vendredi 8 juin 2012

Sans transition...Paris - NYC - Le journal de bord



14:33 (Paris Time)
Nerveuse, effrayée, fatiguée...La dernière fois que j'ai posé les pieds sur le sol New Yorkais, j'ai vécu un véritable rêve américain, et j'ai placé la barre tellement haute que d'y retourner me stressait autant que cela m'excitait! Et si j'avais idéalisé, et si j'étais déçue, et si l'argent dépensait pour le voyage aurait mieux fait d'être utilisé pour autre chose? Autant de pensées qui mettaient une énorme pression sur ces deux semaines.

Ce n'est donc pas étonnant que le moindre petit gravier dans les rouages de ce voyage devenait un rocher pouvant à tout moment faire exploser la machine aka mon petit coeur. Imaginez les sueurs froides lorsqu'une fois dans le RER, je ne trouvais pas mon passeport et les palpitations lorsqu'à l'enregistrement on m'exigeait une adresse à NYC pour poursuivre le processus. Ne connaissant pas l'adresse, j'ai fait ce que je fais de mieux, j'ai improvisé en donnant la seule adresse que je connaissais, celle du NEW YORKER Hôtel où je logeais en 2009. Ensuite, on m'a annoncé que je devais récupérer ma valise à Philadelphie puis courir jusqu'au terminal F (j'atteris au A), passer la douane une premiere fois, le tout en 2h15 (Je sais, c'est large mais j'ai tendance à over-stresser sur les horaires)...Il me tarde tellement d'avoir un boulot plan-plan dans une vie sans evenement et un salaire confortable...Haha comme si j'allais choisir ce mode de vie!! Le stress, le dernier moment, la peur de me louper : ce sont mes moteurs et c'est demain que ça va changer!
A l'heure où j'écris ce post, je suis dans les airs en plein milieu de l'atlantique dans un avion de la flotte US Airway, low cost américain qui facture même les écouteurs (de merde)! J'entame mon second film - prendre l'avion me permet de me mettre à jour sur les nouveautés cinématographiques et les exclus, mon festival de Cannes personnel. The Big Year, mon second film donc, est une comédie qui réunit trois maitres du genre Owen Wilson, Steve Martin et Jack Black. Je l'apprécie d'autant plus que je suis étalée sur deux sièges car mon plus grand rêve s'est réalisé, je n'ai pas de voisins!!
Le secret pour être satisfait de ses visionnages aériens c'est de choisir des films en lien avec la destination. Là pour exemple, j'ai regardé Fever Pitch, une rom-com avec Jimmy Fallon et Drew Barrymore autour du Base-ball. Comme je souhaite assister à un match lors de mon séjour, je me mets dans le bain de suite! Le second, The Big Year, suit les aventures de trois passionnés d'oiseaux qui mettent leur vie entre parenthèses pendant un an pour gagner le concours de celui qui verra le plus de volatiles. Je reconnais que celui là n'a aucun lien! Le troisième, New Years Eve se déroule à New York et compte Zac Efron au casting et moi ça me suffit!

16:37
On nous annonce des turbulences et du retard juste au moment où nous survolons la zone où le Titanic a échoué...Mauvais présage? Mieux vaut pas y penser!


