors de leurs venues, j'ai immédiatement demandé si je pouvais me joindre au groupe, vexée que personne n'ai pensé à moi. La prof d'anglais a d'abord refusé puis, après s'être entretenue avec Monsieur le Directeur, m'a accordé le droit d'accompagner le groupe. D'abord seulement au théâtre puis, après avoir échangé quelques mails, pour toutes les activités du programme. Comme les pauvres petits allaient essentiellement visiter des musées, j'ai prétexté un emploi du temps professionnel chargé (un peu vrai). Ainsi je n'ai rejoint le groupe que lors de leur passage au Tate Britain le mercredi. Après les avoir attendus un peu plus d'une heure (ma mauvaise habitude d'être toujours très en avance combinée à leur retard), j'ai retrouvé ma chère petite soeur et ses copains. Ils m'ont accueillie comme une correspondante étrangère, avec une curiosité et une fascination qui m'étaient inconnues. C’était trop mignon!

Pia a été dispensée de visite en groupe pour que nous puissions passer du temps ensemble donc ma présence l'a doublement ravie. La première raison pour laquelle Pia était contente de me voir est que je venais de recevoir les places pour le concert des One Direction auquel nous assisterons dans 17 jours (Haaaaaaaaaa). Ce saint graal que je lui ai offert pour son 16ième anniversaire et qu'elle commence tout juste à réaliser. En même temps je la comprends, je serai dans le même état si quand j'avais 16 (en 2005), ma grande soeur (que je n'ai pas) m'avait offert des places pour aller voir...huumm...Robbie Williams?! 


Voici son tube de 2005

Pour en revenir au sujet du voyage de classe, nous avons fait le tour du musée par conscience artistique (une mère peintre ça vous hante) mais sans vraiment faire attention aux tableaux présents. Nous nous sommes perdues dans les dédales de salles, rencontrant à moultes reprises les élèves de son groupe. Je n'ai pu m’empêcher de me remémorer mes années lycée qui me paraissent si loin et me rendent si nostalgique. C'était quand même le bon vieux temps quand, notre seule préoccupation était de réviser pour une interro, plus ou moins, surprise et de gérer avec, plus ou moins de succès, notre vie sociale. A cette époque bénie, la seule figure d'autorité était parentale et il n'était pas difficile de s'élever contre elle. Maintenant, nous réfléchissons à deux fois avant d'acheter une nouvelle paire de chaussures en soldes parce qu'il faut pouvoir se nourrir et payer le loyer à la fin du mois et il est difficile d'envoyer paître notre boss qui ne nous lâche pas la grappe, rendant un job déjà pas fun encore plus insupportable. Pendant quelques heures, j'étais de retour au lycée. Je ne détonnais pas du tout dans le groupe au point que la prof pendant un des multiples comptages des monstres, m'a incluse dans le groupe. Il a fallu qu'elle compte et recompte plusieurs fois avant de réaliser que j'étais l'erreur!

Partager leur insoucience quelques heures, voir des étoiles dans leurs yeux quand je leur disais que je vivais à Londres, c'était tellement rafraîchissant. Ils m'ont rappelé la raison pour laquelle j'avais choisi de venir m'installer ici. Cette ville est un rêve, c'est le paradis pour la créativité, l'eldorado de la culture, le centre du monde si l'on en croit ses habitants! On peut parler de la fierté des français, les anglais en tiennent aussi une couche. Ce fut aussi un excellent boost pour mon égo et ma confiance en moi quand deux de ses camarades lui ont dit qu'ils m'avaient trouvée très jolie. Cette réflexion a confirmé mon intuition que je ferais une super idole des jeunes. Je brainstorme d'ailleurs pour parvenir à y arriver. Après avoir vu Billy Elliot, je me suis dit qu'avec un peu de talent, j'aurais pu brûler les planches de Broadway mais je pense que malheureusement il est trop tard pour ça. Le cinéma est une autre possibilité, mais il m'est impossible de garder mon sérieux le temps d'une photo alors pendant toute une scène ?! Ma dernière alternative est la téléréalité :  J'ai déjà les fesses des Kardashians et l'égocentrisme d'une bachelorette. Si vous ajoutez au mix des répliques cinglantes à la Simon Cowell et la famille de fou façon Osbourne, je pense que je pourrais faire fureur sur E Entertainement!

Avec tout ça, je ne sais plus trop où je voulais en venir, donc je vais conclure avec un : Tout vient à point à qui sait attendre...J'ai eu mon voyage scolaire à Londres à 24 ans, trois ans après avoir été diplomée de l'ECE! Je continue donc à espérer que je serais invitée à un certain anniversaire en juin!

PS: L'autocorrecteur qui me propose de remplacer "soeur" par "sueur" m'a fait rire pendant 10 bonnes minutes, je me devais donc de l'ajouter en note de page!

PS bis : En vue du grand show à l'O2 arena, je me suis fendue d'une série de montages photoshop pour faire le countdown! Voici celui publié hier.

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