vendredi 11 novembre 2011

I miss being Young...

J'ai 22 ans, 11 mois et 2 jours et pourtant je me sens vieille. Pas tant par mes actes et mon style de vie, mais plutôt par les gens qui m'entourent. Quand je pense qu'il y a un peu plus d'un an, ils n'auraient pas pu se lever tellement la gueule de bois était violente. Maintenant? Ils parlent carrières, avenir, plan de vie...ils décrochent des CDI, sont en couple (pour de vrai), font des enfants (en tout cas y pensent), passent leur dimanche à se balader en forêt. Bon il reste toujours les irrécupérables gamins mais outre ces quelques causes perdues, je ne peux ignorer que les choses changent. Et j'ai beau fuir aussi loin que possible, la réalité fini toujours par me rattraper. 

Quand est-ce que je suis passée de l'autre côté de la force? La transition s'est clairement opérée sans que je m'en rende compte. Il y a un an j'obtenais mon diplôme de l'ECE, j'avais un semblant de travail. Quoi que non, en novembre 2010, j'étais au chômage, mais je savais  ce que je voulais faire. Je croyais dur comme fer à mon avenir dans les relations presses. Un an plus tard, après quelques échecs et remises en question, je suis de retour au point zéro. Je suis en Australie, je viens de trouver un job comme démonstratrice au département parfum d'un grand magasin. J'ai des rêves, des ambitions mais pas la moindre idée de comment les atteindre. Je continue à fantasmer sur une vie extraordinaire, convaincue qu'un jour j'arriverais à mes fins. Bon peut-être pas toutes mes fins. Par exemple, j'ai plus ou moins fait un trait sur mon mariage avec Ryan Gosling/Elijah Wood/Georges Clooney/Colin Farrell. Je pense aussi que je ne recevrais pas d'Oscar pour l'ensemble de mon oeuvre à 30 ans. Je ne défilerais pas pour Victoria Secret et/ou Chanel. Je ne serais pas un petit rat de l'Opéra. Je ne ferais pas mes études de magie à Poudlard. Et encore que, comme dirait Justin Bieber, "Never Say Never" (sauf peut-être pour la dernière).

La vie était tellement plus simple avant, quand mes seules préoccupations étaient "Vais-je être invitée à l'anniversaire de Cyril?" (la réponse fut non, pendant 7 ans), "J'achète plutôt le Star Club ou le Fan 2", "Qui va gagner la Star Academy" ou encore limiter la casse au niveau scolaire. Maintenant c'est "Quel est le job qui va me faire lever tous les matins de bonne humeur", "Comment me faire des amis sans avoir l'air désespéré", "Ou est ce con de prince charmant?", "Comment je vais pouvoir payer mon loyer sans rentrée d'argent et sans appeler papa et maman à la rescousse?", "What's next?"...

Ce sentiment de jeunesses écourtées est d'autant plus présent que dans la société actuelle, si le succès n'est pas immédiat, il n'est pas. D'un côté, j'entends que je suis jeune, que j'ai le temps et de l'autre, je vois ces gamins, à la tête d'un empire avant d'avoir 18 ans. Alors que moi, à presque 23 ans, je m'éparpille, j'accumule les expériences, selon les opportunités. Et à chaque fois, c'est le même schéma. Au début tout va bien, c'est super, je suis heureuse puis passer un certain temps, lorsque la routine s'installe, je pense à la prochaine expérience. Je me sens prête à commencer une carrière et pourtant la pensée de passer ma vie à faire la même chose me donne la nausée. 

Je pense que le problème vient du fait que j'ai trop de choix. Pour résumer, j'ai envie de tout faire, de tout voir, mais tout en acquérant une certaine stabilité. Si votre métier correspond à cette description, merci de commenter ce poste. Je suis ouverte à toutes les propositions!


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