20:55
C'est depuis la salle d'embarquement à Philadelphie que je reprends le récit de mes aventures, ce qui signifie deux choses: Nous ne sommes pas tous morts dans un crash et je suis à l'heure pour mon second vol. La seconde partie n'était pas gagné, car malgré quelques sprints dans les couloirs, j'ai du faire face à de nombreux obstacles. Le premier étant le passage à la sécurité. Je suis tombée sur une agent soit très joueur soit inutilement méfiant. Il m'a d'abord demandé mon pays de naissance alors qu'il avait mon passeport FRANÇAIS dans les mains, et lorsque j'ai réponse France, il a vérifié sur le passeport, toujours pas convaincu. Ensuite, il m'a demandé avec qui je voyageais, j'ai répondu seule et là il m'a enchaîné sur le pourquoi du comment. Qui j'allais voir? Comment nous nous étions rencontré, Qu'avais-je fait à NYC pendant 3 mois en 2009, si j'avais un job en France, pourquoi non, quand était mon billet retour etc...Il m'a également questionné sur la nature de ma visite. Je lui ais répondu "Tourism", il m'a regardé bizarrement et a répété "Terrorism". A l'heure ou je vous parle, je ne sais toujours pas si c'est une petite blagounette pour tenter de me détendre face à ma visible nervosité où si il n'avait vraiment pas compris. Mes mains moites et mes coups d'oeil furtifs à l'horloge n'ont pas du aidé mon cas. Le coup de grace fut quand même lorsqu'il m'a demandé pourquoi je restais à l'hôtel si j'allais voir des amis. Ne pouvant pas répondre la vérité, à savoir que je ne connaissais pas l'adresse où j'étais logée, j'ai du mentir, effrontément, à un représentant de l'ordre. Il était pas convaincu mais s'est résolu à me laisser fuir. Et s'etait reparti pour un sprint jusqu'au tapis de bagages. Le mien, comme d'habitude, arriva dans les derniers. Course jusqu'à la douane, puis re dropage de ma valise, puis re-sprint jusqu'aux portiques de sécurité. Forcement, tous les gens en fauteuil roulants sont passés par le mien, ce qui ralentit les valides. Maudite je vous dis! 
Au bout de 15 minutes qui paraissaient être des heures, ce fut mon tour. Je n'en suis pas fière mais j'ai empêché une vieille dame de passer devant moi! Ne vous inquiétez pas, le karma m'a puni plus tard. Bref, je passe le portique, je ne sonne pas, pour une fois et je repars en courant vers la navette qui me mène au terminal F. J'arrive enfin à la porte d'embarquement avec 2h d'avance et c'est sans compter sur les 2h de retard de mon avion... Apparemment, il y a des embouteillages même dans les airs! FML


5:45 pm (NYC Time)
Enfin arrivée à Newark, non sans suspense! J'imagine que ce sont les risques du voyage à petit prix. Tu ne payes pas cher mais rien ne te garanti d'arriver. Enfin, c'est fini, maintenant je suis dans le bus qui me dépose à Port Authority (pour de vrai, je suis sur un banc à Central Park comme une vraie écrivaine New-Yorkaise) et rien ne m'arrête! Même constat pour le chauffeur du bus qui prend des libertés et nous fait un tour des petites bourgades du New Jersey! Je suis plus à quelques heures près mais j'aurais quand même opté pour le chemin le plus court. (Petit aparté, en live de Central Park où je suis prise en photo par des touristes asiatiques...Une vraie artiste New-Yorkaise je vous dis! Ils ont du flair ces asiat').


Around 7:00pm 
On s'approche enfin de New York City! Sur la route, j'ai pu apercevoir un panneau BAYONNE et je vous assure que c'est un sentiment étrange. J'ai d'ailleurs prévu de m'y rendre au cours de ce séjour puisque c'est à 12km de Manhattan et l'allée-retour coûte $10! Ce serait dommage de s'en priver.
On est enfin à New York! Comment, je le sais? Grâce à une ligne de séparations qui matérialisent la frontière entre NY et NJ dans le tunnel Lincoln. Et oui, une arrivée par le tunnel avec un temps extérieur tellement brumeux qu'il est impossible de voir le bout de son nez...Pour l'arrivée des films avec le skyline de Manhattan qui s'élève devant les yeux ébahis de la Farm Girl faudra repasser.
Cela dit, lorsque nous passé de l'autre côté de la ligne, un sourire niais s'est figé sur mon visage dont seul le regard hagard trahissait mon état de fatigue! Visiblement, le reste de mon corps n'avait pas reçu le mémo. Dire que je commençais tout juste à me remettre du décalage horaire de mon retour d'Australie.
Quelques minutes plus tard, je sors, valise en main de Port Authority à l'angle de la 42ième St et de la 8ieme Ave. Soudain, tout me parait évident, comme si je n'étais jamais parti. Ces enseignes familières, ces croisements de rues qui, il y a trois ans, constituaient mon parcours quotidien. Je me deplace de bloc en bloc avec aisance. Sans problème, je trouve l'appartement de Katie et Uri, mes anciens colocs de 2009. Je les retrouve comme si on s'était quitté la veille, ou presque (Merci Facebook). Ces retrouvailles, je les appréhendais car nous ne nous étions pas vu depuis 2009 et que les gens changent, j'ai changé, nous ne sommes plus les étudiants insouciants venus croquer la grosse pomme il y a de ça 3 ans, mais nous ne sommes pas non plus des adultes. Le contexte est différent mais l'alchimie est la même. Ces deux semaines commencent bien...

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