vendredi 6 février 2009

D-2, Première Etape

Fatiguée (merci Inès pour ces "émouvants" au revoir qui m'ont réveillé), enrhumée (merci Marc pour m'avoir refilé ta crève), nerveuse et penseuse...voila mon état d'esprit lorsque j'embarque à bord du train...

Destination 1: Paris Montparnasse: ce train desservira la gare de Dax (où j'ai eu droit à un contrôle d'identité), la gare de Bordeaux St Jean (où j'ai eu un faux espoir), la gare d’Angoulême, la gare de St pierre des cors (Spéciale dédicasse à toi Lili!) et la gare de Paris montparnasse, son terminus (Ouf!)!!! Mais commençons par le début....

Lorsque je me lève, il est environ 8h30 (sachant que je me tourne et me retourne dans mon lit depuis presque une heure)...mécaniquement je me dirige dans la cuisine. J'ouvre le frigo (Suspense hein?!...) et ne prend rien car si généralement j'ai faim, ce matin mon estomac est noué! Je prends quand même une brique de jus multivitaminé parce que vu que je suis enrhumée, je dors la bouche ouverte (sexy huum!!) donc j'ai la bouche seche, donc j'ai soif (encore merci MARC CHANARD)! Je me traine jusqu'au canapé du salon ou je m'étale de tout mon long (ce qui est assez petit j'en suis consciente). J'allume la télé et comme ce matin j'ai encore moins envie de réfléchir que d'habitude, je me branche sur Disney Channel +1 (c'est à dire décalé d'une heure) afin de regarder "la maison de Mickey"...Ce matin, même la danse de Mickey ne me met pas de bonne humeur...C'est pour dire!Dépitée par mon niveau mental, j'éteins la télé pour aller m'occuper de ma valise et la pesée. J'ai pas été totalement stupide sur ce coup puisqu'au lieu des 20kg autorisés, elle pese 25 (voir plus). Les ennuis commencent, je dois l'ouvrir et me séparer encore de mes précieux vétements. Heureusement pour moi Super Maman débarque pour combattre la futilité et m'aider à choisir parmi tout ce que j'avais déjà selectionné...C'est pas juste...déjà je pars en Pologne et en plus je peux pas prendre ce qui me remonte le moral (sauf Bourriquet bien entendu!)!!! Je suis plus abattue que jamais, mais ce serait mal me connaitre que de penser que je vais continué à subir...Je boucle ma valise en faisant des compromis puis je retourne m'affalé dans le canapé. Les minutes passent...d'un côté trop lentement parce que je suis curieuse de voir ce qui m'attend mais aussi trop vite parce que j'ai plus trop envie de partir (normal puisque le départ approche, ça passe de mon imagination à la réalité...)!!

Mon père vient me chercher vers 11h30 pour m'amener à la Gare. Ma mère étant trop émotive dans ce genre de situation (dans toutes les situations d'ailleurs mais surtout dans celle la), on s'est dit que ça serait plus facile pour moi que ça soit lui qui m'accompagne...Puis il faut se la porte la valise de 20 kg! On arrive à la gare en avance et le train entre en gare (voie B) à l'heure...Si c'est pas parfait ça! Au fur et à mesure que le train ralenti ma boule dans le ventre remonte pour se loger dans ma gorge...Papa monte la valise et l'installe dans un truc pour les bagages, me serre dans ses bras et descend avant d'être bloqué dans le train. Pour ma part j'avance dans le wagon à la recherche de ma place, en espérant secrètement (enfin plus tant que ça maintenant) que mon voisin soit un super beau gosse à qui faire la conversation pendant le trajet...Arrivé à ma place les deux sièges sont libre...Ok y a pas de BG mais y a pas non plus de boulet et en ce moment c'est plutôt cet catégorie que j'attire...d'ailleurs le siège restera vide tout le trajet ce qui m'a permis de me mettre à l'aise...traduction, étaler tout mon bordel sur les deux sièges! Mon père me fait coucou par la fenêtre...Moi qui espérait pouvoir éclater en sanglot pénarde, va falloir que je contienne mes larmes encore un peu...au moins j'ai pas à me concentrer pour parler sans tremblement dans la voix...

Dès que le train démarre, je me jette sur le sandwich fait par maman...D'un ça m'occupe, de deux ça m’empêche de pleurer (quelqu'un à déjà réussi à pleurer et manger en meme temps?) et de trois j'ai trop faim (même si je suis toujours nerveuse, mon estomac cri famine). Je sors délicatement le sandwich du papier alu sans remarqué que dessous il n'y en a pas...Enfin si, je remarque quand deux gouttes de tomates s'écrasent sur ma cuisse et laisse des auréoles rouges...On peut dire que je commence bien...
Autour de moi, c'est le silence, enfin presque...Personne ne parle sauf mes voisins de derrière! Heureusement que je ne comptais pas dormir...Puis je suis trop occupé à chercher d'ou vient le bruit de guitare qu'on entend par intermittence (quand quelqu'un ouvre la porte du wagon, ça aurait du me mettre sur la voie)!! Quand je tilte, ENFIN, je vois un garçon joué dans l'entrewagon, à côté des toilettes (glamour comme début de carrière). Je tend la tête pour voir à quoi il ressemble, puis je me rassois...il est moche! Faut que je me trouve autre chose à faire, maintenant que le mystère guitare est résolu et que mon sandwich est mangé....Il me reste 4h à occuper. Je tourne la tête pour regarder le paysage, que je connais par coeur puisque ça fait deux ans que je fais l'aller retour Bdx/Bayonne. Cependant, je remarque les vestiges de la tempête, de nombreux pins sont à terres...Peu certes comparé à tout ce qui est tombé pendant la tempête Klaus. Mon regard se perd dans la forêt jusqu'a que ma charmante voisine de derrière baisse le store...Visiblement, elle ne partage pas mon gout pour la nature...ni pour la politesse!! Le voyage va être long à ce rythme.

Heureusement, le premier arrêt à Dax va me permettre de m'occuper, enfin juste 30 sec. Le temps de trouver m'a carte d'identité, de la donner au policier avec mon plus beau sourire, ce qu'il a du trouver suspicieux puisqu'il a bien observer ma carte et de la ranger. A mon plus grand désespoir, il n'y a pas eu d'arrestation digne des séries télés américaines....Pfff vraiment pas drôle ce wagon!

Une heure et demi plus tard, alors que ma concentration jongler entre la musique qui battait dans mes oreilles et les lignes du livre que je parcourais (de la grande littérature comme vous devez l'imaginer), le train entra en gare de Bordeaux St Jean. Je commençais à rassembler mes affaires pensant que la place à côté de moi finirait par être occupé. Des gens descendirent et d'autres montèrent, mais personne ne s'installa à côté de moi. Puis un magnifique brun monta à son tour, avança dans l'allée, regarda le numéro du siège à coté de moi, son billet de train et...continua!!! Je déteste la SNCF!

Ce fut la dernière péripétie de mon trajet. Tout le reste fut calme, très calme...Trop Calme?!...non juste calme! Le paysage ont défilé, évolué, se sont enneigés puis civilisé (on est entré dans Paris)! Je suis descendue du train et cette fois j'étais seule face à mes bagages...Envie de pleurer? Non même pas! Je tira difficilement ma grosse valise tout en essayant de repartir les poids de mes bagages à main. Un monsieur me regarda passé, m'a t il proposé sont aides? SURTOUT PAS, il a préféré rigoler en me voyant galéré...


Bienvenu à PARIS!!!

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